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Stanislas Leszczynski un « roi » modèle

Publié le 30/08/2013

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leszczynski

 

 

En son duché de Lorraine et de Bar, Stanislas Leszczynski oeuvre pour la prospérité de ses « États « et de son peuple. Il gouverne en « souverain «

modèle, avec sagesse et efficacité. Si Louis XV,

Louis XVI et leurs ministres avaient suivi l'exemple de sa politique avisée, peut-être la France aurait-elle été épargnée par les drames de la Révolution.

R

oi de Pologne déchu, Sta-nislas Leszczynski règne sur son duché de Lorraine et de Bar en « souverain « modè¬le. S'il ne veut en aucun cas s'opposer à son gendre Louis XV, qui a confié l'administra¬tion de la Lorraine au marquis de La Galaizière, pour tout ce qui reste de son ressort il veille à ce que son « royaume « soit gouverné avec équité et efficacité. « Mon fils, aimez les peuples, et vous tenez mon secret. Ce sentiment vous en dira bien plus que je ne saurais vous en tracer sur ce chapitre, et que ne poùrraient même vous en apprendre tous les docteurs de la politique «, confie-t-il à son petit-fils le Grand Dauphin.

Dès le jour de son arrivée en Lorraine, le 3 avril 1737, le duc Stanislas réunit ses ministres. Pressé de connaître les be¬soins de ses sujets, pendant deux mois il tient quotidienne¬ 

leszczynski

« abus dans l'administration de la justice, de nommer des ma­ gistrats « qui s'appliquaient moins à juger des procès qu'à en tarir la source, et à écarter ce qui pouvait rompre le lien de fraternité qui doit unir les enfants d'un même père ».

Il lutte contre la corruption et exige des hommes de loi « un jugement droit , une parfaite connaissance des lois du pays, l ' amour du travail, une âme sensible toujours prête à voler au secours de l'innocence per­ sécutée, et enfin une intégr ité à toute épreuve ».

Il crée un «conseil souverain », auprès duquel chacun peut faire appel des sentences rendues dans les différents tribunaux et dont tous les membres sont pen­ sionnés pour rendre gratuite­ ment la justice : « On a beau dire que la justice ne se vend pas, il en coûte beaucoup, et il faut être riche pour l'obtenir .

» En 1750, une « chambre des consultations » est mise sur pied afin que les Lorrains puis­ sent s'adresser gratuitement à d'anciens avocats à la cour de Nancy, qui reçoivent pour leur service deux mille livres d'ap- UN GRAND•PÈRE DE BON CONSEIL Stanislas Leszczynski entretient une correspondance régulière avec son petit-fils le Grand Dauphin, à qui il tente d'inculquer l'art de bien gouverner.

Et ses préceptes, toujours sages, sont sur bien des points révolutionnaires.

Ainsi de ses considérations sur les hommes chargés de tenir les cordons de la bourse de l'État : « Qu 'un prince est heureux quand il peut se reposer, pour le maniement de ses finances, sur un homme aussi sage qu'éclairé , aussi désintéressé que fidèle ! Un intendant honnête est un trésor plus précieux que ne le sont tous les trésors qu'on lui confie ( ...

).

Le grand art d'un bon ministre des Finances n'est point d'amasser des trésors, c'est de savoir faire circuler l'argent à propos dans un État.

Ce n'est point pour l'y laisser croupir qu'on doit recueillir l'eau dans les réservoirs, mais pour en arroser et fertiliser les prairies.

L'avare, qui ne sait qu ' amasser, est au corps de l'État ce qu'est au corps humain un abcès qui en intercepte les humeurs .

» pointements et jouissent des mêmes privilèges que les conseillers au bailliage .

Une économie florissante Le duc de Lorraine considère que sa richesse a pour corollai­ re le bien-être et la prospérité de ses sujets, qu 'une écono­ mie florissante est la clef de l'aisance financière de l'É tat et de tous ceux qui en dépen­ dent, humbles ou puissants.

Il encourage et soutient l'agricul­ ture, la plus noble des activi­ tés.

En cas d'intempéries ou de récoltes catastrophiques, il prévoit d'indemniser les pay­ sans grâce à un fonds spécial.

Lors des mauvaises récoltes, pour éviter la disette et les problèmes de soudure, il pré­ conise de redistribuer aux pau­ vres et de vendre à bas prix les réserves de greniers publics .

Soucieux aussi de l'essor du négoce, Stanislas Leszczynski décide de confier, en temps de paix, aux villes commerçantes les deniers de l'État, qu 'elles feront fructifier à taux modi­ que .

Il incite la chambre de commerce de Nancy à créer une bourse de secours en fa­ veur des fabricants et négo­ ciants en difficulté .

En matière de travaux publics, il veille à ce que toute grande réalisation réponde au double objectif d'être à l'origine de biens du­ rables pour le duché et de sou- lager le peuple.

De nombreux chantiers sont ouverts : cons­ truction de ponts et de routes, amélioration des chemins.exis­ tants Pour permettre à chacun de voyager en sécurité, les propriétaires de forêts sont astreints à défricher sur vingt­ cinq toises de part et d'autre des grands axes de circulation .

Enfin, il se préoccupe de l'ex­ ploitation des salines et des mines, favorise la création de forges, de fonderies, de verre­ ries, de papeteries, de faïence­ ries, d'ateliers de tissage .

Et le « duc bienfaisant» n'est jamais aussi heureux que lorsqu 'il visi­ B te ces manufactures et satisfait ~ sa curiosité de savant amateur.. »

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