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Sun Yat-sen

Publié le 27/02/2008

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Personnage révéré aussi bien par le gouvernement nationaliste de Taiwan que par le régime communiste de Pékin, le " père de la République chinoise " est certainement l'une des figures les plus étonnantes de l'histoire contemporaine. L'homme lui-même, singulier mélange de théoricien nourri d'humanisme occidental et de révolutionnaire professionnel toujours disposé à s'engager, non sans légèreté parfois, dans les aventures politiques les plus risques, surprend par son ambiguïté et ses contradictions. De fait, rien sinon une foi inébranlable en sa mission jointe à une peu commune puissance de persuasion ne permet d'expliquer le succès, au demeurant relatif, de ce fils de paysan cantonais qui réussit à gagner à la cause républicaine non seulement de nombreux membres de l'intelligentsia progressiste de son temps mais encore plusieurs des représentants de la caste militaire qui détenait alors la réalité du pouvoir politique.

« UNE FOl SANS FAILLE DANS LE DESTIN NATIONAL L'Immense popularité dont jouit Sua Yllf-se.

en Chine s'explique par le rôle primordial qu'Il a joué lors de la révolution de 1911 , qui a mis à terre un régime croulant sous les traditions millénaires .

Ardent défenseu r de la cause nationale, de l'intégrité du pays et de sa souveraineté, Sun Vat-sen reste celui qui a contribué à renverser la dynastie mandchoue , régnant depuis 1644 sur un empire âgé de quarante siècles , et qui a établi la république .

Exil de Sun Vat-sen après l'échec Fondation Révolution et retour Sun Vat-sen Nouvel exil Mouvement de son coup d'État de la ligue d 'union jurée de Sun Vat-sen président de de Sun Vat-sen du 4-mai en Chine la République au christianisme et obtient son diplôme de docteur en médecine en 1892.

• Il pratique un temps la médecine à Hongkong, mais nourrit déjà d'autres aspirations .

li décrira ses jeunes années en ces mots : «Dans ma jeunesse , j'ai fait des études à l'étranger.

Je me suis familiarisé avec les langues et les littératures de /'Ocdden~ avec ses usages politiques et sodau x, son astronomie , sa géographie , sa physique et sa chimie , et j'ai particulièrement réfléchi à la façon d 'assurer la prospérité et la puissance militaire de notre pays , d ' éduquer ses habitants et de réform er leurs mœurs ; en outre , j ' ai longu ement médit é sur les causes de l'instabilit é politique et les prindpes des relations de bon voisinage .

• • Sa vision de la révolution démocr atique comme moyen de combattre le colonialisme et de conquérir l'Indépendance nationale mûrit peu à peu.

• Plusieurs facteurs sont à l 'origine de l'engagement politique du jeune médecin .

Le régime impérial issu de la dynastie des Qing lui semble incapable d'imposer la Chine sur l'échiquier international.

Accaparée par les luttes de palais, corrompue redressement de la Chine -à laquelle se rallient des Chinois exilés à Hongkong .

• Un an plus tard , en septembre 1895 , Sun tente sans grands moyens de s'emparer du palais du gouverneur de Canton .

l'opération est un échec et Sun doit prendre le chemin d'un exil qui durera seize ans.

Il gagne tout d'abord le Japon , puis effectue un bref séjour aux États -Unis avant de se réfugier en Grande-Bretagne .

La police mandchoue , qui n'a pas perdu sa trace , l'enlève à Londres en 1896 .

Il recouvre toutefois la liberté grâce à l 'intervent ion d'un ami anglais et au soutien de la presse .

Il retire de cet épisode une certaine notoriété dont il profite pour visiter l'Europe .

• De retour au Japon en 1900 , Sun Vat-sen fomente un nouveau coup de force qui échoue également Mais cette fois, l'audience du jeune révolutionnaire s 'est grandement élarg ie , notamment auprès de la paysannerie.

Il entame alors un nouvel exil qui s'achèvera en 1905 .

A cette date , alors que le Japon sort victorieu x de la guerre conire la Russie, il fonde un nouveau parti, Tongmenghui -la Ligue d'union jurée .

plusieurs actions insurrectionnelles qui échouent toutes .

En mars 1911, ils repartent à l 'assaut de Canton .

Après un nouveau fiasco et la mort de soixante -douze militants , Sun Vat-sen s'enfuit en Occident où il espère trouver soutien politique et aide financière pour mener à bien son projet LA IWOLUTION Dl 1911 • Il se trouve aux États-Unis en octobre 1911 , lorsque éclate à Wuchang, dans la vallé e du Vangzi , la rértOlte conduite par de jeunes officiers , qui débouche sur la p roclamation de la république .

Le plus vieil empire du monde a vécu .

Auss itôL Sun Vat-sen rentre en Chine .

1-------------1 eL circonstance aggravante à ses • Alors que la révolution s'étend aux provinces centrales et méridionales du pays , Sun et la ligue d' union jurée parviennent à prendre le contrôle partiel du mouvement.

Avec l'appui de la grande bourgeo isie de Shanghai , ils créent alors un second centre révolutionnaire à Nankin .

A l'instar de ce qui s 'est bien souvent passé dans l'histoire de la Chine , la lutte pour le pouvoir se traduit p ar un déplacement géographique du centre de gravité politique.

ii ·iQQdJbH}f ·ldl I.AFOIMATION • Sun Vat-sen voit le jour le 12 novembre 1866 au sein d 'une famille aisée à Cuiheng, dans le comté de Xiangshan de la province du Guangdong.

Alors qu'il est encore très jeune , son frère aîné part pour Hawaii où il devient un marchand prospère.

A 13 ans, Sun le rejoint et étudie à Honolulu au lycée anglican de lolani.

• Au cours de sa scolarité à Hawaii , Sun Vat-sen s'Intéresse tout particulièrement au système économique amér icain et à la pensée d 'Abtwh• UIICola, dont la théorie sur le« gouver ­ nementdu peuple, par le peuple et pour le peuple » guidera son action politique .

Il poursuit ses études à Hongkong, colonie britannique depuis 1842 , se convertit yeux , mandchoue- c'est-à -dire non chinoise -, la famille impériale s'est selon lui définitivement disqualifiée .

• Sun Vat-sen observe notamment l'Imp uissance des Qing lorsque éclat e en 1894 la Jllffft •v« le l•fiOII à l'Issue de laquelle la Chine perd l'ile de Taïwan .

L'Irruption du Japon dans la région, qui obtient aussi le contrôle de la p é n i nsule du liaodong, inquiète les puissances occident ales qui se partagent alors la Chine côtière en zones d'lnflûence économique , les « territoires à bail ».

L'EXIL • En 1894 , peu avant la d éfaite militaire de la Chine face au Japon , Sun Vat-sen fonde à Honolulu une organ isation révolutionnaire secrète , Xingzhonghui -la Société pour le plus rien à voir avec la Soci été pour le redressement de la Chine .

Son audience est bien plus importante eL surtouL elle s 'est dotée d'un véritable corpu s idéologique constitué par ce que Sun Vat-sen nomme les " trois principes du peuple » qui sont son " indépendance », sa " souveraineté • et son « bien -être •.

• A cette révolution qu'il appelle de ses vœu x, le manifeste du parti fixe quatre objectifs prioritaires : chasser les Mandchous ; restaurer la Chine comme État national républicain, dans lequel l'égalité des droits politiques serait assurée grâce en particulier à l'Instauration d 'un Parlement et d'un poste de président de la République ; égaliser la propriété de la terre ; enfin , interdire à quiconque de monopoliser la force de travail du peuple .

• En 1907 , Sun Vat-sen et ses compagnons , auxquels la France a promis un appui qui se révélera plus théorique que réel, entreprennent LA LUnE POUl LE POUVOII • Le 29 décembre 1911 , Sun Vat-sen est ilu préslt/ellf de la République à Nankin par les délégués des provinces du sud réunis en Assemblée nationale .

Pour autanL Sun Vat-sen souffre d'un double handicap.

D 'une part, son parti , dont la force militaire est quasi nulle , est minoritaire au sein du premier gouvernement ; d ' autre part, la révolution a été menée en son absence .

Collaboration Mort de du Guomindang Sun Vat-sen avec l'URSS • Un ambitieux général et ministre des Mand­ chous, y..., Slllk•l, entend bien tirer profit de cette situation .

Contrôlant devient président de la République et obtient dans la foulée l'abdication du dernier empereur mandchou , Puyi, alors âgé de trois ans.

LE CONrEIInEUI DE LA COUUPnON • A travers ses journaux.

revues et associations révolutionnaires.

Sun Vat-sen ne cesse de fustiger les mœurs de la classe féodale et notamment la corruption.

• 11 écrit : • Les lettres c:onsitJélent la réussite oux examens impétioux comme un honneur, car elle leur permet d'accéder d des postes plus élevés.

Une fois nommés.

ils acceptent des pois~n.

C'I!St lt! seul moyen de trocMr de forgent pour lt!s londionnoires perœwnt un lrrlitelnent insuflisont au regard de leur lrrlin de IIÎI! et payant choqœ année un tribut d leurs supérieurs.

Et puisque lt! gouverTif!lflt! lt!s appuie qui d'entre~ b moins d'Mre idiot.

KJUdroh s'affranchir de la amuption 7 À mesure que leurs poches se remplissent.

ils pi!UVf!nt utiliser une portie de l'argent amassé pour s'élew!r dans la hiérarc:hk; rel est leur unique but dans fexisrenœ Certoins de ces fonctionnoires molhonn«es seront peut-l!tre appelés un jour d assumer lt!s plus hautes responsobilitls, et c'est eux qui prendront toutes lt!s décisions d'ordte social, politique et juridique • Xingzhonghui « Sodété pour le redressement d~laChine » Tongmenghui «Ligue d 'union jurée» Jhon9guo Guommdang «parti national chinois du peuple » 1928 Le Guomindang dirigé par Tchang Kaï-chek s'empare du pouvoir à Pékin après avoir éliminé/es communistes.

1949 Après la victoire des communistes de Mao Zedong , le Guomindang se réfugie à Taiwan où il se prodame seul gouvernement légitime de la Chine .. »

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