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Suu Kyi Aung San (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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Prix Nobel de la paix en 1991, elle est l'héritière d'une famille de militants démocrates birmans. Devenue célèbre, elle peut plaider dans le monde entier pour libérer son pays d'une junte militaire installée depuis plus trente ans. Suu Kyi Aung San est la fille du général birman Aung San, héros de la résistance contre les Anglais qui colonisèrent le pays jusqu'en 1948 et qui fut assassiné le 19 juillet 1947. Née le 19 juin 1945 à Rangoon, elle a été élevée dans le culte de son père, et c'est l'image de celui-ci que ses partisans aujourd'hui voient en elle. Après sa disparition en effet, le gouvernement birman a connu une brève période démocratique : de 1948 à 1962, l'Union de Birmanie ce pays regroupe plus de cent ethnies de langues et de cultures différentes a été dirigée par le Premier ministre U Nu. Un gouvernement fragile constamment défié par l'opposition communiste la Chine est un puissant voisin les minorités, karens en particulier. Puis en 1962, le général Ne Win prenait le pouvoir et le conservait jusqu'à aujourd'hui sous des formes diverses.
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« dans tout le pays.

Le Slorc promet des élections mais emprisonne, déporte des villages entiers pour casser larésistance.

Aung San forme avec plusieurs autres mouvements et en particuliers d'anciens généraux, la Ligue pour ladémocratie. La mort de sa mère et ses funérailles le 2 janvier 1989 sont l'occasion de mesurer l'impact de son mouvement, et sapopularité : elles sont suivies par des dizaines de milliers de personnes, des personnalités étrangères, des Birmansvenus de l'étranger.

A partir de ce jour, le peuple considère Suu Kyi Aung San comme un nouveau leader, la femmesur laquelle repose tous les espoirs de liberté.

Pendant neuf mois, elle voyage dans tout le pays ce qui lui permetnon seulement de se faire connaître mais de mieux voir l'état de la Birmanie, la pauvreté, l'abandon dans lequel setrouvent l'industrie et l'agriculture, les dangers du trafic de drogue la Birmanie est devenue le premier producteurmondial d'opium et d'héroïne les implications de la junte militaire dans ce trafic. Le 19 juillet 1989, de retour à Rangoon pour la "Journée des martyrs", date anniversaire de la mort de son père, SuuKyi Aung San, dénonce le général Ne Win : s'il a transféré le pouvoir entre les mains du Slorc, c'est pour mieux leconserver mais pas pour le remettre à un gouvernement civil. Le 20 juillet, Aung San est assignée à résidence dans sa maison : des barbelés sont déroulés autours du jardin, unguichet contrôlé par l'armée filtre les visiteurs, le téléphone est sur écoute.

Son mari tente de la rejoindre, il arrive àRangoon le 22 juillet et est mis au secret pendant cinq jours.

Il retrouvera sa femme, leurs deux fils qui partagent leséjour de leur mère et demeurera avec elle jusqu'à la fin de l'année.

Il accepte le choix qu'elle a fait : la Birmanieavant leur vie privée et repart à Oxford au début de l'année 1990. Les élections législatives se déroulent le 27 mai 1990, alors que la loi martiale a interdit la moindre campagne et queAung San n'a pu se présenter.

Pour autant son parti, la Ligue démocratique, l'emporte largement : 80 % des sièges,soit 392 sur 485.

Mais ce succès ne provoque rien au sein du gouvernement, bien au contraire, les conditions de vied'Aung San deviennent plus sévères.

En décembre 1990, son cousin, Sein Win forme un gouvernement d'opposition àla dictature sous le sigle de NCGUB (gouvernement de coalition nationale d'union de Birmanie), qui regroupe unelarge coalition de groupes ethniques et religieux.

Ce gouvernement est composé d'hommes et de femmesrégulièrement élus mais qui ne peuvent siéger à l'Assemblée puisqu'elle n'est pas reconnue.

En 1991, elle n'a pas étéautorisée à se rendre à Oslo pour la remise du prix Nobel ; son mari et leurs deux fils l'ont représentée.

Pendant cetemps, la junte a tenté des efforts pour se rendre présentable même s'il ne s'agit qu'une façade pour attirer lescapitaux étranger.

Ainsi, l'ensemble des partis d'opposition ont été réunis par le gouvernement dans le cadre d'uneconvention nationale pour rédiger un projet de constitution.

Libérée le 11 juillet 1995, elle vit toujours sous uneétroite surveillance de la police, et ne peut pas sortir de Birmanie.

Pendant ce temps, Aung San, puisqu'elle ne peutcirculer ou parler librement trouve malgré tout le moyen de s'adresser librement à la population par dessus la clôturede son jardin.

Chaque week-end, elle tient un mini meeting devant chez elle, ses gardiens faisant obstacle mais nel'empêchant pas de parler. Mais elle a multiplié les réunions publiques et les critiques du gouvernement.

Il n'en reste pas moins que la Birmaniele Myanmar depuis 1981 est sur le point d'être intégré dans l'ANSEA (Alliance des Nations du Sud-Est Asiatique),qu'un accord économique a été signé avec la Chine et avec la Thaïlande.

Reste que la politique des droits del'homme et surtout l'intensité du trafic de drogue suscitent la sévérité des instances internationales...

De plus, enmai 1996, à l'occasion du congrès de la Ligue nationale pour la démocratie, le parti d'Aung San, la plupart desdéputés ont été arrêté, provoquant chez les Américains, en particulier, un recul des investissements...

Pour l'instantle bras de fer engagé entre Suu Kyi Aung San et le Slorc demeure dans le statu quo.

Et malgré la croissanceéconomique, le régime de Rangoon reste un des moins fréquentables du Sud-Est asiatique, Aung San ne cesse de lerappeler.. »

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