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TABLEAU DE L'EUROPE EN 1945 (APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE)

Publié le 17/01/2022

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conseils pratiques

Le sujet est bien délimité dans l'espace : en Europe ; et dans le temps : à partir de mai 1945, qui voit la fin des combats sur le continent européen. On doit donc évoquer la situation dans les mois qui suivent, mais il ne faut guère aller au-delà : un « tableau « de ce genre est une analyse à un moment donné. Cette étude abordera donc les différents aspects — politiques, économiques, sociaux — d'une situation historique.

plan

I. Les conséquences de la guerre en Europe.

A. Le bilan.

1° Les pertes humaines.

2° Les destructions.

B. L'affaiblissement de l'Europe. 1° Sur le plan politique. 2° Sur le plan économique. II. Les bouleversements intervenus. A. Les modifications territoriales. B. Les changements politiques. 1° La fin des régimes vaincus. 2° La poussée de la gauche.

« 1.

Sur le plan politique. Les deux grands vainqueurs sont les États-Unis et l'U.R.S.S.

qui est devenue une puissance mondiale et plusseulement européenne.

Les États qui jusque-là avaient dominé la scène internationale ont perdu de leur force :l'Allemagne et l'Italie sont vaincues, la France subit les conséquences de sa défaite de 1940, et l'Angleterre, bienque victorieuse, est elle aussi trop affaiblie pour pouvoir maintenir l'influence qui fut la sienne.

La guerre a ébranlé ladomination coloniale des peuples européens, surtout en Asie, où les Japonais victorieux en 1942 s'étaient présentésen libérateurs des peuples colonisés. L'Organisation des Nations-Unies se met en place aux États-Unis, à San Francisco.

Même si la première session setient à Londres au début de 1946, c'est à New York que l'O.N.U.

aura son siège, et non pas à Genève comme laS.D.N.

Royaume-Uni et France ont bien le statut de « grande puissance », mais la réalité du pouvoir appartient alorsaux États-Unis et, à un degré moindre, à l'U.R.S.S. 2.

Sur le plan économique. L'économie des pays européens a été désorganisée par la guerre.

Celle de l'Allemagne est démantelée en 1945 — ilest même un moment question de faire de l'Allemagne un pays pastoral ! La France a pris pendant l'occupation unretard technologique important et son appareil de production a été gravement atteint.

Le conflit a accru les effetsde la crise britannique.

Partout l'endettement public est énorme. Plus encore qu'au lendemain du premier conflit mondial, les États-Unis sont la principale puissance économique.

Leurproduction a fait un bond énorme pendant la guerre ; ils détiennent 60 % de l'or mondial.

Il apparaît évident dès1945, que la reconstruction de l'Europe passera par l'aide américaine, de qui dépend d'ailleurs directement la surviede millions d'Européens dans les régions dévastées. II.

Les bouleversements intervenus. A.

Les modifications territoriales. Les changements territoriaux imposés par les Allemands depuis 1938 ont évidemment été annulés, mais si on revientà la carte du traité de Versailles en Europe occidentale et orientale, il n'en est pas de même à l'Est.

Dès la fin de laguerre, les Soviétiques réalisent les modifications qu'ils avaient réclamées à leurs alliés à la conférence de Téhéranet qu'ils avaient en partie obtenues à Yalta et à Potsdam.

La frontière orientale de l'Allemagne suit désormais la ligneOder-Neisse (frontière « provisoire » aux yeux des Occidentaux).

Des territoires allemands (Poméranie, Silésie, laplus grande partie de la Prusse-Orientale) sont cédés à la Pologne et à l'U.R.S.S.

(nord de la Prusse-Orientale).

Lesrégions orientales de la Pologne de 1939 sont également annexées par l'U.R.S.S.

Les annexions des États baltes etde la Bessarabie, réalisées par les Soviétiques en 1940, et remises en cause par l'invasion allemande, sontnaturellement confirmées. Au lendemain de la guerre disparaissent donc de la carte de l'Europe orientale les problèmes issus du traité deVersailles.

En outre, l'U.R.S.S.

retrouve une bonne partie des territoires perdus après la révolution bolchevique.

Ceschangements se font aux dépens de millions d'Allemands chassés des régions cédées et qui deviendront des «réfugiés ». B.

Les changements politiques. 1.

La fin des régimes vaincus. • La défaite militaire entraîne la chute définitive du fascisme : Mussolini et ses derniers fidèles sont sommairementexécutés le 28 avril 1945.

Un gouvernement d'union des forces antifascistes, incluant les communistes, étenddésormais son autorité à l'ensemble de la péninsule, en attendant que soit décidé le sort de la monarchie, tropcompromise avec les fascistes. • Le Troisième Reich survit quelques jours au suicide de Hitler (30 avril) mais le « gouvernement » de sonsuccesseur, l'amiral Dönitz, n'est qu'une fiction qui disparaît à la fin des hostilités.

Il n'y a plus d'État allemand,seulement un territoire divisé en quatre zones d'occupation, soviétique, américaine, britannique et française, etadministré directement par les occupants.

L'ancienne capitale, Berlin, enclavée en zone soviétique, subit le mêmesort. La dénazification commence.

Les vainqueurs poursuivent les nazis et les internent tandis qu'ils instruisent lesprocès.

Quelques dirigeants parmi les plus importants se sont suicidés (Goebbels, Himmler), d'autres comme Goeringattendent en prison leur jugement qui commencera à la fin de 1945 à Nuremberg. • Dans les pays libérés de l'occupation allemande avant 1945, l'épuration a commencé et continue.

En août, lemaréchal Pétain est condamné à mort (peine commuée en détention à perpétuité) ; P.

Laval, également condamné àmort, est exécuté. 2.

La poussée de la gauche.. »

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