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Theodore Roosevelt

Publié le 27/02/2008

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Theodore Roosevelt fut une personnalité discutée de son vivant comme après sa mort. Certains historiens voient en lui un adolescent perpétuel, un précurseur du fascisme, un vulgaire opportuniste ou un mélange de ces trois traits. D'autres le considèrent comme un conservateur cynique à la Bismarck, d'autres encore comme un progressiste sincère et éclairé dans la plus pure tradition américaine. D'aucuns affirment qu'il fut simplement le reflet de son époque ; mais beaucoup soulignent l'influence qu'il a exercée sur les hommes et les événements. Né à New York en 1858, Roosevelt était issu d'une vieille famille de négociants. Après avoir terminé ses études supérieures à Harvard en 1880, il fut de 1882 à 1884 l'un des dirigeants de l'aile réformatrice du parti républicain à la législature de l'État de New York. Sa Conquête de l'Ouest lui valut une solide réputation d'historien. Placé successivement à la tête de la commission fédérale de la fonction publique (1889-1895) et de la commission de la police de la ville de New York (1898-1897), il devint un véritable héros national pendant la guerre contre l'Espagne et fut gouverneur de l'État de New York en 1899-1900.
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« et de militarisme romantique.

Selon le cas, l'une ou l'autre de ces tendances devenait dominante.

Ainsi, en 1898,Roosevelt, disciple inconditionnel du capitaine Alfred Mahan, était convaincu que la lutte pour les marchés mondiaux,pour le prestige et pour la puissance justifiait la guerre contre l'Espagne.

Il estimait aussi que les nations"supérieures" avaient le droit moral de dominer les peuples "inférieurs", afin de développer la civilisation.

"Rome,écrivait-il peu après son élection à la présidence, a conquis puis a disparu.

Mais l'Europe occidentale, les deuxAmériques, l'Australie et de vastes régions d'Asie et d'Afrique perpétuent jusqu'à nos jours l'histoire de Rome…L'Espagne a conquis, puis s'est effondrée ; mais un continent tout entier… parle espagnol.

L'Angleterre a conquis etl'Angleterre s'effondrera.

Mais pensez à tout ce qu'elle laissera derrière elle…" Pour des raisons essentiellement militaires, Roosevelt soutenait que l'Amérique latine relevait presque exclusivementde la sphère d'influence des États-Unis.

Il fit, en 1903, l'acquisition de la zone du canal de Panama dans descirconstances qui laissèrent un héritage de rancunes.

Deux ans plus tard, il proclama son "corollaire" à la doctrine deMonroe, selon lequel les États-Unis se devaient d'intervenir dans les affaires intérieures des pays de l'hémisphèreoccidental en cas "d'écarts brutaux de conduite" ou "d'impuissance".

En 1905, il pratiqua la "diplomatie de lacanonnière" contre la Chine. Progressivement cependant, sa conception de l'intérêt national devint plus éclairée.

Il abandonna l'idée selonlaquelle un vaste empire était la marque de la grandeur, alors même qu'il renforçait la position des États-Unis commepuissance mondiale.

Il se montra particulièrement réaliste au sujet de l'Asie.

Parvenu à la conclusion qu'il fallaitencourager le Japon dans sa vocation de force d'équilibre en Extrême-Orient, il joua un rôle de médiateur dans laguerre russo-japonaise (1904-1905) et accepta l'extension de la suzeraineté japonaise sur la Corée.

Il se renditégalement compte de la vanité des espoirs américains concernant un développement du commerce avec la Chine etil se résigna à ce que le Japon occupât une position spéciale en Mandchourie. Roosevelt a fait preuve d'une grande clairvoyance dans l'analyse des causes complexes de la Première Guerremondiale, mais, tout compte fait, il redoutait que le militarisme prussien et la soif de grandeur de l'Allemagne nemenacent les intérêts du monde occidental.

Il prit la tête du mouvement en faveur de l'entrée en guerre des États-Unis.

Il méprisait Woodrow Wilson et n'avait aucune confiance dans les chances de la Société des Nations, conçuepar le Président, de maintenir la paix. Jusqu'à sa mort, en janvier 1919, il soutint qu'une alliance militaire solide avec la France et la Grande-Bretagne étaitle plus sûr garant de la paix. Malheureusement pour Roosevelt, on se souvient beaucoup plus de ses outrances verbales et de ses initiativeshasardeuses que des grands services qu'il a rendus à la cause de la paix, ainsi que de sa contribution de premierordre au mouvement "progressiste" en faveur de la justice sociale.. »

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