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Turgot, un ministre en avance sur son temps

Publié le 31/03/2013

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Malgré les mesures d 'apaisement prises par Turgot, rien n'y fait. Sa politique trop en avance sur son temps n'est pas comprise. Il se heurte en plus à l'incompréhension des parlementaires qui se liguent contre lui. La reine et ses partisans, qui ont peur pour leurs privilèges, finissent par avoir la peau du ministre. Le roi, lui-même, finit par le renvoyer après que Turgot lui a dit ces paroles prémonitoires....

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D'abord , comme il le dira au roi, "point de banqueroute, point d'augmentation d'impo­ sitions, point d'emprunts ".

Son but avoué : ramener la dé­ pense au-dessous de la recet­ te tout en économisant cha­ que année 20 millions de livres .

Et pour montrer l'exemple, le ministre décide de réduire ses propres ap­ pointements de près de moi­ tié .

Chaque ministère voit son budget diminue~ Les abus sont sévèrement chassés .

Il proclame , comme il l'avait fait dans le Limousin, la liberté de circulation des grains et de leur importation.

Il supprime les corporatiorts et la corvée royale , met en place une sub­ vention territoriale sans privi­ lèges pour l'entretien du ré­ seau routier et crée une caisse d'escompte .

Louis XVI, malgré les oppo­ sants nombreux à la politique de Turgot - dont le banquier genevois Necker pour qui la li­ berté de circulation des grains est contraire à tout principe économique- suit son contrô­ leur général sans sourciller .

Ce dernier, pour qui "la terre est la première et unique source de toute richesse ", se pose comme le chantre du déve­ loppement agricole.

Il souhai­ te une réforme fiscale qui soit juste et bien répartie , sans privilégier les nobles .

En pro­ clamant la libre circulation des grains dans tout le royaume, en favorisant leur transport et leur stockage , il savait que le prix du blé allait augmenter mais c' était, selon lui, une éta- .

pe importante vers le libéra­ lisme et vers plus de justice , car " c'est par le commerce et par le commerce libre que l'inégalité des récoltes peut être corrigée ".

La guerre des farines Turgot sait qu 'il va se heurter aux réglementaristes qui lut­ tent contre les spéculateurs et profiteurs du stockage .

Or, l'année 1775 s'annonce mal tant la récolte a été mauvaise .

Le prix du pain augmente et des émeutes voient le jour à Grenoble, à Caen, en Cham ­ pagne , en Bourgogne .

Les TOUT CE QU'IL N'A PAS PU FAIRE, FAUTE DE TEMPS ,- Turgot voulait créer des municipalités appelées à gérer l'ensemble des problèmes d'intérêt local, des assemblées de canton et des assemblées provinciales.

Tout cela préfigurait l'ébauche d'une constitution qui aurait changé l'histoire de la France.

Il voulait également libérer l'industrie et le commerce de leurs entraves .

Mals le temps lui a manqué et la monarchie, retombée dans ses errements et ses privilèges, ne sut pas profiter de cet esprit éclairé.

La suite, on la connaît ...

(Ci-dessus, illustration représentant Turgot (à gauche) rendant visite à Louis XVI).

'· marchands font du stockage intempestif et les prix mon­ tent .

Malgré les mesures d 'apaisement prises par Tur ­ got, rien n'y fait .

Sa politique trop en avance sur son temps n'est pas comprise.

Il se heur­ te en plus à l'incompréhen­ sion des parlementaires qui se liguent contre lui.

La reine et ses partisans, qui ont peur pour leurs privilèges, finissent par avoir la peau du ministre .

Le roi, lui-même , finit par le renvoyer après que Turgot lui a dit ces paroles prémoni­ toires : " N'oubliez jamais, si­ re, que c 'est la faiblesse qui a mis la tête de Charles 1 "' sur un billot ".

L'homme de tous les changements ne pouvait plus rien pour sauver la monarchie .

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