Turkménistan.
Publié le 15/04/2013
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en place sous le régime soviétique, a longtemps assuré la richesse du pays ; toutefois, le manque de diversification constitue un danger et fragilise l’économie.
En 2004, leTurkménistan était le huitième producteur mondial de coton avec 2,2 millions de tonnes.
Les autres cultures sont les céréales, notamment le blé, les fruits et la soie.
LeTurkménistan est également un important pays d’élevage, notamment de moutons karakuls, mais aussi de chevaux et de chameaux.
4.1. 2 Mines et industrie
L’industrie employait 14 p.
100 de la population active turkmène et contribuait pour 42,7 p.
100 au produit national brut en 2004.
Le pays possède un fort secteur chimiqueet pétrochimique qui s’appuie sur des ressources minières importantes.
Celles-ci incluent des réserves de gaz naturel et de pétrole, de soufre, de sel, de brome, d’or, deplatine et de cuivre.
Les réserves de gaz naturel, considérables, sont estimées à elles seules à 11 billions de m 3, ce qui place le pays au 3 e rang mondial.
Les produits énergétiques, en particulier le gaz naturel dont le Turkménistan était le 12 e producteur mondial en 2002, sont les principaux produits d’exportation — vers l’Ukraine et l’Iran notamment — et représentent plus de 60 p.
100 des gains totaux à l’exportation.
Les autres industries regroupent l’agroalimentaire, l’industrie textile et la fabrication detapis.
4.1. 3 Échanges
Le secteur tertiaire employait 37 p.
100 de la population active turkmène et contribuait pour 28,8 p.
100 au produit national brut en 2004.
Les échanges commerciaux duTurkménistan ont été affectés par la dissolution de l’URSS.
Le gouvernement turkmène a lancé plusieurs projets associant des partenaires étrangers pour chercher,développer et exporter le gaz naturel.
Des projets de pipelines sont à l’étude, dont l’un pour un gazoduc long de 6 700 km allant jusqu’à la côte chinoise, face au Japon.
Ennovembre 1993, le Turkménistan a introduit sa propre monnaie, le manat, pour remplacer le rouble russe.
Le Turkménistan est membre de la Communauté des États indépendants (CEI), cependant il a préféré des accords bilatéraux aux échanges multilatéraux qui lient les autres membres de la CEI.
5 HISTOIRE
5.1 Des origines à la période soviétique
Bien que les Turkmènes soient installés dans la région qui constitue le Turkménistan d’aujourd’hui depuis des siècles, ce n’est qu’au XXe siècle que la première entité politique turkmène est créée.
Au cours de son histoire, la région est envahie à plusieurs reprises, notamment par les Arabes qui convertissent la population à l’islam aux VIIe et VIIIe siècles.
Le pays est incorporé à l’Empire mongol de Gengis Khan au XIIIe siècle puis à celui de Tamerlan au XIVe siècle.
Plus tard, entre les XVIIe et XIXe siècles, le chah de Perse, les khans de Khiva et les seigneurs féodaux d’Afghanistan luttent pour le contrôle du Turkménistan.
Durant les années 1870, le tsar de Russie s’intéresse à la région turkmène.
Dès1869, les Russes débarquent sur la côte orientale de la mer Caspienne et sont à l’origine de la création du port de Krasnovodsk (aujourd’hui Saparmourat-Turkmenbachi).Dernier territoire à passer sous domination russe, le fief de Geok-Tepe tombe en 1881, faisant 150 000 victimes turkmènes.
Après la Révolution russe d’octobre 1917, les Turkmènes obtiennent une brève indépendance envers la Russie en établissant un gouvernement social-révolutionnaire.Cependant, l’Armée rouge reprend le contrôle de la région et, dès 1920, le Turkménistan est divisé entre la république socialiste soviétique autonome (RSSA) du Turkestanet les républiques populaires soviétiques de Boukhara et de Khorezm.
En 1924, la république socialiste soviétique fédérée du Turkménistan est créée dans le cadre duredécoupage administratif de l’Asie centrale.
5.2 Le Turkménistan indépendant
5.2. 1 Le régime autocratique de Separmourad Nyazov
Le Turkménistan proclame son indépendance le 27 octobre 1991.
Le 21 décembre de la même année, il adhère à la CEI et le 2 mars 1992, le pays rejoint l’ONU.
Le15 janvier 1994, le président Separmourad Nyazov fait plébisciter le prolongement de son mandat jusqu’en 2002.
Dans les années qui suivent l’indépendance, leTurkménistan se débat au centre d’une crise économique liée à la redistribution des échanges en Asie centrale et avec la Russie.
En 1993, un plan quinquennal est voté,prévoyant de parvenir à l’autosuffisance alimentaire en 1995, toutefois, il ne peut aboutir en raison des blocages avec la CEI et la Russie.
Des pénuries alimentaires sontconstatées en 1996, dues en grande partie à la décision du président de se plier aux directives du FMI et de cesser de subventionner les produits de base.
Pour sortir decette situation, aggravée par l’autocratisme présidentiel, le Turkménistan tente d’exporter ses productions et ses hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) en diversifiant sespartenaires.
Il se lance dans de vastes projets de gazoducs vers la Chine, le Pakistan, l’Azerbaïdjan ou encore la Turquie, condition indispensable pour exporter sa précieuseressource, tandis qu’une voie de chemin de fer Sarakhs-Meched-Tejen est inaugurée le 13 mai 1996.
En juillet 1998, le Turkménistan rejette par ailleurs la décision russe etkazakhe de partager le sous-sol de la mer Caspienne en fonction des frontières terrestres.
Bénéficiant des cours mondiaux du pétrole et du coton orientés à la hausse, l’économie turkmène renoue avec la croissance à partir de 1998, mais sans que cela n’améliorepour autant la situation de la population, très largement paupérisée, victime du chômage, de pénuries alimentaires et de coupures de gaz et d’électricité très fréquentes.
En1999, le président Nyazov se fait élire président à vie à l’unanimité par le Parlement, renforçant un peu plus son emprise dictatoriale sur le pays, fondée notamment sur unculte de la personnalité totalement extravagant et dispendieux, à l’image de la statue à sa gloire, dorée à l’or fin, qui tourne sur elle-même en continu dans la capitale.
Sefaisant appeler « chef des Turkmènes » (turkmenbashi) ou même « 13 e prophète », il va jusqu’à rebaptiser les mois de l’année de son nom ou celui de sa mère.
La répression envers toute opposition s’accentue encore à la suite d’une mise en scène d’attentat contre le président en novembre 2002, tandis que le président ferme toutesles institutions culturelles (opéra, Académie des sciences, Bibliothèque nationale…) et, en 2005, les hôpitaux régionaux.
Les élections législatives de décembre 2004 sontremportées par le Parti démocratique du Turkménistan, parti unique, tandis que le président a pour principal projet la construction d’une station de sports d’hiver dans ledésert.
5.2. 2 La présidence de Gourbangouli Berdimoukhamedov
Une ère d’incertitude s’ouvre avec la mort de Separmourad Nyazov à la suite d’une crise cardiaque en décembre 2006, après 21 ans de règne autoritaire.
Le vice-premierministre, Gourbangouli Berdimoukhamedov, parent de l’ancien dictateur, assure la présidence par intérim.
Il est élu à la présidence de la République en février 2007, avec89,23 p.
100 des voix, dans un scrutin qui est jugé ni libre ni équitable par l’OSCE mais où sont en lice pour la première fois cinq autres candidats, tous membres du partiau pouvoir..
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