UIL (Italie)

« 4 Pour I'UIL, l'unité passe par l'Incompatibilité des char­ ges syndicales , et des fonctions politiques à tous les niveaux et ne pourra être réalisée que lorsque les trois organisations se seront mises d'accord sur les rapports de l'éventuelle future centrale avec les organisations syn­ dicales Internationales.

De plus, I'UIL, qui prône le dia­ logue et la modération, risque de ne jamais s'entendre avec la CGIL et la CISL sur le degré d'Intransigeance en matière de revendications et de grèves.

5 L'UIL recrute ses adhérents principalement dans les entreprises du Nord du pays.

Elle est bien représentée dans l'industrie métallurgiqu~.

chimique, alimentaire et minière, ainsi que parmi les èmployés du commerce.

Elle revendique une Intervention plus grande des pouvoirs publics dans les secteurs à caractère monopolistique (énergie en particulier) et donne aujourd 'hui priorité aux problèmes posés par le chômage.

Elle reste méfiante à l'égard du spontanéisme de la base et souhaite limiter le pouvoir d~s conseils ouvriers et des délégués d'atelier.

6 Le rapprochement en 1976 et 1977 des partis commu­ niste et démocrate-chrétien, qui gouvernent pratiquement ensemble, correspond au niveau des syndicats à uri retour marqué à l'autonomie des centrales et à la paralysie du mouvement vers l'unité.

Face à la crise que traverse aujourd'hui l'Italie, les représentants de I'UIL se sont même déclarés prêts, en 1977, à rencontrer des industriels américains pour leur redonner confiance en l'Italie et ras­ surer les investisseurs étrangers.. »