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Un ministre britannique tombe après sa liaison avec un mannequin

Publié le 28/03/2019

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Un ministre britannique tombe après sa liaison avec un mannequin

1963

Christine Keeler après sa deuxième comparution devant le tribunal, en 1963

En avouant avoir menti au Parlement, le ministre britannique de la Guerre John Profumo démissionne le 4 juin 1963. Cet événement entraîne non seulement la fin de sa carrière politique, mais également la fin du gouvernement de Harold Macmillan.

Peu avant sa démission, John Dennis Profumo admet avec un profond regret avoir fait une fausse déclaration : dix semaines auparavant, il avait garanti à la chambre des Communes que son amitié pour le mannequin Christine Keeler n'avait rien d'outrageant. L'opinion publique britannique est déconcertée. Profumo passe pour un homme qui monte au gouvernement. Jouissant de bonnes relations, cet homme politique marié à l'actrice Valérie Hobson semble être promis à une brillante carrière. C'est alors qu'à Whitehall et à Fleet Street, des bruits courent sur une relation avec la cover-girl Christine Keeler, âgée de 21 ans.

 

L'affaire commence par une visite de Christine Keeler au Dr Stephen Ward, médecin des stars et des artistes qui possède un cottage à Cliveden. C'est là que Profumo la rencontre au bord de la piscine et succombe à ses charmes. Ce qu'il ignore, c'est qu'elle entretient aussi des relations intimes avec l'attaché naval soviétique Eugen Ivanov.

 

C'est Ward qui déclenche le scandale. Il travaille comme informateur pour les services de contre-espionnage britannique, le MI5. Ward informe les autorités de la liaison de Profumo. Au moment le plus fort de la guerre froide, l'idée que le secrétaire d'État à la Guerre ait une liaison avec la même femme qu'un « espion » de l'Union soviétique, est insupportable. Le directeur général du MI5, Roger Hollis, en informe le secrétaire d'État Norman Brook, chargé d'attirer l'attention de Profumo sur les risques de son comportement. Le ministre met fin immédiatement à sa liaison avec Christine Keeler.

 

Pourtant, l'affaire est peu à peu exposée au grand jour. Une personne inconnue a livré des informations à George Wigg, expert travailliste des questions de sécurité.

Au même moment, Christine Keeler fait les gros titres de la presse : elle est convoquée devant le tribunal en tant que témoin pour une tentative de viol. Le musicien accusé est reconnu coupable, et la presse offre de l'argent à la cover-girl pour qu'elle raconte l'histoire de ce viol. À la chambre des Communes, des députés travaillistes associent Christine Keeler et un membre du

« Christine Keeler après sa deuxième comparution devant le tribunal, en 1963 Un ministre britannique tombe après sa liaison avec un mannequin En avouant avoir menti au Parlement, le ministre britannique de la Guerre John Profumo démissionne le 4 juin 1963.

Cet événement entraîne non seulement la fin de sa carrière politique, mais également la fin du gouvernement de Harold Macmillan.

P eu avant sa démission, John Dennis Profumo admet avec un profond regret avoir fait une fausse déclaration : dix semaines auparavant, il avait garanti à la chambre des Communes que son amitié pour le mannequin Christine Keeler n'avait rien d'outrageant.

L'opinion publique britannique est déconcertée.

Profumo passe pour un homme qui monte au gouver­ nement.

Jouissant de bonnes rela­ tions, cet homme politique marié à l'actrice Valerie Hobson semble être promis à une brillante carrière.

C'est alors qu'à Whitehall et à Fleet Street, des bruits courent sur une relation avec la cover-girl Christine Keeler, âgée de 21 ans.

L'affaire commence par une visite de Christine Keeler au Dr Stephen Ward, médecin des stars et des ar­ tistes qui possède un cottage à Cliveden.

C'est là que Profumo la rencontre au bord de la piscine et succombe à ses charmes.

Ce qu'il ignore, c'est qu'elle entretient aussi des relations intimes avec l'attaché naval soviétique Eugen lvanov.

C'est Ward qui déclenche le scandale.

Il travaille comme infor­ mateur pour les services de contre­ espionnage britannique, le MIS.

Ward informe les autorités de la liaison de Profumo.

Au moment le plus fort de la guerre froide, l'idée que le secrétaire d'État à la Guerre ait une liaison avec la même femme qu'un « espion » de l'Union sovié­ tique, est insupportable.

Le directeur général du MIS, Roger Hollis, en informe le secrétaire d'État Norman Brook, chargé d'attirer l'attention de Profumo sur les risques de son comportement.

Le ministre met fin immédiatement à sa liaison avec Christine Keeler.

Pourtant, l'affaire est peu à peu exposée au grand jour.

Une per­ sonne inconnue a livré des informations à George Wigg, expert travailliste des questions de sécurité.

Au même moment, Christine Keeler fait les gros titres de la presse : elle est convoquée devant le tribunal en tant que témoin pour une tentative de viol.

Le musicien accusé est reconnu coupable, et la presse offre de l'argent à la cover-girl pour qu'elle raconte l'histoire de ce viol.

À la chambre des Communes, des députés travaillistes associent Christine Keeler et un membre du John Profumo et sa femme Valerie gouvernement qui n'est pas nommé directement.

Le 22 mars, Profumo prononce une réparation d'honneur devant le Parlement.

Ward s'adresse alors par écrit au Premier ministre Harold Macmillan et au chef de l'op­ position Harold Wilson, et leur expose les faits.

Le destin de Pro­ fume est désormais scellé, moins par sa liaison que pour avoir menti à la chambre des Communes.

Profumo se retire de la vie poli­ tique et se consacre, soutenu par son épouse, à des travaux humanitaires à Londres.

En 197S, il est nommé Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique.

Ward, accusé de per­ cevoir des revenus par des moyens malhonnêtes, se suicide.

Christine Keeler est condamnée à un an de prison pour faux serment au cours d'un procès.

Eugen lvanov est renvoyé à Moscou.

La conclusion de l'affaire survient le 18 octobre, lorsque le Premier ministre conservateur Macmillan démissionne.

En 1964, le parti travailliste remporte les élections.

Des affaires liées aux hommes politiques 1973 Double affaire en Angleterre Deux membres du gouver­ nement britannique, Earl Jellicoe, garde des Sceaux et chef des conservateurs à la Chambre des Lords, et Lord Lambton, secrétaire d'Ëtat, quittent leurs fonctions en même temps, la presse ayant divulgué qu'ils ont eu recours aux services de prostituées.

1979 Soupçonné à tort L'ancien chef des libéraux britanniques, Jeremy Thorpe, est lavé des soupçons qui pesaient sur lui, relatifs à la tentative de meurtre sur le mannequin Norman Scott.

Le ministère public supposait que les menaces de rêvé· lations sur une prétendue relation homosexuelle entre les deux hommes auraient pu constituer le mobile du meurtre, puisqu'elles auraient mis en danger l'avenir poli­ tique de Thorpe.

1987 Fin d'une candidature Aux Ëtats-Unis, on assiste à la fin de la plus courte cam­ pagne présidentielle de tous les temps.

L'ancien sénateur démocrate Gary Hart renonce à sa candidature, sa liaison avec le mannequin Donna Rice, âgé de 29 ans, ayant été rendue publique.

Hart prend congé en réclamant que la presse ne se mêle pas de la vie privée des hommes politiques.

1992 Affaire Mellor En Grande-Bretagne, le ministre du Patrimoine, David Mellor, démissionne.

La presse a rendu publique sa liaison avec l'actrice Antonia de Sancha.

En outre, on reproche à Mellor de s'être fait offrir un voyage p�vé par un officiel de I'OLP.

1994 Le secret de Mitterrand Le magazine Paris Match rompt un tabou longtemps gardé secret et publie une photo qui montre le président de la république François Mitterrand en compagnie de sa fille Mazarine, âgée de 20 ans.

Sa mère est une ancienne maîtresse de l'homme poli­ tique.

Cette révélation et ce qui s'en suit ne nuit pourtant pas à l'image du président.

1963 Donna Rice La fille de François Mitterrand avec sa mère, Anne Pin9eot. »

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