Une conjoncture prometteuse

La croissance affichée en 1997 n’a pas pour autant empêcher la progression du chômage, dont le taux a atteint 12,6 %, malgré la diminution de la population active de 0,3 % par rapport à 1996. Mais le facteur le plus inquiétant, qui laisse planer des doutes quant au caractère durable de la croissance, est la faiblesse de l’investissement, qui reflète l’attitude prudente, voire timorée, de nombreux groupes industriels : ces derniers préfèrent consolider leurs trésoreries que renouveler leurs équipements et augmenter leurs capacités de production. Moins de 16 % de la valeur ajoutée globale sont consacrés à la formation du capital fixe, soit un niveau jamais atteint auparavant, y compris durant les pires années

À la suite de la stagnation de 1995 et de la relance du second semestre 1996, le PIB en France s’est accru en 1997 de 2,5 % en volume.

Ce taux, supérieur à ceux des années précédentes (1,5 % en 1996, et 2,2 % durant la période 1986-1994), traduit une accélération de l’activité économique sans inflation, mais la plupart des experts et des conjoncturistes s’interrogent sur la nature, l’ampleur et le caractère durable de cette tendance.