Une Égypte, des écritures

La civilisation pharao¬nique a vécu près de trois mille cinq cents ans. Au regard de notre pro¬pre civilisation, il est aisé de comprendre que, mal¬gré l'image un peu figée que nous en donnent les hiéroglyphes, la langue et l'écriture égyptiennes ont évolué sur une aussi longue période.

L

existence de l'écriture hié-roglyphique est attestée de façon irrégulière dès 3000 avant Jésus-Christ, et les der¬nières inscriptions remontent au V' siècle de notre ère. Mais, à travers le copte (la langue des chrétiens d'Égypte), on peut considérer que la langue égyptienne a survécu jusqu'au début du XVIII' siècle, où elle cesse d'être réellement une langue vivante.

 

Plusieurs écritures

sont utilisées

L

'écriture hiéroglyphique n'est pas la seule à être utilisée dans l'Égypte antique. On emploie en particulier le hiératique, une écriture cur¬sive dans laquelle les signes sont notés de façon moins dé¬taillée ; c'est un peu la diffé¬rence qui existe pour nous entre les lettres majuscules d'imprimerie et l'écriture ma¬nuscrite.

L'apprentissage de l'écriture débutait par le hiératique, la connaissance des hiérogly¬phes étant réservée à l'élite des prêtres. Enfin, à partir du VII" siècle avant Jésus-Christ, une nouvelle écriture appa¬raît, le démotique. A la diffé¬rence du hiératique, il corres¬pond à un état de langue par¬ticulier, largement utilisé dans les lettres privées et les con¬trats ainsi que dans les textes littéraires et religieux.