Devoir de Philosophie

Urbanisation et transprts

Publié le 06/12/2018

Extrait du document

LES VILLES ET LEURS LIAISONS

 

L'urbanisation s'est accélérée depuis le xixe siècle dans les pays industrialisés. En France, après la Seconde Guerre mondiale, la prise de conscience du déséquilibre démographique en faveur de Paris a suscité la mise en œuvre de politiques d'aménagement du territoire qui ont favorisé un rééquilibrage national. Une politique des transports volontariste, le développement du tourisme et l'explosion du secteur tertiaire ont radicalement modifié la physionomie du territoire français où les grandes agglomérations jouent un rôle croissant.

L'URBANISATION

LES MODALITÉS PE L'URBANISATION

 

L'urbanisation est le phénomène de concentration de la population dans les villes au détriment des campagnes, et, en conséquence, d'accroissement de la taille des villes.

 

Depuis les années 1990, un mouvement inverse se dessine, certaines populations quittant les grandes villes pour s'installer dans des villes moyennes ou petites.

 

L'extension des banlieues est l'un des modes d'urbanisation les plus fréquents. Cette évolution aboutit à la constitution de vastes conurbations lorsque les périphéries urbaines

 

de différentes villes se rejoignent. C'est le cas de la conurbation de Lille-Roubaix-Tourcoing dans le Nord.

 

On emploie par ailleurs le terme de « rurbanisation » pour désigner la pénétration de la ville dans

 

la campagne. Certains villages proches des grands centres urbains sont gagnés par l'urbanisation sous l'effet de l'exode urbain, justifié par des raisons économiques ou de commodités, qui touche la France depuis le milieu des années 1970.

 

Une répartition inégale

 

Avec plus de 61 millions d'habitants sur 550 000 km2 et une densité

 

de plus de 110 habitants au km’, la France se situe parmi les pays européens les moins densément peuplés : Pays-Bas, 461 hab./km2 ; Belgique, 333 hab./km2 ; Royaume-Uni, 241 hab./km2 ; Allemagne, 229 hab./km2 ; Italie, 188 hab./km2.

 

La densité française est très inégale selon les régions. Avec 14 hab./km’, la Lozère est le département le moins peuplé, tandis que le Nord connaît des densités supérieures à 300 hab./km’.

 

La répartition de la population obéit à des règles simples. Les régions peuplées sont les espaces urbains situés près des axes fluviaux et des littoraux, les régions vides sont les zones de montagne. Il existe des exceptions : peu propice aux

 

implantations portuaires, le littoral landais est peu peuplé ; inversement, les axes de communication et les zones industrielles que sont les vallées des Alpes du Nord expliquent leur forte densité.

 

• On observe de fortes densités dans la région du Nord, de l’Alsace et de Provence-Alpes-Côte d'Azur. La « diagonale du vide », en matière de population, va du Sud-Ouest à la Lorraine en passant par le Massif central, la Brie, la Champagne et les Ardennes.

• Ces inégalités structurelles se combinent à d'autres mouvements

 

- poursuite de l'exode rural, migration depuis les régions en stagnation économique vers les régions actives, retour des urbains à la retraite, etc -pour aboutir à une relative réduction du déséquilibre entre Paris et la province.

La mutation des espaces

 

C'est lors de la révolution industrielle du xix' siècle que la population rurale a commencé à diminuer. Elle

 

qui représentait encore 75 °/o de la population totale en 1900 a été dépassée par celle des villes en 1931. Le mouvement s’est accéléré - au point d'être qualifié d'« exode rural » - entre 1945 et 1975, période de forte croissance économique et de modernisation, appelée les « Trente Glorieuses ».

 

On compte au début du xxie siècle 45 millions de citadins, soit près de 75 % de la population française.

 

L'évolution des villes

 

Depuis l'époque romaine, la France a une longue tradition urbaine.

 

C'est toutefois à l'époque de la révolution industrielle que les villes se remodèlent profondément.

 

Ainsi, Paris perd son caractère médiéval et devient une grande ville moderne dans la seconde partie du xiXe siècle, grâce notamment au baron Haussmann qui fait ouvrir 165 km de grandes artères, développe les services urbains et divise la capitale en arrondissements. À la fin du xixe siècle, Paris est l'une des onze agglomérations dans le monde qui comptent plus d'un million d'habitants.

Rouen

Caen

Thionville Metz

En même temps que la rénovation de la capitale chasse les pauvres vers sa périphérie, les ateliers quittent également la ville pour s'installer dans sa proche banlieue où commencent à apparaître les premières cités ouvrières.

 

En restructurant à son tour la ville, le xx' siècle favorise le développement de l'urbanisation. Les espaces, réglementés, se spécialisent,

 

les constructions s'alignent dans un souci pratique, la circulation, notamment automobile, devient une préoccupation première, les services urbains s'améliorent, la ville gagne en hauteur et s'enfonce sous terre, ses banlieues s'étendent.

 

Les lendemains de la Seconde Guerre mondiale correspondent à une période de reconstruction et de poussée démographique.

 

Il faut bâtir et rebâtir au plus vite. Cette exigence favorise le développement de concepts nouveaux axés sur la rationalité, comme l'unité d'habitation en béton de l'architecte Le Corbusier.

Le poids de Paris

 

L'originalité de l'espace français réside dans la puissance de sa capitale par rapport au reste du territoire.

 

Cette situation ancienne date de la monarchie et a été renforcée sur le plan politique sous la Révolution et l'Empire, et sur le plan économique par la révolution industrielle. Le développement de Paris, avec l'essor des secteurs industriels et des services, a provoqué un fort exode rural.

 

Aujourd'hui, l'agglomération parisienne abrite 16 % de la population de l'Hexagone. La région Île-de-France regroupe près de 19 % des Français sur 2,2 % du territoire.

 

En dehors de Paris, les grosses agglomérations sont peu nombreuses. Deux villes comptent environ 1 million d'habitants : Lyon et Marseille.

« UN RtSEAU DtvELDPPt • La France bénéficie d'un réseau développé d'axes de circulation routiers, ferroviaires et aériens, dont le dessin évoque une immense toile reliant Paris aux principales villes de province.

• Cette situation, conséquence de l'extrême centralisation du pays, se modifie depuis quelques années.

La décentralisation administrative mise en œuvre depuis 1982 va de pair avec une amélioration des réseaux routier et ferroviaire reliant entre elles les différentes régions, et un désenclavement des plus isolées d'entre elles.

la politique des transports apparaît ainsi comme un des axes majeurs de l'aménagement du territoire.

• Les différents moyens de transport évoluent inégalement : les transports routiers et aériens progressent, alors que les transports ferroviaires et fluviaux sont en recul.

LES AUTOROl/TtS LA VOITURE EN FRANCE • Les Français se déplacent de plus en plus en voiture.

que se dessinent les premiers projets Le nombre de conducteurs d'autoroutes en France -Paris-lille, automobiles augmente (en 2000, Paris-Lyon -destinés à accompagner près de 85% des Français possèdent la démocratisation de l'automobile le permis de conduire) et ceux-ci et à encourager le transport roulent de plus en plus (30% de marchandises.

l'autoroute permet d'entre eux font plus de 19 ooo km aussi de désenclaver les régions par an).

Environ 80 % de leurs en leur apportant les conditions déplacements à plus de 100 km de leur développement économique.

de chez eux se font par la route.

• Long de 170 km en 1960 et 4 800 km Près de 80 % des ménages possèdent en 1980, le réseau autoroutier français au moins un véhicule particulier atteint en 2000 11 000 km, et près de 30 % en ont plusieurs.

soit le deuxième rang européen.

le parc automobile français • Autrefois assurés par I'Éta� comprend 26,8 millions le financement et la gestion du réseau L'tvoLUnoN DES TRANSPORTS de voitures.

autoroutier sont aujourd'hui confiés • Par les échanges de biens, de personnes 1------------_, à des sociétés privées.

Les autoroutes et d'informations qu'il met en œuvre, le françaises sont payantes.

De 1955 développement des transports contribue 41•2 milliards de voy./km ; RATP, à 2003, le montant des péages efficacement à l'unification de l'espace 12•9 milliards de voy./km ; SNCF, a permis de financer 7 600 km politique, social et économique.

71•6 milliards de voy./km -dont 37.4 d'autoroutes.

Un réseau autoroutier • l'évolution des transports est inséparable de l'innovation technique qui a permis de s'affranchir de plus en plus de contraintes : l'apparition de la machine à vapeur puis du moteur électrique au XIX' siècle, le creusement des canaux et des tunnels alpins suivis, au xx• siècle, de l'invention de l'automobile qui permet l'essor pour le TGV.

Les voitures particulières sans péage reviendrait à augmenter ont véhiculé 728 milliards de voy./ km.

de 229 euros les impôts de chaque • En 2001, les transports terrestres contribuable.

routiers et ferroviaires ont également transporté 353 milliards de !/km (tonnes/kilomètre) de marchandises.

LE RtSEAU RDUnER • le réseau routier français est le plus long des pays de l'Union européenne avec 971 000 km (voies communales, routes départementales, routes nationales et autoroutes) et l'un des plus importants au monde.

• Il comprend 27 000 km de routes nationales -dont les autoroutes -, 358 ooo km de routes départementales et 586 ooo km de voies communales.

• Ce réseau est parcouru par 26,8 millions de voitures individuelles et 5,5 millions de véhicules utilitaires - camions, autocars, etc.

• Si 76% des transports de marchandises se font encore par route, le transport combiné train/route, ou ferroutage, est en progression.

LE RtSEAU FERROVIAIRE • Le réseau ferré compte 31 770 km de voies en 2000.

Dense et disposé en étoile, comme le réseau routier, il est emprunté chaque jour par quelque 13 ooo trains, dont 5 ooo dans la banlieue parisienne.

Il est desservi par 1 047 gares de voyageurs et 1 800 gares de marchandises.

• le réseau ferré français est exploité et géré par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), un établissement public, industriel et commercial créé en 1938, reconduit en 1983, pour lequel travaillent 190 000 personnes.

• la SNCF transporte près de 900 millions de voyageurs par an : 295 millions de voyageurs sur le réseau principal, 71 millions sur le réseau TGV, 528 millions sur le réseau Île-de-France.

• Le trafic des marchandises, qui subit la concurrence des transports routiers, est en diminution.

La SNCF achemine aujourd'hui 133,8 milliards de tonnes de fret contre 270 milliards il y a vingt-cinq ans.

• l'augmentation du transport ferroviaire de passagers en France est fortement lié au développement du TGV (train à grande vitesse) -train le plus rapide du monde (record de 515 km/h) - qui circule sur un réseau de 1 281 km de voies aménagées autorisant une circulation à grande vitesse (270 km/h).

• Inauguré en 1981 entre Paris et Lyon, le TGV Sud-Est a été suivi du TGV Atlantique, qui relie Paris à la Bretagne et à Tours, puis par le TGV Nord qui met lille à une heure de Paris et rapproche la capitale des grandes villes du nord de l'Europe (Bruxelles, Amsterdam, Londres, Cologne).

• Les projets de développement du réseau TGV, au cours des prochaines années, comprend : la prolongation de la ligne TGV Sud-Est vers Montpellier, puis Barcelone ; la construction du tronçon Lyon-Turin ; l'aménagement de la ligne du TGV Atlantique de Tours à Bordeaux ; enfin, la construction des lignes des transports individuels, révolutionnent ��;;::- -;;:::::;::=;i=;::::�?-:;;;a r;:=------- �� Paris-Strasbourg et Lyon-Strasbourg.

les échanges.

Le progrès ne s'arrête pas 1 là : en 1994, le tunnel sous la Manche relie le Royaume-Uni au continent.

LES TRANSPORTS TERRESTRES • Le transport terrestre de voyageurs se fait par la route et par le rail.

• le transport routier emprunte principalement le bus et le trolleybus en milieu urbain et l'autocar en milieu non urbain.

5=::;���� · le transport ferroviaire se fait par trains -de grandes lignes, régionaux, de banlieue - pour les longues et moyennes distances, et par tramways ou par métros sur les courtes distances urbaines.

• En 2001, le bilan des transports collectifs était de 141 milliards de voy./ km (voyageurs/kilomètre), dont : autobus et autocars hors RATP ·- o Brest AUTOROUTES VOIES FERR�ES TGV VOIES NAVIGABLES • Depuis le début des années 1970, époque à laquelle il représentait 14 milliards de tfkm transportées, le transport nuvial a connu un déclin important Celui-ci s'explique par une perte de compétitivité ainsi que par les évolutions structurelles de l'économie : déclin des industries lourdes et des transports de pondéreux, primauté croissante donnée à la rapidité des acheminements.

• En France, le transport fluvial de marchandises représente en 2001 6,7 milliards de If km, soit environ 3% seulement de l'ensemble du trafic terrestre, mais jusqu'à 15 à 20% dans les principaux bassins « mouillés », c'est-à-dire les bassins du Nord-Pas-de-Calais, de la Moselle, du Rhin et de la Seine.

En comparaison, ce mode de transport représentait en 1998 42 % du trafic total de marchandises aux Pays-Bas et 14 % en Allemagne.

• le transport fluvial de marchandises fait appel à quelque 1 900 bateaux - 1 200 automoteurs et 700 barges.

Un millier d'entreprises en vivent dont 90 % ont moins de six salariés.

• Les principales marchandises transportées par voie fluviale sont les denrées alimentaires, le fourrage, les combustibles minéraux, les produits pétroliers, les minerais, les produits et déchets métallurgiques, les matériaux de construction, les engrais, les produits chimiques, les machines et les véhicules.

• Le volume des marchandises transportées sur les grands axes de navigation se répartit ainsi en 2001 : Rhône-Saône, 4,5 millions de tonnes ; Seine-Oise, 17 millions de tonnes ; Rhin, 16 millions de tonnes ; Nord­ Pas-de-Calais, 6,5 millions de tonnes, Moselle, 10 millions de tonnes.

• les principaux ports fluviaux sont Paris, Strasbourg.

Le Havre, Mulhouse-Ottmarsheim, Rouen, Thion ville-Illange, Metz, Mondelange­ Richemon� Poses, Frouard et Dunkerque.

• Le tourisme fluvial est en revanche en essor.

En 2001, plus de 8,5 millions de passagers ont été transportés sur les voies navigables françaises et 160 000 personnes, dont 70% d'étrangers, ont utilisé des bateaux de location.

lE TRANSPORT MRIEN • Grace à son étendue et sa situation géographique, la France constitue une plaque tournante du transport aérien en Europe.

Profitant d'une démocratisation rapide liée à l'essor des vols charters, à l'avènement des gros porteurs et au développement de la concurrence, le transport aérien connaît une forte croissance.

• la compagnie nationale Air France, qui a établi des accords de coopération commerciale avec des compagnies étrangères, a transporté, en 1997, 33 millions de passagers sur ses lignes internationales, à travers ses 164 escales réparties dans 92 pays, et 15 millions de passagers sur ses lignes intérieures.

• les deux principaux aéroports parisiens -Roissy-Chartes-de-Gaulle et Orly -ont accueilli 76,6 millions de passagers en 2000 , ce qui place la France au huitième rang mondial en matière de trafic de passagers.

Ils ont enregistré 747 500 mouvements d'avions commerciaux et ont assuré le transit de 1,7 million de tonnes de fret -poste compr ise .

• Les autres grands aéroports français sont ceux de Nice-Côte d'Azur, de Marseille-Provence, de Lyon-Satolas, de Toulouse-Blagnac et de Bordeaux­ Mérignac.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles