Devoir de Philosophie

Valentin Haüy et ses élèves aveugles à Versailles

Publié le 30/08/2013

Extrait du document

La Société philanthro¬pique lui confie l'éducation de douze enfants pauvres aveu¬gles, et il explique sa méthode dans un Essai sur l'éducation des aveugles dédié au roi. Les échos de sa réussite parviennent jus¬qu'à la Cour, qui désire être témoin de cette merveille.

Le 9 février 1786, l'Académie de musique organise aux Tui¬leries un concert où les élèves de Valentin Haüy se font entendre. Le 26 décembre de la même année, ils donnent une autre prestation à Ver¬sailles. Ladmiration des cour¬tisans les retient quinze jours au château. Louis XVI autorise une quête, qui, d'une généro¬sité exceptionnelle, rapporte plus de douze mille livres et permet à la Société philan¬thropique d'ouvrir, rue Notre-Dame-des-Victoires, une « Ins¬titution des jeunes aveugles « que le souverain prend sous sa protection.

« INTERPRÈTE DU ROI Valentin Haüy s'est très tôt intéressé aux langues · anciennes et étrangères : il a appris le grec, le latin, l'hébreu, l'italien, l'espagnol, le portugais, l'anglais, l'allemand, le hollandais et le russe.

Il n'a qu'une vingtaine d'années lorsqu'il entre au bureau des Affaires étrangères, où il traduit les pièces officielles et les correspondances chiffrées.

A partir de 1779, il intègre le bureau académique d'Écriture, où il supervise la perfection des caractères d'écriture, la connaissance des anciennes écritures et de leurs abréviations.

En 1783, il obtient la charge honorifique d'interprète du roi.

Avec la Révolution, il n'est bientôt plus qu'interprète dans un cabinet.

On a retrouvé dans ses traductions celles d'une lettre de Beaumarchais, écrivain et espion du roi, et de l'acte de mariage du dramaturge italien ·Carlo Goldoni.

En 1794, il devient membre de la Société libre d'institution et vérification d'Écriture, Arts et Belles­ Lettres, puis cesse d'exercer sa profession vers 1800.

sur des pelotes, et qu'elle connaît la géographie grâce à des cartes en relief.

Une quête généreuse Par l'exemple de mademoisel­ le Paradis, Valentin Haüy est convaincu qu'il est possible de développer le toucher des aveugles et de fonder sur ce sens les bases d'un système complet d'éducation.

Faute de ressources, il est obligé d'emprunter pour dé­ montrer le bien-fondé de sa théorie.

Après s'être procuré des lettres et des chiffres en relief, il parvient en six mois à apprendre à un jeune men­ diant aveugle, Lesueur, à lire, à calculer, à maîtriser quelques éléments de géographie et de musique.

En 1784, il rédige un mémoire sur les progrès de son élève qui attire l'attention de l'Académie des sciences.

« Les encyclopédies française et anglaise en firent mention au mot "aveugles"», peut-il se féliciter.

La Société philanthro­ pique lui confie l'éducation de douze enfants pauvres aveu­ gles, et il explique sa méthode dans un Essai sur l'éducation des aveugles dédié au roi.

Les échos de sa réussite parviennent jus­ qu'à la Cour, qui désire être témoin de cette merveille.

Le 9 février 1786, l'Académie de musique organise aux Tui­ leries un concert où les élèves de Valentin Haüy se font entendre.

Le 26 décembre de la même année, ils donnent une autre prestation à Ver­ sailles.

L:admiration des cour­ tisans les retient quinze jours au château.

Louis XVI autorise une quête, qui, d'une généro­ sité exceptionnelle, rapporte plus de douze mille livres et permet à la Société philan­ thropique d'ouvrir, rue Notre­ Dame-des-Victoires, une« Ins­ titution des jeunes aveugles » que le souverain prend sous sa protection.

Paris, Berlin, Saint ...

Pétersbourg En 1787, l'Institution dispense à soixante élèves des leçons de géographie, de musique, d'algèbre, de mathématiques, de lecture, d'écriture, leur enseigne l'imprimerie et di· vers métiers.

Elle deviendra sous la Convention l'Institution nationale des jeunes aveugles, mais connaît quelques difficul­ tés sous la Révolution.

Les querelles entre les directeurs, les changements de statut intempestifs -les aveugles sont regroupés avec les sourds­ muets, puis de nouveau sépa­ rés -, les déménagements, l'incompétence de Valentin Haüy en tant qu'administra­ teur affectent son fonctionne­ ment.

Malgré les protestations de son fondateur, elle est fina­ lement rattachée en 1800 à l'hospice des Quinze-Vingts, qui accueille les mendiants aveugles.

Découragé, Valentin Haüy accepte l'offre de l'Impératrice mère de Russie d'aller à Saint­ Pétersbourg créer un établisse­ ment pour les aveugles.

Il part le 2 mai 1806, fait étape à Ber· lin, où il ouvre un institut qui aura un grand succès.

A défaut de voir ses attentes comblées par l'expérience russe, il est décoré de l'ordre de Saint-Vla­ dimir par le tsar Alexandre I•'.

En 1817, il rentre à Paris exté­ nué et trouve refuge chez son frère aîné, où il meurt le 18 mars 1822.

L'élève le plus célèbre de son institution sera Louis Braille, qui mettra au point la méthode d'écriture et de lecture à l'usage des aveu­ gles qui aujourd'hui encore reste la référence en usage.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles