Viêt Nam.
Publié le 15/04/2013
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«
Tonkin, les Thaïs occupent toujours les premières pentes des zones montagneuses ; puis, entre 300 et 800 m vivent les Mans ; enfin, à partir de 900 m sont établies lestribus Meos.
Dans le Centre vivent encore des Proto-Indochinois, les Mois (Jarai, Ede, Bahnar, Sedang et Mnong), qui occupent les hauts plateaux.
Au sud, dans la plaine duNam Bô, subsiste une importante minorité khmère ainsi que des Chinois, concentrés dans la ville de Cholon (rattachée à Hô Chí Minh-Ville).
La population du Viêt Nam s’élevait à 48,1 millions d'habitants en 1975 ; elle comptait 86,1 millions d'habitants en 2008.
La croissance annuelle est en régression (1,04 en2005, contre 2,38 p.
100 entre 1990 et 1995).
La densité s’est également accrue, passant de 145,6 à 265 habitants au km², en 2008.
Cependant, ces chiffres ne traduisent pas la réalité de la situation dans les plainesrizicoles, notamment au Tonkin où la moyenne est supérieure à 500 habitants au km 2 (et à 1 000 dans certaines zones).
La population du Viêt Nam est jeune : environ 37 p.
100 ont moins de 15 ans tandis que 5,8 p.
100 seulement ont plus de 65 ans.
L’espérance de vie moyenne est de 71,3 années (2008).
Si l’urbanisation a progressé, l’essentiel de la population (73 p.
100) vit encore en zone rurale.
Les Vietnamiens ont beaucoup souffert des longues années de guerre.
Eneffet, tout au long de la guerre du Viêt Nam, d’importantes migrations se sont opérées, de la campagne vers la ville et du nord vers le sud, provoquant le surpeuplementd’agglomérations comme Hô Chí Minh-Ville (jusqu’à 4 millions d’habitants à certaines périodes).
En outre, l’usage des armes chimiques a entraîné des malformationscongénitales chez les nouveau-nés (1 enfant sur 100).
Enfin, depuis la réunification, l’installation du gouvernement communiste à Hanoï a fait fuir des milliers de Sud-Vietnamiens (les boat people ) ainsi que des Chinois, en raison du conflit sino-vietnamien.
3.2 Découpage administratif et villes principales
Le Viêt Nam est divisé en 7 régions et 61 provinces ; Hanoï, Haiphong et Hô Chí Minh-Ville forment trois districts spéciaux.
La plupart des centres urbains sont situés dans lesud du pays.
De toutes les grandes villes, seule la capitale, Hanoï, n’est pas située sur le littoral.
Les autres grandes villes sont Hô Chí Minh-Ville (Saïgon), Haiphong et ĐaNang près de l’ancienne cité impériale de Huê.
3.3 Institutions et vie politique
La Constitution adoptée en 1980 et révisée en 1992 est largement inspirée de celle de la république du Viêt Nam du Nord.
Elle confère au Parti communiste un rôledominant au sein du gouvernement et des institutions représentatives de la société.
Le gouvernement agit par l’intermédiaire du Front patriotique du Viêt Nam, quiregroupe partis satellites, syndicats et organisations sociales.
L’Assemblée nationale élit pour cinq ans le chef de l’État qui promulgue les lois et les décrets.
Il préside le Conseil d’État et, en tant que commandant des forces armées, leConseil national de défense et de sécurité.
Le Premier ministre, chef du gouvernement, nomme les ministres ; il est élu par l’Assemblée devant laquelle il est responsable.
L’Assemblée nationale, élue au suffrage universel pour cinq ans par tous les citoyens âgés de plus de dix-huit ans, est le corps législatif suprême.
Les nominationsgouvernementales sont ratifiées par l’Assemblée nationale.
La plus haute instance juridique est la Cour suprême du peuple, dont le président et le procureur sont désignés par l’Assemblée nationale.
À la base de l’édifice se trouventles tribunaux populaires.
Les conseils du peuple sont les instances administratives de base.
Chaque conseil délègue à un comité populaire élu l’administration de la commune.
Le Parti communiste vietnamien demeure le parti politique dominant.
Toutes les candidatures à l’Assemblée nationale doivent être approuvées par le Front patriotique.
À partir de 1992, l’armée vietnamienne a réduit ses effectifs.
Elle compte aujourd’hui 412 000 hommes dans l’armée de terre, 42 000 dans la marine et 30 000 dansl’aviation.
Le service militaire est obligatoire à partir de dix-huit ans, mais l’âge légal peut être abaissé à seize ans.
Il dure de deux à trois ans suivant l’arme.
3.4 Langues et religions
Le vietnamien est la langue officielle parlée par 88 p.
100 de la population.
C’est une langue monosyllabique et polytonale qui s’écrivait autrefois avec des caractèresd’inspiration chinoise.
Cependant, au XVIIe siècle, les missionnaires catholiques ont introduit l’alphabet latin créant le quôc ngu, qui est l’écriture officielle aujourd’hui. D’autres langues sont parlées par les minorités (khmer, thaï, cham, etc.).
Le chinois est en régression, en raison du départ d’une partie de cette communauté, ces dernièresannées.
Le français et l’anglais sont également parlés.
La religion la plus répandue au Viêt Nam est le bouddhisme.
La minorité catholique romaine (4,5 millions de fidèles) demeure importante.
Parallèlement au bouddhismemahayana, il existe d’autres cultes particuliers au Viêt Nam.
Ainsi le caodaïsme (de Cao Dai, « Palais suprême », en vietnamien), fondé en 1920 par Ngô Van Chieu, a ététrès puissant dans les années 1950.
Il s’inspire à la fois du taoïsme, du bouddhisme, du confucianisme et du christianisme.
Comme l’autre secte politico-religieuse, Hoa-Hao, fondée dans les années 1930, par le bonze Huynh Phu So, elle a pratiquement été démantelée sous le régime de Ngô Dinh Diêm ; cependant elle subsiste encore,surtout au sud.
Le confucianisme, le taoïsme et les autres religions chinoises sont en régression.
Les descendants des Chams (environ 40 000) pratiquent l’hindouisme oul’islam, les peuples montagnards des cultes animistes.
3.5 Éducation
Toutes les écoles du Viêt Nam ont été nationalisées à la suite de la réunification.
En 1995, 47 p.
100 des enfants âgés de 11 à 17 ans étaient scolarisés.
L’enseignementgratuit et obligatoire a permis en vingt ans de réduire l’analphabétisme de 16,6 p.
100 à 6,3 p.
100.
Les principales universités du Viêt Nam sont l’université de Hanoï(fondée en 1918), l’Université polytechnique (construite par l’URSS en 1965) et celle de Hô Chí Minh-Ville.
Au total, 129 600 étudiants sont inscrits dans les106 établissements d’enseignement supérieur du pays.
3.6 Arts et vie culturelle
La culture vietnamienne a subi le choc de deux civilisations étrangères : chinoise et française.
Langue des lettrés, le chinois n’est jamais devenu langue nationale ; languede la période coloniale, le français n’a pas non plus supplanté le vietnamien.
Le Viêt Nam a assimilé tous leurs apports sans perte d’identité.
Toute une tradition populaire àbase de proverbes, de dictons, de contes et de chansons n’a cessé de se développer, que ce soit sous la domination chinoise ou après.
C’est sous les Trân que sont apparues les premières œuvres en langue nationale chu nôm (populaire), un système de transcription combinant deux caractères chinois, l’undonnant la prononciation en vietnamien, l’autre donnant le sens.
Grâce au chu nôm, les ouvrages de poètes anciens comme Nguyên Trai (1380-1442) sont parvenuesjusqu’à nous.
Le plus long roman en vers de la littérature vietnamienne le Kim Vân Kiêu, de Nguyên Du (1765-1820), a été composé en chu nôm.
La romanisation de l’écriture au cours de la période coloniale permit à la France de supplanter la Chine.
Cette écriture, plus pratiquée, resta en usage et ouvrit le Viêt Nam àl’influence occidentale.
C’est en 1925 que parurent les premiers romans écrits en quôc ngu.
3.6. 1 Institutions culturelles.
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