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Viêt Nam.

Publié le 15/04/2013

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Viêt Nam. 1 PRÉSENTATION Viêt Nam, en vietnamien Viêt Nam, pays d'Asie du Sud-Est. Sa capitale est Hanoï, tandis que sa principale métropole économique est Hô Chí Minh-Ville. Le Viêt Nam est bordé au nord par la Chine, au sud et à l'est par la mer de Chine méridionale, à l'ouest par le Cambodge et le Laos. Son territoire actuel couvre une superficie de 310 070 km² et englobe les trois provinces issues du découpage colonial : Bac Ky (Tonkin), Trung Ky (Annam) et Nam Ky (Cochinchine). Le 17e parallèle a servi de frontière artificielle entre le nord et le sud du pays entre 1954 et 1976. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie À l'est de la péninsule indochinoise, le Viêt Nam occupe une longue bande de terre en forme de S qui s'étire sur 1 700 km du nord au sud. Sa largeur n'excède pas 300 km (50 km dans la région centrale). Le relief du pays est contrasté, alternant les montagnes et les hauts plateaux qui couvrent près des deux tiers du territoire, et les plaines où vivent 80 p. 100 de la population. Au nord, les monts du Tonkin s'étendent en éventail de la frontière chinoise (province du Guangdong) à celle du Laos. Ils sont formés de massifs cristallins aux formes arrondies et de plateaux calcaires, entrecoupés de vallées profondes (orientées nord-ouest / sud-est), où les cours d'eau sont soumis à des crues soudaines. Dans la plaine du Tonkin, qui donne son nom à la région, le débit du Sông Hông (fleuve Rouge) peut passer de 700 à 30 000 m3/s, après les pluies de mousson, et son niveau peut s'élever jusqu'à plus de 10 m en 24 heures. Le cours inférieur du fleuve et ses défluents ont été endigués. Son delta (14 000 km2) progresse de 100 m par an, immédiatement mis en culture. Le Sông Hông est primordial pour les agriculteurs vietnamiens puisqu'il a permis l'instauration de la riziculture, mais ses crues peuvent se révéler très dangereuses. Entre les vallées du Sông Hông et du Sông Da (rivière Noire), des rochers abrupts forment un rempart où culmine le Fan Si Pan (3 143 m), le plus haut sommet du pays. Au nord-est du Sông Hông, à partir de Cao-Bang et Lang Son, une dépression parsemée de reliefs karstiques et de pitons rocheux donne son aspect caractéristique à la baie d'Along qui s'ouvre sur le golfe du Tonkin. La région côtière est constituée de plaines alluviales, de lagunes et de deltas débouchant sur la mer de Chine. La cordillère Annamitique est l'épine dorsale du pays. Constituée de chaînons dissymétriques, elle s'étire du nord-ouest au sud-est, des confins du Laos au Quang Nam, sur le 16e parallèle. Inclinée en pente douce vers les plateaux intérieurs, elle domine les plaines littorales qui bordent la mer de Chine méridionale, à l'est. Des cols peu élevés, Mu Gia et Ai Lo (350 m), permettent une communication assez aisée entre les deux versants. Une série de hauts plateaux (50 000 km2) commence au sud du Quang Nam et se termine par un rebord escarpé en lisière de la Cochinchine. Leur structure est complexe, cristalline dans le massif du Ngoc An, qui culmine à 2 598 m, et basaltique dans le Kontum, le Pleiku, le Dac Lac et le Dalat. La Cochinchine est occupée essentiellement par une plaine basse et alluvionnaire formée par le delta du Mékong (Nam Bô, 67 000 km2). Deuxième grand fleuve du Viêt Nam, le Mékong est aussi le cinquième fleuve d'Asie. Son tracé irrégulier traverse le Cambodge, le sud du Viêt Nam et se déverse dans la mer de Chine méridionale en formant plusieurs bras qui alimentent la plaine des Joncs. En règle générale, les sols limoneux des plaines sont très fertiles tandis que les montagnes sont souvent couvertes de latosols (latérite). Peu propices à l'agriculture quand ils sont formés sur des roches mères acides, ces sols rouges comptent parmi les meilleurs du Viêt Nam et sont utilisés pour les plantations d'hévéas lorsqu'ils sont formés sur des roches mères basaltiques. 2.2 Climat Le climat du Viêt Nam varie selon les régions, en fonction de l'altitude et de la latitude. Il est tropical au nord et subtropical au sud. Comme les autres pays de l'Asie du Sud-Est, le pays est soumis au régime des moussons, caractérisé par des étés chauds et pluvieux. Le phénomène de mousson se combine à l'action des cyclones tropicaux qui jouent un rôle essentiel dans la distribution des pluies. En effet, les typhons, responsables des maximums pluviométriques, abordent le littoral oriental à des époques différentes de l'année : en juin-juillet pour le nord du pays ; en août pour le Viêt Nam central ; puis en septembre-octobre pour le sud. La moyenne des précipitations dépasse 1 500 mm par an. Sur les plateaux protégés de l'influence de la mousson et des cyclones par le rebord de la cordillère Annamitique, les précipitations atteignent 3 000 mm par an et peuvent dépasser les 4 000 mm dans certaines régions. À Hanoï, une longue saison sèche précède la saison humide, qui s'étale de juin à septembre (1 746 mm). Les hivers sont très frais, la moyenne minimale des températures atteignant à peine 16 °C, en janvier, phénomène exceptionnel à cette latitude. Des pluies fines et humides, quasi journalières, sont également enregistrées de février à avril. Les contrastes thermiques diminuent dès que l'on franchit la porte d'Annam, au centre du pays. Dans les zones méridionales où l'influence équatoriale se fait sentir, la saison sèche est plus chaude, avec des moyennes mensuelles oscillant entre 25 et 28 °C. 2.3 Végétation et faune Au Viêt Nam, la végétation se caractérise par une forêt tropicale dense à feuilles vertes persistantes, déciduales (caduques) dans les régions de plateaux. Toutefois, l'action de l'Homme, la déforestation à usage domestique et agricole (bois de chauffage, agriculture sur brûlis) ainsi que l'usage massif de défoliants par l'armée américaine pendant la guerre ont modifié le couvert végétal, transformant dans certaines zones la forêt tropicale en savane. L'essence principale est le teck, surnommé « bois de fer «. Il est réputé imputrescible et est employé pour la construction. Il existe également une grande variété de pins et des arbres à larges feuilles (vignes et bambous). La faune vietnamienne, très riche, est similaire à celle des autres pays du Sud-Est asiatique. Les grands mammifères comme l'éléphant et le tigre d'Indochine sont encore présents. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie Les Vietnamiens, originaires des montagnes de Chine méridionale, se sont imposés aux populations mélanésiennes et indonésiennes au cours du Ier millénaire av. J.-C. et représentent aujourd'hui 88 p. 100 de la population. Mais il existe une cinquantaine de petits peuples, répartis sur tout le territoire. Parmi les minorités du nord, certaines sont sédentaires (Thaïs, Muongs), d'autres semi-nomades (Tibéto-Birmans, Miao-Yao). Elles diffèrent par la langue et souvent par la répartition de leur habitat. Ainsi, au Tonkin, les Thaïs occupent toujours les premières pentes des zones montagneuses ; puis, entre 300 et 800 m vivent les Mans ; enfin, à partir de 900 m sont établies les tribus Meos. Dans le Centre vivent encore des Proto-Indochinois, les Mois (Jarai, Ede, Bahnar, Sedang et Mnong), qui occupent les hauts plateaux. Au sud, dans la plaine du Nam Bô, subsiste une importante minorité khmère ainsi que des Chinois, concentrés dans la ville de Cholon (rattachée à Hô Chí Minh-Ville). La population du Viêt Nam s'élevait à 48,1 millions d'habitants en 1975 ; elle comptait 86,1 millions d'habitants en 2008. La croissance annuelle est en régression (1,04 en 2005, contre 2,38 p. 100 entre 1990 et 1995). La densité s'est également accrue, passant de 145,6 à 265 habitants au km², en 2008. Cependant, ces chiffres ne traduisent pas la réalité de la situation dans les plaines rizicoles, notamment au Tonkin où la moyenne est supérieure à 500 habitants au km 2 (et à 1 000 dans certaines zones). La population du Viêt Nam est jeune : environ 37 p. 100 ont moins de 15 ans tandis que 5,8 p. 100 seulement ont plus de 65 ans. L'espérance de vie moyenne est de 71,3 années (2008). Si l'urbanisation a progressé, l'essentiel de la population (73 p. 100) vit encore en zone rurale. Les Vietnamiens ont beaucoup souffert des longues années de guerre. En effet, tout au long de la guerre du Viêt Nam, d'importantes migrations se sont opérées, de la campagne vers la ville et du nord vers le sud, provoquant le surpeuplement d'agglomérations comme Hô Chí Minh-Ville (jusqu'à 4 millions d'habitants à certaines périodes). En outre, l'usage des armes chimiques a entraîné des malformations congénitales chez les nouveau-nés (1 enfant sur 100). Enfin, depuis la réunification, l'installation du gouvernement communiste à Hanoï a fait fuir des milliers de SudVietnamiens (les boat people) ainsi que des Chinois, en raison du conflit sino-vietnamien. 3.2 Découpage administratif et villes principales Le Viêt Nam est divisé en 7 régions et 61 provinces ; Hanoï, Haiphong et Hô Chí Minh-Ville forment trois districts spéciaux. La plupart des centres urbains sont situés dans le sud du pays. De toutes les grandes villes, seule la capitale, Hanoï, n'est pas située sur le littoral. Les autres grandes villes sont Hô Chí Minh-Ville (Saïgon), Haiphong et ?a Nang près de l'ancienne cité impériale de Huê. 3.3 Institutions et vie politique La Constitution adoptée en 1980 et révisée en 1992 est largement inspirée de celle de la république du Viêt Nam du Nord. Elle co...

« Tonkin, les Thaïs occupent toujours les premières pentes des zones montagneuses ; puis, entre 300 et 800 m vivent les Mans ; enfin, à partir de 900 m sont établies lestribus Meos.

Dans le Centre vivent encore des Proto-Indochinois, les Mois (Jarai, Ede, Bahnar, Sedang et Mnong), qui occupent les hauts plateaux.

Au sud, dans la plaine duNam Bô, subsiste une importante minorité khmère ainsi que des Chinois, concentrés dans la ville de Cholon (rattachée à Hô Chí Minh-Ville). La population du Viêt Nam s’élevait à 48,1 millions d'habitants en 1975 ; elle comptait 86,1 millions d'habitants en 2008.

La croissance annuelle est en régression (1,04 en2005, contre 2,38 p.

100 entre 1990 et 1995). La densité s’est également accrue, passant de 145,6 à 265 habitants au km², en 2008.

Cependant, ces chiffres ne traduisent pas la réalité de la situation dans les plainesrizicoles, notamment au Tonkin où la moyenne est supérieure à 500 habitants au km 2 (et à 1 000 dans certaines zones).

La population du Viêt Nam est jeune : environ 37 p.

100 ont moins de 15 ans tandis que 5,8 p.

100 seulement ont plus de 65 ans.

L’espérance de vie moyenne est de 71,3 années (2008). Si l’urbanisation a progressé, l’essentiel de la population (73 p.

100) vit encore en zone rurale.

Les Vietnamiens ont beaucoup souffert des longues années de guerre.

Eneffet, tout au long de la guerre du Viêt Nam, d’importantes migrations se sont opérées, de la campagne vers la ville et du nord vers le sud, provoquant le surpeuplementd’agglomérations comme Hô Chí Minh-Ville (jusqu’à 4 millions d’habitants à certaines périodes).

En outre, l’usage des armes chimiques a entraîné des malformationscongénitales chez les nouveau-nés (1 enfant sur 100).

Enfin, depuis la réunification, l’installation du gouvernement communiste à Hanoï a fait fuir des milliers de Sud-Vietnamiens (les boat people ) ainsi que des Chinois, en raison du conflit sino-vietnamien. 3.2 Découpage administratif et villes principales Le Viêt Nam est divisé en 7 régions et 61 provinces ; Hanoï, Haiphong et Hô Chí Minh-Ville forment trois districts spéciaux.

La plupart des centres urbains sont situés dans lesud du pays.

De toutes les grandes villes, seule la capitale, Hanoï, n’est pas située sur le littoral.

Les autres grandes villes sont Hô Chí Minh-Ville (Saïgon), Haiphong et ĐaNang près de l’ancienne cité impériale de Huê. 3.3 Institutions et vie politique La Constitution adoptée en 1980 et révisée en 1992 est largement inspirée de celle de la république du Viêt Nam du Nord.

Elle confère au Parti communiste un rôledominant au sein du gouvernement et des institutions représentatives de la société.

Le gouvernement agit par l’intermédiaire du Front patriotique du Viêt Nam, quiregroupe partis satellites, syndicats et organisations sociales. L’Assemblée nationale élit pour cinq ans le chef de l’État qui promulgue les lois et les décrets.

Il préside le Conseil d’État et, en tant que commandant des forces armées, leConseil national de défense et de sécurité.

Le Premier ministre, chef du gouvernement, nomme les ministres ; il est élu par l’Assemblée devant laquelle il est responsable. L’Assemblée nationale, élue au suffrage universel pour cinq ans par tous les citoyens âgés de plus de dix-huit ans, est le corps législatif suprême.

Les nominationsgouvernementales sont ratifiées par l’Assemblée nationale. La plus haute instance juridique est la Cour suprême du peuple, dont le président et le procureur sont désignés par l’Assemblée nationale.

À la base de l’édifice se trouventles tribunaux populaires. Les conseils du peuple sont les instances administratives de base.

Chaque conseil délègue à un comité populaire élu l’administration de la commune. Le Parti communiste vietnamien demeure le parti politique dominant.

Toutes les candidatures à l’Assemblée nationale doivent être approuvées par le Front patriotique. À partir de 1992, l’armée vietnamienne a réduit ses effectifs.

Elle compte aujourd’hui 412 000 hommes dans l’armée de terre, 42 000 dans la marine et 30 000 dansl’aviation.

Le service militaire est obligatoire à partir de dix-huit ans, mais l’âge légal peut être abaissé à seize ans.

Il dure de deux à trois ans suivant l’arme. 3.4 Langues et religions Le vietnamien est la langue officielle parlée par 88 p.

100 de la population.

C’est une langue monosyllabique et polytonale qui s’écrivait autrefois avec des caractèresd’inspiration chinoise.

Cependant, au XVIIe siècle, les missionnaires catholiques ont introduit l’alphabet latin créant le quôc ngu, qui est l’écriture officielle aujourd’hui. D’autres langues sont parlées par les minorités (khmer, thaï, cham, etc.).

Le chinois est en régression, en raison du départ d’une partie de cette communauté, ces dernièresannées.

Le français et l’anglais sont également parlés. La religion la plus répandue au Viêt Nam est le bouddhisme.

La minorité catholique romaine (4,5 millions de fidèles) demeure importante.

Parallèlement au bouddhismemahayana, il existe d’autres cultes particuliers au Viêt Nam.

Ainsi le caodaïsme (de Cao Dai, « Palais suprême », en vietnamien), fondé en 1920 par Ngô Van Chieu, a ététrès puissant dans les années 1950.

Il s’inspire à la fois du taoïsme, du bouddhisme, du confucianisme et du christianisme.

Comme l’autre secte politico-religieuse, Hoa-Hao, fondée dans les années 1930, par le bonze Huynh Phu So, elle a pratiquement été démantelée sous le régime de Ngô Dinh Diêm ; cependant elle subsiste encore,surtout au sud.

Le confucianisme, le taoïsme et les autres religions chinoises sont en régression.

Les descendants des Chams (environ 40 000) pratiquent l’hindouisme oul’islam, les peuples montagnards des cultes animistes. 3.5 Éducation Toutes les écoles du Viêt Nam ont été nationalisées à la suite de la réunification.

En 1995, 47 p.

100 des enfants âgés de 11 à 17 ans étaient scolarisés.

L’enseignementgratuit et obligatoire a permis en vingt ans de réduire l’analphabétisme de 16,6 p.

100 à 6,3 p.

100.

Les principales universités du Viêt Nam sont l’université de Hanoï(fondée en 1918), l’Université polytechnique (construite par l’URSS en 1965) et celle de Hô Chí Minh-Ville.

Au total, 129 600 étudiants sont inscrits dans les106 établissements d’enseignement supérieur du pays. 3.6 Arts et vie culturelle La culture vietnamienne a subi le choc de deux civilisations étrangères : chinoise et française.

Langue des lettrés, le chinois n’est jamais devenu langue nationale ; languede la période coloniale, le français n’a pas non plus supplanté le vietnamien.

Le Viêt Nam a assimilé tous leurs apports sans perte d’identité.

Toute une tradition populaire àbase de proverbes, de dictons, de contes et de chansons n’a cessé de se développer, que ce soit sous la domination chinoise ou après. C’est sous les Trân que sont apparues les premières œuvres en langue nationale chu nôm (populaire), un système de transcription combinant deux caractères chinois, l’undonnant la prononciation en vietnamien, l’autre donnant le sens.

Grâce au chu nôm, les ouvrages de poètes anciens comme Nguyên Trai (1380-1442) sont parvenuesjusqu’à nous.

Le plus long roman en vers de la littérature vietnamienne le Kim Vân Kiêu, de Nguyên Du (1765-1820), a été composé en chu nôm. La romanisation de l’écriture au cours de la période coloniale permit à la France de supplanter la Chine.

Cette écriture, plus pratiquée, resta en usage et ouvrit le Viêt Nam àl’influence occidentale.

C’est en 1925 que parurent les premiers romans écrits en quôc ngu. 3.6. 1 Institutions culturelles. »

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