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William Pitt Ier

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

1708-1778 William Pitt, plus tard comte de Chatham fut l'homme d'État anglais le plus original, le plus théâtral et le plus perspicace du XVIIIe siècle. Il pressentait l'avenir de son pays comme peu d'autres le firent. Il avait soif de puissance et de grandeur, non pour lui-même, mais pour la nation qu'il servait. Il croyait, à tort ou à raison, que le destin de la Grande-Bretagne était de gouverner le monde, de surpasser en grandeur et en étendue tous les empires qui l'avaient précédée. A bien des égards, c'était une projection de la mégalomanie insatiable de William Pitt lui-même qui croyait, avec un fol entêtement, que lui et lui seul pouvait mener son pays vers son véritable destin. Une partie de la force de Chatham, mais pas toute, provenait de la sincérité de ses intentions et de ses convictions. Il possédait une remarquable maîtrise de la langue anglaise et pouvait exprimer ses idées avec une éloquence majestueuse qui émouvait tous ceux qui l'écoutaient. Et il possédait un attrait plus subtil, plus important pour nombre de ses concitoyens : il parlait souvent avec passion de la liberté en faveur de ceux qui se trouvaient exclus des oligarchies qui gouvernaient l'Angleterre. Il osait parler sans crainte des rois, des nobles, des évoques. Des opinions vigoureuses quoique simples, une force morale, un courage intense, un langage mordant, tels étaient les outils avec lesquels Chatham construisit sa carrière. Et il les employa sans pitié ; car Chatham, dans ses moments de lucidité, travaillait avec une assiduité acharnée. Il ne possédait guère d'autres avantages.

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