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Winifred Blackman

Publié le 09/01/2015

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Si les données ethno-graphiques de Winifred Blackman ont eu une certaine influence sur les travaux égyptologi-ques de son jeune frère, cette influence fut réci-proque. Winifred consa-cra en effet un chapitre entier de son ouvrage aux survivances suppo-sées des coutumes de l'Égypte ancienne chez les paysans modernes. D e nos jours, les scient-fiques sont extrêmement prudents en ce qui concerne le comparatisme entre les cul-tures. Quelles ressemblances résultent en effet réellement de legs véritables et quelles sont celles qui sont simple-ment imputables aux cons-tantes de la nature humaine ? Le comparatisme est encore plus dangereux quand il prend pour repères des civili¬sations disparues depuis des siècles. Le risque de faire de mauvaises interprétations est accru d'autant. Néanmoins, si on prend soin de garder à l'esprit ces quel-ques réserves, certains paral-lèles peuvent se révéler inté-ressants. Winifred Blackman compare ainsi dans son ou-vrage différents aspects de la culture des paysans moder-nes et des anciens Égyptiens. Par exemple, les histoires de jeunes filles brûlées dans leur village en raison de leur com-portement non chaste rap-pelleraient certains contes de l'Égypte ancienne où un sort similaire est réservé à la fem-me infidèle.

« action est essentiellement né­ faste .

Ils peuvent posséder les hommes, les rendre fous et violents.

On doit alors faire venir un magicien pour brû­ ler de l'encens et réciter des formu les pour les chasser .

Les afarit sortent de préférence la nuit en bandes pour atta­ quer les vivants et sont consi­ dérés comme responsables des cauchemars .

Aussi, quand un fellah entrait dans une nouvelle maison, prenait -il soin de faire une libation pour apaiser d'éventuels afarit.

Winifred Blackman rappro ­ c he ces croyances de motifs égyptiens bien connus relatifs à la peur des morts .

L'égypto­ logue français Georges Po se­ ner consac ra d'ailleurs lui-mê­ me plus tard un article scien­ t ifique à ce parallèle.

Comme l es afarit , les morts égyptiens pouvaient en effet commet­ tre des méfaits co ntre les vi­ vants (cauchemars, maladie, possession) .

Mieux valait donc se les conci lier.

Un enseignement du Nouvel Empire conseille ainsi aux contemporains:« Apaise l'es­ prit, fais ce qu'il désire .

Que tu sois préservé de ces nom­ breux méfaits.

» La vie quotidienne W inifred Blackman com­ pare aussi certains ob­ jets utilisés dans la vie cou­ rante des paysans modernes avec l e matériel antique, dans le domaine du tissage notamment.

Mais c'e st sur­ tout le chadouf, appareil ser­ va nt à puiser l'eau inve nté sous le Nouvel Empire et en­ core util isé de nos jours, qui la surprend le plus par sa lon­ gévité.

S'étant beaucoup in­ téressée aux pratiques médi­ co-magiques -sur lesquelles elle comptait d'ailleurs pu­ blier un livre-, e lle rapproche aussi les informa tions four­ nies par son frère sur les pra­ tiques antiques des habitudes des Égyptiens modernes.

Ceux -ci se protégeaient effec­ tivement des maladie et des démons en portant autour du cou des charmes écrits.

Cette pratique est bien attestée dans l'Égypte ancienne.

On a en effet retrouvé de nom­ breux morceaux de papyrus inscrits d'une formule ma­ gique .

Ceux-ci étaient pl i és et portés en collier.. »

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