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Winifred Blackman étudie les coutumes des fellahs

Publié le 09/01/2015

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« LES FELLAHS DE HAUTE-ÉGYPTE » L'ouvrage de Winifred Blackman est accessible à tous, mais n'a malheureusement pas encore été réédité en français. ll traite de sujets très variés : les villages égyptiens et leurs habitants ; les femmes et les enfants ; la décoration et les ornements personnels ; la naissance et l'enfance ; le mariage et le divorce, les rites de fertilité ; la mort et les cérémonies funéraires ; les oppositions entre villages ; la loi de la vengeance ; l'industrie ; les marchés villageois ; l'agriculture ; les magiciens et la magie ; l'homme-médecine et la femme-médecine du village ; le mauvais oeil et la superstition ; les afarit (esprits tourmenteurs); les cheikhs musulmans et les saints coptes ; les fêtes annuelles ; le conteur du village et les contes ; les analogies avec l'Égypte ancienne.

« ment à la région du Fayoum et à la Moyenne-Égypte au­ tour d'Assiout .

Son enquête débute à Meir grâce aux informations que lui transmet son professeur d'arabe local.

Par la suite, connaissant de mieux en mieux la langue, elle établit des contacts directs dans dif ­ férents villages et prend des notes sur des cérémonies mal connues : les funérailles, les rituels de naissance, les rites de guérison, etc.

Winifred se sent investie d'une mission : conserver le souvenir de cou­ tumes sur le point de dispa­ raître .

Elle entreprend un immense travail d'enquête et est d'ail­ leurs une des seules Occiden­ tales à avoir assisté à certains rituels, sa double position de femme et d'étrangère lui ayant perm is de questionner tant les femme s que les hom­ mes.

Spécialisée dans l'étude des remèdes traditionnels, elle fait souvent office de méde ­ cin, dispensant les premiers soins et enseignant quelques règles d'hygiène aux popula­ tions locales.

Un livre en 1927 T outes les données recueil­ lies par Winifred Black­ man font bientôt l'objet d'un l iv re, publié en 1927 : The Fef­ lahin of Upper Egypt , traduit en français en 1948 et en ara­ be en 1995.

Se voulant avant tout un ouvrage accessible à tous et empruntant donc un style narratif agréable, il con­ naît un succès certain, comme le prouvent d'ailleurs les ré­ éditions des versions anglai­ ses en 1968 et en 2000 .

Bien qu'aujourd'hui il soit un peu dépassé, il n'en reste pas moins intéressant, agréable à lire, sans être exempt de ri­ gueur scientifique .

Les notes personnelles de l'auteur mon­ trent en effet qu'elle veille à vérifier toutes ses sources.

Malgré un succès public, Wi­ nifred Blackman ne fut ja­ mais vraiment reconnue par le milieu de l'anthropolog ie officielle.

Certainement parce que, à l'exception de quel­ ques articles et de ce livre, el­ le publia peu - elle avait en préparation un ouvrage sur la médecine trad itionnelle qui ne parut jamais - et sur­ tout parce qu'elle resta en dehors des débats théo ri ques qui bouleversaient alors le monde de l'anthropologie.

A l'époque où cette discipline se cherchait des fondements théoriques, Winifred se con­ tenta de récolter des données sans jamais faire d'analyse .

Une influence certaine sur son frère S i W i nifred ne marqua pas le monde de l'ethnologie, elle exerça en revanche une certaine influence sur son égypto logue de frère, lequel compara en effet certains usages égyptiens avec des coutumes modernes.

Il rap­ procha notamment la l iba­ tion funéraire hebdomadaire d'un rite accompli au début du XX• siècle chez les Nubiens musulmans : ceux-ci dépo­ saient à la tête de la tombe un bol, que les femmes ve­ naient remplir d'eau chaque vendredi.

Cette influence ne fut cependant pas uni latéra le : l'é gyptologue marqua aussi l'et hnologue et Winifred s'in­ téressa à l'ethnoarchéologie.. »

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