Zaïre

« 4 En dépit d'un Inquiétant exode rural (Kinshasa compte en 1977 près de deux millions d'habitants et Lubumbashi près de 500 000), 70 p.

100 de la population travaille dans l'agriculture (canne à sucre, mais, riz, manioc, thé, pal­ mistes, café, etc.).

La forêt occupe 105 millions d'hectares.

Malgré les difficultés politiques et le manque de cadres, le Zaire a pu mettre en route quelques grands projets de développement comme le gigantesque complexe hydro­ électrique d'Inga.

5 Après cinq années de péripéties confuses et san­ glantes, le général Mobutu et l'armée prennent le pouvoir, le 25 novembre 1965.

Mobutu Sese Seko ramènera la paix et instaurera progressivement un régime autoritaire dans lequel il cumule tous les pouvoirs et gouverne au moyen du Mouvement populaire de la Révolution, parti unique fondé en 1967 et institutionnalisé en 1970.

Le chef de I'Ëtat congolais a lancé en 1971 une politique nationaliste fondée sur " le recours à l'authenticité "• puis la cc zalrla­ nlsatlon " de l'économie en 1973 et le " mobutisme ..

en 1974 : changement des noms (dont celui du pays, le 27 octobre 1971), nationalisations (l'Union minière du Haut­ Katanga, devenue Gécamines est zaïroise à 100 p.

100), politique " ni de droite ni de gauche .....

Cependant la Belgique demeure le principal partenaire commercial du Zaïre (42 p.

100 des exportations et 24 p.

100 des importa­ tions) qui entretient de bons rapports avec l'Occident, principalement les l!tats-Unls.

Malgré ses efforts très ambi­ tieux de développement économique, le Zaïre se trouve, en 1977, dans une situation assez précaire : la chute des cours du cuivre depuis 1974 l'a gravement atteint.

Sa dette extérieure est estimée à près de 3 milliards de dollars.

Mais l'invasion du Shaba, par des adversaires du régime venus d'Angola, il fait long feu sitôt fourni l'appui mill­ taire franco-marocain.. »