Zimbabwe

« mystérieux venu du nord.

Le procédé de datation au car­ bone 14 a permis d'établir que les constructions les plus anciennes remontent au VI• siècle.

4 Il semble que Zimbabwe soit l'œuvre de Noirs et mar­ que le sommet de l'une de leurs anciennes civilisations.

Une sorte de royauté de droit divin aurait alors constitué l'ultime stade de développement d'une société de pasteurs à l'origine égalitaires, austères et guerriers.

Celle-ci a, sem­ ble-t-il, vécu avec raffinement à Zimbabwe et établi des contacts avec les Arabes et les Chinois, alors très actifs sur tout le pourtour de l'océan Indien.

5 L'activité minière de la région remonte à la plus haute Antiquité (or, cuivre, étain que l'on exploite toujours en Rhodésie et en Zambie).

Elle expliquerait la richesse de l'ancien royaume.

Au XV• siècle, le clan guerrier des Rozwi, venus sans doute du Katanga, autre région minière, conquiert la cité.

Le second Rozwi au pouvoir, Moutapa, va donner son nom au royaume du Monomotapa (Mwene Moutapa : le seigneur des mines) qui apparaîtra ensuite sur les cartes et impressionnera les Européens (La Fon­ taine le mentionne dans une fable).

Mais au XVII" siècle, le Monomotapa abandonne Zimbabwe.

6 Les Portugais, qui sont les premiers à s'aventurer dans l'hinterland, lui offriront leur aide pour lutter contre le royaume de Butua ou Changamiré, installé désormais dans la ville.

Ils finiront même par baptiser un des descendants de Moutapa tandis que leurs expéditions à la recherche d'or se multiplient.

En 1834, les restes du royaume Rozwi de Zimbabwe sont détruits par le chef zoulou Zwengadaba qui, parti du Natal, mènera ses guerriers dans une longue marche de plus de 3 000 kilomètres vers le nord.

Cette razzia marque la fln de la cité •. »