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Le « digesteur » de Denis Papin

Publié le 29/08/2013

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papin

En 1681, Denis

Papin met au point le « digesteur «,

ingénieux ancêtre de la cocotte-minute qui aura quelque succès auprès de ses contemporains.

 

Mais, malgré ses importants travaux sur la machine à vapeur et ses applications pratiques, l'inventeur n'accèdera jamais à la notoriété et finira ses jours dans la misère.

papin

« 1681 , le savant français fait hommage à ses confrères anglais de son « digesteur » ou « marmite autoclave ».

La par­ tie originale du dispositif est une soupape de sûreté qui en rend l'utilisation sans danger .

Prototype de toutes celles qui seront adaptées aux machines à vapeur, elle permet de dé­ terminer le niveau de pression et de prévenir les explosions , tout en évitant de faire échouer l'opération en dévissant pré­ maturément le couvercle .

Mais aucun des commentaires rela­ tifs au succès du digesteur ne mentionne cette soupape dont on ne soupçonne pas l'impor­ tance.

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Destiné à « ramollir TRISTE VOYAGE SUR LA WESER En 1707, Denis Papin se met en tête d'embarquer avec sa famille et ses maigres effets à bord du bateau à vapeur à quatre roues qu'il a construit et, depuis l'Allemagne, de rejoindre Londres.

La navigation est un succès, mais dans une Allemagne morcelée en principautés, les barrages, les laissez-­ passer et les privilèges compliquent singulièrement les voyages.

Les membres de la guilde des bateliers de la Weser donnent bien du fil à retordre au savant.

lis sont particulièrement intransigeants, car ce bateau qui se meut sans recourir à la force de l'homme leur semble une invention malfaisante qui risque de les priver de leur gagne-pain.

lis signifient à Papin la condamnation de son embarcation, qu 'ils considèrent comme leur appartenant en vertu de leur privilège de navigation.

Le bateau est tiré à terre, déchargé et mis en pièces devant un vieil homme consterné, mais résigné, et sa famille en pleurs.

les os et cuire la viande » en peu de temps , l'appareil n'est pas sans défaut : à la tempéra­ ture de 150 °, les aliments per­ dent leur goût, leur couleur et leurs vitamines .

Cependant, il cuit très bien la viande , per­ met à Denis Papin de réaliser le premier du bouillon avec des déchets de boucherie et de faire connaître les proprié­ tés de la gélatine .

L'inventeur n'en connaît pas pour autant la gloire , et ses émoluments sont bien modes­ tes .

Il cherche un meilleur ave ­ nir à Marbourg, cité de Hesse qui attire les émigrés protes­ tants depuis la révocation de l'Édit de Nantes en 1685 et où réside une partie de sa famille .

Il y épouse une lointaine cou­ sine, enseigne les mathémati­ ques et reprend ses recher­ ches.

Après l'échec d 'une ma ­ chine dont la force motrice aurait été impulsée par de la poudre , il se tourne vers un autre agent mécanique , la va­ peur d'eau , qu 'il a déjà mise en œuvre dans son digesteur .

Écarté par Isaac Newton Après deux ans d'études, Denis Papin publie en 1690 un mémoire intitulé Nouvelle Ma­ nière de produire à peu de frais des forces motrices immenses .

Il y dé­ crit les principes essentiels de la machine à vapeur, le réci­ pient faisant office de chaudiè­ re et de corps de pompe, le piston mû par l'eau vaporisée dans un va-et -vient incessant.

Il en imagine les applications pratiques : il écrit à Leibniz qu 'il a conçu le « modèle d'un petit chariot qui s 'avance par cette force » et réalise un ba­ teau à roues, achevé dans les premiers jours de 1704 .

Plus que jamais, le savant est résolu à poursuivre ses expé­ riences sur la vapeur servant « à faciliter les voitures, tant par terre que par eau, à couper le bois et les marbres, à élever l'eau, enfin à plusieurs autres travaux ».

Mais il est dit que Denis Papin ne connaîtra pas le succès.

De retour en Angleterre, il soumet son invention de bateau et de machine élévatoire à feu re­ commandée par Leibniz à la Société royale , dont il réclame le concours pour en effectuer des essais grandeur nature .

Hélas ! Isaac Newton, alors président de la Société , voue une haine féroce à Leibniz et s'oppose à cette demande , qu 'il fait ajourner indéfini­ ment .

Dès lors , Papin est réduit à la misère .

On perd sa trace en 1714 , l'année de sa mort .

Selon certains, il aurait fini ses jours à Londres ; pour d'autres, il aurait obtenu un dernier secours lui permettant de rejoindre sa famille à Cas­ sel , en Allemagne.

Cependant l'invention de Denis Papin est promise à un bel avenir : en 1927 , l'ingénieur français Hau­ tier fera breveter un cuiseur à basse pression contrôlée et, en 195 3 , les trois frères Lescu­ re lanceront la célèbre « Su­ percocotte SEB », sortie des ateliers de la Société d 'em­ boutissage de Bourgogne .

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