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RASMUSSEN

Publié le 20/04/2012

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Il n'y a rien de marquant à rapporter au sujet de la troisième et de la quatrième expéditions de Thulé. Knud Rasmussen ne se joignit pas personnellement à la troisième, et la quatrième ne fut qu'une courte excursion à Angmagssalik, sur la côte est du Groenland, pour y recueillir des légendes et des mythes esquimaux. En revanche, la cinquième expédition de Thulé fut la plus grande contribution de Knud Rasmussen et du Danemark à l'étude des Esquimaux. Ce fut la réalisation d'un projet que Rasmussen avait conçu lorsqu'il était encore un tout jeune homme, celui de visiter, dans les limites du possible, toutes les tribus d'Esquimaux vivant du Groenland au détroit de Béring. Il ne put cependant mettre ce projet à exécution qu'en 192I-1924, en compagnie de Peter Freuchen, chargé de la cartographie, de l'archéologue Therkel Mathiassen et de Kaj Birket-Smith, ethnologue.

« de glace au nord de la côte orientale du Groenland.

Ils découvrirent alors que ce que l'on appelait le canal de Peary n'existait pas et que la terre de Peary était une immense presqu'île.

La chasse aux bœufs musqués sauva l'expédition de la famine et lui fournit une nourriture suffisante jusqu'à son retour à Thulé.

Ce retour chemina de nouveau à travers les glaces de l'intérieur et faillit avoir une issue fatale : Knud Rasmussen, tombé gravement malade sur la côte orientale et dévoré par la fièvre, fit en effet le voyage étendu sur son traîneau dans un sac de couchage.

Cette expédition terminée, il ne réussit à se tenir tranquille que quelques années.

En rgr6, lors de la première guerre mondiale, ayant été invité à faire une tournée de conférences aux États-Unis, il se trouvait à la gare Victoria, à Londres, et vit arriver un train plein de soldats revenant des tranchées des Flandres; il fut alors soudainement frappé par la pensée qu'il n'était plus temps de parler, mais d'agir.

Sa décision fut prise sur-le-champ et se traduisit par la deuxième expédition de Thulé, de rgr6 à rgr8, consacrée à l'exploration des grands fjords inconnus de la côte septentrionale du Groenland.

Ses compagnons furent le Dr Thorild vVulff, botaniste suédois, et le géologue Lauge Koch, et quelques Esquimaux.

Son intention était, cette fois encore, de vivre du produit de la chasse.

Les cartes géographi­ ques désignaient sur la côte nord de vastes espaces libres de glace où l'on devait, selon toute proba­ bilité, trouver des bœufs musqués; mais ces cartes étaient inexactes et conduisirent à un dénoue­ ment fatal.

Peu après son arrivée à la côte nord, il fut obligé de tuer la moitié de sa meute.

Le sol était recouvert de neige molle et la banquise, pourtant toujours compacte en été dans ces régions, était crevée d'innombrables poches d'eau.

Personne cependant ne songea à renoncer à la tâche et ce n'est qu'après avoir complètement exploré le Long Fjord qu'on prépara le retour.

Celui-ci à peine commencé, le premier accident se produisit : l'un des Esquimaux disparut au cours d'une chasse, probablement tué par les loups.

Le chemin du retour fut pris de nouveau à travers les gla­ ciers de l'intérieur; tous les chiens durent être sacrifiés les uns après les autres et le voyage se trans­ forma en une lutte pour la vie.

Lorsque, enfin, l'équipe arriva, au nord de Thulé, dans une région libre de glace, Wulff était dans un état d'épuisement tel qu'il dut être laissé sur place en compagnie de Koch, tandis que Knud Rasmussen et l'un des Esquimaux continuèrent à pied pour trouver du secours.« Même si nous devions nous appuyer l'un à l'autre lorsque la fatigue nous fera trébu­ cher, nous irons de l'avant; nous ne renoncerons pas aussi longtemps que nous pourrons encore ramper», avait-il dit en les quittant.

Mais tous les efforts furent faits en vain car, lorsque les secours arrivèrent, Wulff avait succombé à ses souffrances.

Il n'y a rien de marquant à rapporter au sujet de la troisième et de la quatrième expéditions de Thulé.

Knud Rasmussen ne se joignit pas personnellement à la troisième, et la quatrième ne fut qu'une courte excursion à Angmagssalik, sur la côte est du Groenland, pour y recueillir des légendes et des mythes esquimaux.

En revanche, la cinquième expédition de Thulé fut la plus grande contribution de Knud Rasmussen et du Danemark à l'étude des Esquimaux.

Ce fut la réalisation d'un projet que Ras­ mussen avait conçu lorsqu'il était encore un tout jeune homme, celui de visiter, dans les limites du possible, toutes les tribus d'Esquimaux vivant du Groenland au détroit de Béring.

Il ne put cepen­ dant mettre ce projet à exécution qu'en 192I-1924, en compagnie de Peter Freuchen, chargé de la cartographie, de l'archéologue Therkel Mathiassen et de Kaj Birket-Smith, ethnologue.

Des bases furent installées à l'île Danish, à proximité de la baie Repulse.

Là, l'expédition se trouva au centre de peuplades totalement ou presque totalement inconnues, Esquimaux qui n'avaient que fort peu subi l'influence de l'homme blanc, et de longues randonnées en traîneau furent entreprises au cours des années suivantes, grâce auxquelles les Esquimaux et leur histoire purent être considérés sous un jour tout nouveau, à divers points de vue.

Un de leurs résultats les plus remarquables fut l'étude des tribus d'Esquimaux vivant à l'intérieur des terres stériles de l'ouest de la baie d'Hudson, sans contact aucun avec la mer.

L'unique occupation de ces indigènes est la chasse au caribou et, comme ils ne peuvent pratiquer la chasse aux mammifères marins, ils ne connaissent pas la lampe. »

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