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Analyse dissertation - La tragédie et le poète tragique

Publié le 14/01/2024

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« Dissertation « Le poète tragique dit, en la personne du héros l’accomplissement de l’homme.

Achèvement dif cile à l’extreme, le plus souvent mortel au héros qui le réalise.

Mortel de cette mort en nous génératrice d’une haute amme de vie.

Af rmation et promesse de liberté humaine arrachée à la fatalité du divin.

» La tragédie est un genre théâtral dont l’organe remonte au theatre grec antique.

Contrairement à la comédie, elle met en scène des personnages de rag élève et se dénoue souvent par la mort de l’un ou plusieurs personnage.

Ce genre revit à l’époque classique, portés par les deux dramaturges Pierre Corneille et Jean Racine.

La tragédie classique prétend remplir une fonction morale, conforme principe d’Aristote, appelé la catharsis : prévenir les gens de ne pas faire le Mal en suscitant terreur et pitié.

et vise également un respect des trois unité, de la bienséance et de la vraisemblance.

A travers les héros raciniens et cornéliens, en quoi l’accomplissement mortel des héros cornélien et racinien permet-il l’af rmation d’une liberté humaine N I) L’accomplissement de l’homme est dans le héros tragique • On ne peut dé nir la tragédie sans la personne du héros.

La tragédie met en scène l’histoire d’un héros, aux diverses qualités. Dans les tragédies grecques, le héros est un demi-dieu, ls d’un dieu et d’une mortelle, sa naissance en fait un être d’exception et justi e ses exploits, comme ceux d’Hercule, ls de Zeus et d’Alcmène.

Avec le temps, le héros s’est désacralisé et humanisé, bien qu’il soit toujours un être hors du commun, par sa position sociale et politique, par son pouvoir, mai aussi par la grandeur de ses qualités ou même de ses vices, et parfois, par son malheur. La tragédie est donc centré sur le personage du héros. Le héros racinien, bien qu’il soit issu de la haute condition, ne possède pas pour autant des qualités toujours exceptionnelles.

Il est caractérisé par sa faiblesse et sa lucidité, ce qui le rend plus humain.

Conformément aux préceptes d’Aristote, il est à moitié coupable, à moitié innocent, coupable de ses égarements passionnels, et innocent dans ses aspirations aux bonheurs. Le héros cornélien présente des caractéristiques toutes différentes au héros racinien.

De naissance aristocratique, sa générosité le prédispose à la grandeur d’âme.

Il est caractérisé oar un orgueil vertueux et lucide, le héros est guidé par la morale.

Il fait preuve de fort héroïsme, là ou d’autres se laisseraient abattre, le héros cornélien trouve le moyens de surmonter les épreuves qu’il rencontre.

Il est capable de prouesses guerrières L’héroïsme cornélien est avant tout une exigence morale de perfection, et la gloire (renommée et l’épanouissement des qualités humaines portées à leur plus haut degré) en est la récompense. fi fi fi fi fi fl fi fl fi • Mais la tragédie, c’est avant tout la lutte d’un héros.

La tragédie classique se fonde sur un con it entre la passion amoureuse et la raison politique, le bonheur personnel ou l’intérêt général.

En effet le héros doit toujours faire face à un dilemme.

Il doit faire un choix douloureux entre ses sentiments personnels et l’honneur. Le héros cornélien, par son tone exalté et son attitude glorieuse, se propose comme un modèle pour le public.

Ni la contrainte, ni les épreuves, ni le silence des désirs que le héros est amené à combattre n’abaissent le héros : au contraire, elles permettent un étalage des puissances du moi, un grandissement moral de l’orgueil et de l’amour. • Mais le héros s’af rme dans le présent d’une action, même si elle est désespérée comme dans le théâtre de Racine.

Le héros tragique a la capacité de refuser d’être condamné seulement parce qu’il est homme : il n’est pas une victime, même s’il consent parfois à être vaincu.

Il a la volonté de désirer sa mort ou sa grâce Au terme d’une crise décisive, le héros passe de l’existence à l’être, il s’accomplit dans une attitude exemplaire.

Le fait d’agir, de pouvoir dire oui ou non, permet beaucoup plus d’être que de simplement exister et de subir la vie.

Son engagement personnel libre lui permet l’accomplissement du héros, de l’homme en tant qu’idéal, même si cela doit conduire à sa mort. On ne peut réduire le héros cornéliens aux termes du devoir et des irrégularités de sentiment et d conduite, il y a une différence entre le devoir et la volonté.

Brunetière écrit dans Etudes critiques : « le théâtre de Corneille, est la glori cation ou l’apothéose de la volonté » Le théâtre cornélien, grâce à l’effort de la volonté, même quand il est mal orienté, est louable par essence II) Cet accomplissement est mortel aux héros Cet accomplissement de l’homme, incarné par le personnage du héros tragique, conduit invariablement à la perte de celui-ci. é à é é é é é é é è è é é fl à é fi fi ê é è fi à é é é fl é è é é ê fi é é é é ù è è ê é é ê fi é • La tragédie est une crise, elle correspond à l’explosion d’un con it, devenu inévitable, et s’achève avec sa résolution, heureuse, ou le plus souvent, malheureuse, entrainant le héros à sa perte.

La crise tragique résulte des menaces et des tensions longtemps accumulées.

Rien ne peut empêcher qu’elles éclatent, c’est le moment redouté.

Le début des tragédies racinienne s’ouvrent sur cette accélération des événement qui rend soudain le présent inquiétant et dangereux.

.

La d cision d’Hippolyte de partir la recherche de son p re Th s e pr cipite l’aveu de Ph dre, tant celle-ci a besoin de revoir son beau- ls une derni re fois.

De même, la rivalit entre N ron et Britannicus est sourde et ancien et ourrait ainsi perdurer.

Mais voici que N ron vient de faire enlever Junie, et ouvre les hostilités.

Comme le d clare Agrippine sa con dente : Tout ce que j’ai pr dit n’est que trop assur : Contre Britannicus, N ron s’est d clar . (Racine, Britannicus, 1,1, v.

9-10.) Il en va souvent de m me dans les trag dies corn liennes.

Polyeucte commence quand le h ros du m me nom a d cid , apr s r exion, de se convertir au christianisme .

Le Cid d bute le matin m me o le roi doit d cider qui, de Don Di gue ou du Comte, sera le pr cepteur de son ls. La crise tragique est d’autant plus cruelle qu’elle oppose des proches par le sang ou par l’affection.

Le combat entre les Horaces et les Curiaces, est douloureux car l’un des Horaces a pous la sœur des Curiaces et que l’un des Curiaces est anc la sœur des Horaces.

Le duel entre Rodrigue et le Comte n’est pas horrible par lui- m me, mais par le fait que le Comte est le p re de Chim ne, dont Rodrigue est pris (Le Cid). è é fi Bien que Corneille fut parfois considéré comme l’ennemi des passions, il s’avère que les passions occupent tout le théâtre cornélien, comme celui de Racine.

Elles forment la trame première, autour de laquelle s’organisent l’ambition, l’amour, les intérêts de famille, les souffrances chez Racine, qui unissent toutes les parties.

Chez Corneille, les désirs sont liés l’exaltation de l’orgueil, et c’est par là que l’idée du bien est introduite et corrige le dérèglement de l’instinct. Dans les trag dies de Racine, les liens familiaux sont encore plus troits.

Dans Britannicus, l’action se joue entre un ls (N ron), sa m re (Agrippine) et son demi-fr re (Britannicus).

Dans Iphig nie, le drame se noue entre une m re (Clytemnestre), un p re (Agamemnon) et leur lle (Iphig nie). L’action resserrée autour de la crise doit conduire irrémédiablement le héros à sa perte, ce qui questionne la notion même de héros, et celle ci es reliée directement à la fatalité. • L’une des plus anciennes d nitions du tragique r side dans l’existence d’une fatalit .

Un fatumI - en latin « ce qui est dit » - s’accomplit inexorablement.

Ce qui est d termin l’avance, donc in vitable, représenté la fatalité. Selon les poques et les auteurs, cette force a pour nom les dieux, l’h r dit , l’Histoire ou les passions. La fatalité qui pèse sur le héros est souvent divine, elle résulte d’un châtiment que les dieux in uent en réparation ou en expiation d’une faute.

Celle-ci peut être une erreur involontaire, l’harmartia ; un égarement de l’esprit, l’ate ; ou, le plus souvent, il s’agit de l’hybris, un sentiment de démesure et d’orgueil qui pousse l’homme à dé er les dieux, à vouloir les égaler.

Quelle que soit sa nature, la faute peut avoir été commise des générations auparavant.

Il y a dans la tragédie grecque et puis classique une hérédité du crime et de la faute.

Ils se transmettent, tel un héritage, de génération en génération.

C’est Vénus qui poursuit Phèdre et qui.... »

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