dissertation Baudelaire: comment le poète transforme-t-il le laid en beau ?

« Baudelaire se considère comme un alchimiste qui transforme la laideur du réel en beauté : « J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or », écrit-il dans son poème « Orgueil ».

Baudelaire est un poète français du XIXème siècle, essentiellement connu pour son recueil « Les Fleurs du Mal », paru en 1857.

Cette œuvre novatrice, divisée en 6 sections de poèmes, relate une sorte de parcours moral et spirituel du poète, dont la première s’intitule « Spleen et Idéal ».

Le recueil connaît immédiatement un véritable scandale dans la société bourgeoise de l’époque habituée à la poésie romantique.

Baudelaire a en effet un goût pour les sujets choquants comme l’érotisme, la laideur ou encore le mal. Nous allons nous demander comment le poète transforme-t-il le laid en beau ? Tout d’abord, nous montrerons comment Baudelaire transforme la Boue en Or et nous verrons ensuite que le poète a un goût pour la Boue. I. Le laid en beau Baudelaire renouvelle la définition traditionnelle de la beauté.

Au travers de ses nombreux poèmes, le poète montre qu’il est possible d’extraire la beauté du mal à partir de la laideur du monde et du vice des hommes.

Il fait naître la beauté à travers des descriptions de scènes qui d’ordinaires suscite le dégout. « Remord posthume » est un sonnet de la section « Spleen et Idéal ». Dans cette poésie, il met en scène sa bien-aimée au sein d’un tableau lugubre et sombre.

Baudelaire crée une alchimie entre le côté sombre et l’amour.

Il arrive à transformer le mal et la laideur en art.

Il décrit sa maîtresse et leur relation comme ténébreuse.

Par exemple dans le premier quatrain, Baudelaire met en scène la tombe de sa maîtresse de manière élégante « au fond d’un monument de marbre noir ».

Le marbre est en effet une pierre couteuse et rare, qui crée la beauté et la rareté de son tombeau et qui le rend gracieux.

Dans le deuxième quatrain, il transforme à nouveau la laideur d’une personne mourante et fais une description du physique de sa maîtresse en y introduisant des adjectifs tel que « charmant », « aventureuse ».. »