Devoir de littérature: Comment la littérature rend elle compte de l’évolution du moi ?
Publié le 05/03/2023
Extrait du document
«
Comment la littérature rend elle compte de l’évolution du moi ?
Que désigne t-on par le mot « moi » ? C’est la réalité qui constitue qui je suis.C’est une notion
difficilement identifiable car elle ne correspond ni à quelque chose ni à quelqu’un.Le moi est une
instance mouvante dont la saisie n’est jamais complète .
Certains auteurs pourtant parviennent à
atteindre des états de révelation.
Pour d’autres, la révélation du moi doit passer par un
dépouillement de soi, un retour à une forme d’humilité passant par une introspection .Au cours de
l’histoire, le Moi n’a cessé d’évoluer et d’occuper une place primordiale dans la littérature.
Les
œuvres littéraires enrichissent notre connaissance et permettent à l’Homme de mieux se connaître .
S’exprimer à travers la Littérature, c’est d’abord s’ouvrir à soi et par cette exploration intérieure,
apprendre à se changer soi-même.
La question du Moi chez certains auteurs apparaît comme une
véritable quete .
En nous appuyant sur plusieurs œuvres, nous verrons en quoi la littérature nous
montrre elle l’évolution du moi, chez le narrateur comme chez le lecteur, et comment la littérature
parvient-elle à faire changer les mœurs et les idées au fil du temps.
Le lecteur a une vision du monde unique et propre a lui.
L’écrivain, propose une autre vision du
monde, et invite le lecteur à la partager.
Même s’il met en scène des personnages fictifs dans son
écriture, l’écrivain part à la recherche de lui-même.Pour les auteurs notamment, l’écriture est un
moyen de recherche et joue ainsi un double rôle ; l’écrivain apparaît comme un modèle à suivre, ou
un protagoniste dans lequel peuvent s’identifier les lecteurs, mais l’écriture lui permet également à
lui aussi de se connaître mieux et de se remettre en question constamment.
C’est le cas de Georges
Perec, dans son livre « W et le souvenir d’enfance ».W est le récit d’un homme impuissant, on y lit
son combat contre sa propre mémoire puisqu’il a très peu, voir aucun souvenirs de son enfance.
L’écriture est un moyen pour Georges Perec de se créer un passé par besoin et combler ainsi ce
manque.Cette fiction est sans aucun doute le reflet du passé conscient et inconscient de l’auteur.En
ce sens, la littérature est un lieu ou s’affrontent et se confondent les tensions du Moi individuel de
l’écrivain et le Moi ordinaire qu’il pensait connaître , une rencontre avec la conscience et
l’inconscience de celui ci.L’écriture est ainsi une thérapie pour l’auteur.
On retrouve également cette
notion « d’auto-thérapie » chez d’autres auteurs, notamment Annie Ernaux avec La Place ; c’est un
roman auto-socio-biographique, ou l’auteure raconte sa propre vie et celle de son père, en analysant
les conditions sociales dans lesquelles ils ont vécus.
Elle reprend les souvenirs de son enfance et la
biographie de son père à travers des évenements, en les analysant, ce qui offre une nouvelle forme
de roman.Ce roman est né de la douleur liée à la mort de son père.
Ainsi en relatant ses souvenirs du
passé, elle rend hommage à son père et pourra peut-être être en paix avec elle même.
Autre genre , la poésie:le poète ressent le besoin d’exprimer sa souffrance et ce qu’il ressent,
comme par exemple Victor Hugo avec « demain des l’aube »,ou Baudelaire, victime de
l’incompréhension, des moqueries « L’albatros ».
Le lecteur voit exprimés grâce à l’écriture
poétique ses sentiments les plus intimes.
Les poèmes ont certes pu servir d’exutoire à leur créateur
mais ils le sont aussi pour les lecteurs .
Ainsi en proposant sa propre vision du monde et en s’ouvrant aux lecteurs, l’écrivain se met à nu et
tente consciemment ou inconsciemment de transmettre ses idées et sa vision du monde.
Pour nous,
lecteurs, la littérature nourrit notre intériorité et notre moi, à travers ces récits, la thérapie peut
prendre un double sens en aidant et le lecteur, et l ‘écrivain.
En se cultivant et s’enrichissant, notre
moi intérieur ne cesse de se développer et de changer, en écrivant, l’auteur parvient à définir plus ou
moins son moi intérieur, en procédant à une introspection.
Cependant, la notion du moi
d’aujourd’hui n’a pas toujours été la même et à évolué au fil du temps, grâce a la littérature.
Alors que dans le monde Antique, la population primait sur l’individu,....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Max Frisch par Eugen Helmlé Neuweiler (Sarre) Le Suisse Max Frisch, né à Zurich, compte dès aujourd'hui parmi les classiques de la littérature allemande.
- Madame de Staël écrit on 1800 dans De la Littérature (Première Partie, chap. 11 ) : « Ce que l'homme a fait de plus grand, il le doit au sentiment douloureux de l'incomplet de sa destinée. Les esprits médiocres sont, en général, assez satisfaits de la vie commune: ils arrondissent, pour ainsi dire, leur existence, et suppléent a ce qui peut leur manquer encore par les illusions de la vanité: mais le sublime de l'esprit, des sentiments et des actions doit son essor au besoin d'échapper
- « Nommer un objet, prétend Stéphane Mallarmé, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve... Il doit y avoir toujours énigme en poésie, et c'est le but de la littérature, — il n'y en a pas d'autres — d'évoquer les objets. » (Sur l'Évolution littéraire : réponse à l'enquête de Jules Huret, 1981.) En vous fondant sur des exemples précis, vous essaierez de commenter cette conception de la poésie chez Mallarmé.
- La finalité de la littérature, pour le lecteur et pour l'écrivain, est-elle le bonheur ? Vous vous appuierez tout au long de votre devoir sur des exemples précis et variés d'extraits d'oeuvres littéraires.
- « La littérature est une affaire sérieuse pour un pays, elle est au bout du compte, son visage.