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Terreur

Publié le 05/01/2021

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?Aouiset Lynda Master1, lettres modernes Module : l'intertextualité Dossier sur la question de la « Terreur » Introduction : Le 21 juin 1991, Louis XVI et la famille royale tentent de fuir de France pour rejoindre les troupes des immigrés et des contres révolutionnaires. Le projet échoue, le roi étant arrêté à Varennes. Alors que la monarchie jouissait encore d?un prestige et d?une réelle popularité, cette fuite achève et discrédite le régime, Louis XVI était considéré comme un traître aux yeux du peuple. La fuite de Varennes constitue la rupture et un moment décisif dans le processus qui amena la Terreur. La Terreur est une période de la révolution française durant laquelle la convention nationale a entrepris l'élimination des ennemis supposés de la révolution, suscitant un climat de terreur en France. Cette période de la révolution s'étale du 5 septembre 1793, cette fate est décrétée en réponse à un état de crise qui dure. Un régime répressif qui semble être la seule solution pour les titulaires du pouvoir pour garantir les acquis révolutionnaires. Sous la pression des sans culottes la terreur sera légitimée et mis en place par la convention. Cette période tendra vers la dictature d'un seul homme, celle de Robespierre. Mais, la terreur a eu des précédents, notamment les massacres de septembre 1792 qui ont également eu lieu sous la bienveillance de autorités. Ces massacres constituaient des exécutions massives des prisonniers au cours de la révolution française. Il convient s?interroger sur la divergence de la terreur dans « quatre-vingts treize », de Victor Hugo et « Les dieux ont soif » de Anatole France. Dans un premier temps, nous allons étudier la terreur selon Hugo, puis dans une deuxième partie la terreur selon France, et enfin les parallèle entre ces deux ?uvres. Quatre-vingts treize : « La Terreur esthétisée »: Le roman baigne de bout en bout dans une atmosphère de terreur généralisée qui touche les paysages, les hommes et les choses. Ainsi la première partie, où s'exerce la terreur blanche, est dominée par une figure « inexorable » (Lantenac :QT, 88), un emblème redoutable (Le canon : QT, 76) et  un « paysage terrible »(Le massacre de la métairie d'herbe en pail: QT, 140). La deuxième partie, sous la figure tutélaire de Cimourdain « l?effrayant" (QT, 171), se concentre sur le gouvernement de la Terreur révolutionnaire avec son creuset emblématique, la convention, « lieu terrible » (QT :212). Les deux parties dressent le même constat de la terreur généralisée : la première se clôt sur le chapitre « pas de grâce » (mot d?ordre de la commune). -Pas de quartier (mot d'ordre des principes), t...

« Le roman baigne de bout en bout dans une atmosphère de terreur généralisée qui touche les paysages, les hommes et les choses.

Ainsi la première partie, où s'exerce la terreur blanche, est dominée par une figure « inexorable » (Lantenac :QT, 88), un emblème redoutable (Le canon : QT, 76) et un « paysage terrible »(Le massacre de la métairie d'herbe en pail: QT, 140).

La deuxième partie, sous la figure tutélaire de Cimourdain « l’effrayant" (QT, 171), se concentre sur le gouvernement de la Terreur révolutionnaire avec son creuset emblématique, la convention, « lieu terrible » (QT :212).

Les deux parties dressent le même constat de la terreur généralisée : la première se clôt sur le chapitre « pas de grâce » (mot d’ordre de la commune).

-Pas de quartier (mot d'ordre des principes), tandis que la deuxième s'achève sur des mots d'ordre équivalents : « sauvagerie contre barbarie ».

La troisième partie culmine dans l'horreur avec l'évocation des « forêts horribles de Vendée » (QT,247), l'assaut de Dol « épouvantable » et « terrible » (QT,285) puis le siège « horrible » (QT, 387) et « effroyable » (QT,392) de la Tourgue.

Le livre se clôt sur une ultime vision d'horreur, la guillotine, avec une exécution (Gauvain) suivie d'un suicide (Cimourdain).

Dans Quatre-vingts treize, la terreur et donc esthétisée.

Mais envisagée la terreur comme un événement esthétique, ce n’est pas nier sa dimension tragique où politique, bien au contraire plutôt révélé comme une catégorie esthétique naît de la rencontre du tragique et du politique.

Le canon : L’appréhension d’un objet qui tourne à la description de le indescriptible et ainsi à l'anamorphose Reposent essentiellement sur un relevé des pendus des effets et des affects caractéristiques de la « terreur » ou de « l'épouvante" : « horrible canon », « chose effrayante », « sinistre », « affreuse », spectacle « terrible », « monstrueux », « redoutable ».

Mais il ne s'agissait que de cela, Le canon n'inspirait que de l’horreur, Or l’évocation en fait un « prodige » extraordinaire, un paradoxon donc.

Pour ce faire, Victor Hugo sollicite ce qu’on pourrait appeler une poétique de sublime terrible.

Suivant les leçons de ténèbres de Burke, et notamment son analyse de la sympathie (compassion) dans la tragédie, Hugo fait de cette apparence pause descriptive un spectacle fascinant, suscitant la terreur et la pitié.

Pour que la terreur devienne sublime, il suffit de mettre à distance la source de la terreur, en d'autres termes, faire de la terreur un spectacle esthétique (qui n’ enlève rien par ailleurs à sa puissance effective) : « lorsque le danger ou la douleur serrent de trop près, ils ne peuvent. »

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