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« Le Joujou du pauvre » est extrait du recueil de poèmes intitulé Le Spleen de Paris, écrit par Charles Baudelaire

Publié le 23/04/2023

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« « Le Joujou du pauvre » est extrait du recueil de poèmes intitulé Le Spleen de Paris, écrit par Charles Baudelaire entre 1855 et 1864 et publié deux ans après la mort du poète, en 1869, sous le titre Petits poèmes en prose. Je veux donner l’idée d’un divertissement innocent.

Il y a si peu d’amusements qui ne soient pas coupables ! Quand vous sortirez le matin avec l’intention décidée de flâner sur les grandes routes, remplissez vos poches de petites inventions à un sol 1, — telles que le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l’enclume, le cavalier et son cheval dont la queue est un sifflet, — et le long des cabarets, au pied des arbres, faites-en hommage aux enfants inconnus et pauvres que vous rencontrerez.

Vous verrez leurs yeux s’agrandir démesurément.

D’abord ils n’oseront pas prendre ; ils douteront de leur bonheur.

Puis leurs mains agripperont vivement le cadeau, et ils s’enfuiront comme font les chats qui vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se défier de l’homme. Sur une route, derrière la grille d’un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur d’un joli château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie. Le luxe, l’insouciance et le spectacle habituel de la richesse, rendent ces enfants-là si jolis, qu’on les croirait faits d’une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté. À côté de lui, gisait 2 sur l’herbe un joujou splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d’une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroteries.

Mais l’enfant ne s’occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu’il regardait : De l’autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un autre enfant, sale, chétif, fuligineux 3, un de ces marmotsparias 4 dont un œil impartial découvrirait la beauté, si, comme l’œil du connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier 5, il le nettoyait de la répugnante patine 6 de la misère. À travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, la grande route et le château, l’enfant pauvre montrait à l’enfant riche son propre joujou, que celui-ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu. Or, ce joujou, que le petit souillon 7 agaçait, agitait et secouait dans une boîte grillée, c’était un rat vivant ! Les parents, par économie sans doute, avaient tiré le joujou de la vie elle-même. Et les deux enfants se riaient l’un à l’autre fraternellement, avec des dents d’une égale blancheur. 1 inventions à un sol : jouets à un sou / 2 : gisait : était étendu / 3 : fuligineux : couleur de suie de charbon / 4 : parias : exclus, rejetés / 5 carrossier : fabriquant de carrosse / 6 vernis, patine : enduits , mots également utilisés en peinture / 7 souillon : malpropre Rappel : caractéristiques d’un poème en prose a. Genre né au XIXè s.

avec Aloysius Bertrand et Baudelaire. b. Texte court (maximum quelques pages) qui a sa cohérence propre. c. Disposition typographique en paragraphes nettement séparés (rappellant les strophes). d. Choix des sujets plus libres (moins « nobles » que dans la poésie traditionnelle) : la poésie se donne désormais le droit d’évoquer des réalités considérées comme choquantes ou vulgaires .

Baudelaire veut y dépeindre la vie moderne et la ville, évoquer des personnages émouvants, curieux, marginaux.

Tons nouveaux aussi (par ex.

l’humour) e. Le poème en prose reste néanmoins fidèle au genre poétique par : la musicalité du texte : rythme, sonorités (assonances, allitérations) : la poésie reste avant tout un travail sur le langage.

Baudelaire voudrait réaliser le « miracle d’une prose poétique, musicale, sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience » (Dédicace du Spleen de Paris) l’originalité des images. la dimension universelle et atemporelle donnée à certaines évocations. -I- Ce texte s’apparente à un apologue (récit à visée moralisatrice tels le conte ou la fable….) a ) quelle est la forme poétique choisie ? b) De « Je veux donner » à « se défier de l’homme » puis une route » à « égale blancheur » Dans chacune de ces deux parties : - relevez et identifiez les personnages en présence, ainsi que le cadre spatio temporel - relevez et identifiez les temps majoritairement utilisés et commentez leur valeur. De « Sur Déduisez en la fonction, selon vous, de chacune de ces deux parties dans cet apologue. -II-le message : A / De « Sur une route » à « de la vie même » a) Analysez en détails la construction : « Sur une route, derrière la grille d’… » / « De l’autre côté de la grille, sur la route… » - Identifiez la figure de style présente ci dessus.

Montrez que cette figure est la clé pour comprendre comment l’auteur a structuré son passage. - Identifiez précisément les trois éléments développés dans chacune des parties, et l’ordre dans lequel ils sont développés.

Qu’observez vous ? Que cherche à nous signifier l’auteur par ce choix ? - Analysez précisément le contenu (procédés + citations précises) .

Que constatez vous ? Que cherche à démontrer l’auteur ? B/ Trouvez différents moyens par lesquels la dernière phrase du poème se distingue de ce qui précède ? Quelle leçon doit-on en tirer ? Comment l’auteur nous a t-il amené, de manière implicite, à cette leçon dans ce qui précède ? -III- A la lecture de ce texte, quel est le rôle de la poésie et du poète selon Baudelaire ? Relevez les citations du texte permettant de justifier votre réponse. -I- Ce texte s’apparente à un apologue (récit à visée moralisatrice tels le conte ou la fable….) a ) quelle est la forme poétique choisie ? b) De « Je veux donner » à « se défier de l’homme » puis une route » à « égale blancheur » Dans chacune de ces deux parties : De « Sur - relevez et identifiez les personnages en présence, ainsi que le cadre spatio temporel - relevez et identifiez les temps majoritairement utilisés et commentez leur valeur. Déduisez en la fonction, selon vous, de chacune de ces deux parties dans cet apologue. -II-le message : A / De « Sur une route » à « de la vie même » a) Analysez en détails la construction : « Sur une route, derrière la grille d’… » / « De l’autre côté de la grille, sur la route… » - Identifiez la figure de style présente ci dessus.

Montrez que cette figure est la clé pour comprendre comment l’auteur a structuré son passage. - Identifiez précisément les trois éléments développés dans chacune des parties, et l’ordre dans lequel ils sont développés.

Qu’observez vous ? Que cherche à nous signifier l’auteur par ce choix ? - Analysez précisément le contenu (procédés + citations précises) .

Que constatez vous ? Que cherche à démontrer l’auteur ? B/ Trouvez différents moyens par lesquels la dernière phrase du poème se distingue de ce qui précède ? Quelle leçon doit-on en tirer ? Comment l’auteur nous a t-il amené, de manière implicite, à cette leçon dans ce qui précède ? -III- A la lecture de ce texte, quel est le rôle de la poésie et du poète selon Baudelaire ? Relevez les citations du texte permettant de justifier votre réponse. BAUDELAIRE « Le Joujou du pauvre » -I- Enoncez trois éléments permettant d’apparenter ce poème à un apologue (récit à visée moralisatrice) et plus particulièrement à un conte. -II- Quels sont les personnages présents ? Quel est, selon vous, l’objectif de l’auteur dans ce poème ? -III- De « Sur une route » à « de la vie même » a) La structure : on peut identifier deux parties : « Sur une route, derrière la grille d’… » / « De l’autre côté de la grille, sur la route… » - Identifiez la figure de style présente ci dessus : ..................................................................................................... ....... - En quoi cette figure est la clé pour comprendre le message que cherche à nous faire passer l’auteur dans ces deux parties : b) Analyse détaillée Trois éléments sont développés dans chacune des deux parties : analysez précisément, sous forme de tableau, chacun de ces trois éléments : relevez les citations correspondantes, dégagez les procédés d’écriture présents et interprétez-les. Partie 1 « Sur une route…regardait » « De l ‘autre coté….elle-même » Partie 2 1) Le cadre de vie 1) Le cadre de vie 2) le portrait du personnage 2) le portrait du personnage 3) la description du joujou 3) la description du joujou c) Quel bilan pouvez-vous faire de l’analyse de ces deux parties ? Que cherche à nous montrer l’auteur ? -IV- La leçon a).... »

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