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A tous les cœurs bien nés que la patrie est chère ! Développer la pensée exprimée dans ce vers de Voltaire.

Publié le 18/03/2020

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voltaire

Sans remonter à l’histoire romaine, sans relire toute l’histoire de France, nous retrouvons dans notre mémoire, entre cent autres noms glorieux, ceux de Jeanne d’Arc, de Bayard, du chevalier d’Assas, etc.

C’est qu’à l’attachement naturel pour le lieu de notre naissance viennent se joindre d’autres mobiles. La patrie pour nous, Français, par exemple, ce n’est pas seulement le village natal ; c’est toute la France ; ce n’est pas seulement la terre qui nous nourrit, l'horizon borné par la colline au pied de laquelle s’élève la maison paternelle, c’est la réunion et l’association de tous les Français: Bretons et Lorrains,

voltaire

« porte à nou s attacher à eux.

Nous ne devo ns rien à nos frères et cependant nous les aimons tendrement.

Il en est de même de la patrie .

Le sauvage s'attache à la hutte qu'il s'est bâtie dans la forêt vierge, comme l'homme des pays civilisés au village où il a passé son enfance.

Le s régions les plus tristes, les plus ingrates, les pays de montagnes ont leurs habitants qui ne les quitteraient pas pour des contrées où la vie leu r serai t cependant plus douce et le ciel plus clément.

On a même remarqué que l'instinct de la patrie est plus vif chez les habitants de ces pays, sans doute parce que les as­ pects de la nature y ont quelque chose de plus gran­ diose, de plus caractéristique, de plus propre à frappe r· leur im agina tion.

Le s hautes terres d'Écosse, avec leurs lacs si pitto­ res ques, les montagnes neigeuses de la Suisse, les lan­ des de Bretagne, avec leur ciel brumeux , ont un charme inexprimable pour ceux qui ont passé leur enfance dans ces contrées.

Ce senti ment instinct if exerce une telle puiss ance sur l'homme qu'il peut lui occasionner une vérit able ma ­ ladie, le mal du pays, la nostalgie.

C'est de ce mal mystérieux qu'étaient souvent atteints les Suisses qui venai ent servir autrefois en Fran ce dans la garde du roi; aussi était- il défendu de jouer en leur présence les airs qui pouvaient raviver chez eux le souvenir du pay s natal.

« Les Bretons dépays és, dit un au teur con ­ temporain, se laissent souvent envahir par la nostal­ gie.

Enfermant obstinément leur pensée dans le souve­ nir de la patrie, ils meurent à tout ce qui les entoure , et finissent par s'éte indre, sans avoir échappé à l'é­ treinte de leur rêv e.

» Chez les peuples civilisés, l'amou r dela patrie a pro -. »

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