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Acte I Scène 7 - La Seconde Surprise De L'amour De Marivaux.

Publié le 06/09/2018

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amour

La Marquise évoque chez lui des traits communs à Angélique qui ne lui déplaisent pas. En effet son caractère est semblable à son premier amour, un caractère qu’il qualifie de « trésor». Il dit même qu’il « la préfère à tous les amis du monde ». C’est un éloge de la Marquise riche en qualificatif que fait le Chevalier, qui semble conquit par cette femme. C’est un second amour qui naît entre les deux protagonistes, qu’ils masquent par une forte amitié et des éloges mutuels et comparaison avec leurs précédents amours.

 

Ainsi, dans la scène 7 de l’acte I de La seconde surprise de l’amour, Marivaux marque les prémices d’une amitié profonde due à des douleurs et passions communes et par la promesse de la Marquise et du Chevalier d’un soutien mutuel. Ce prétexte d’une amitié masque en réalité la naissance d’une deuxième histoire d’amour. En effet, dans cette scène il y a des preuves d’une affection naissante, l’envie d’être en compagnie de l’autre. Le titre en est une preuve supplémentaire, ainsi que les éloges mutuels de la Marquise et du Chevalier qui se comparent, de plus, à leurs anciens compagnons. Le qualificatif employé pour les écrits de Marivaux, le marivaudage, convient tout à fait à cette scène qui est en effet une scène d’un badinage galant, superficiel et précieux décrit par le style de Marivaux pour exprimer les sentiments amoureux. Enfin, la suite de la pièce laisse présager un aveu de chacun sur l’amour qu’ils éprouvent l’un pour l’autre.

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« plaindrais, du moins, et vous me plaindriez aussi », la répétition de la Marquise du verbe « plaindre » et par les pronoms personnels « je vous » et « vous me », elle démontre qu’ils seront plus fort à deux dans cette douleur qu’ils partagent.

Ils ont tout deux perdu leurs amours, ils cherchent donc à « [rendre] la douleur plus supportable » comme le souligne la Marquise.

Elle souhaite justifier leur amitié : « Nous n’avons que cette ressource-là […]», c’est donc leur seul moyens de se consoler.

En outre, elle cherche un point commun qui les lierai pour de bon : « Aimez-vous la lecture ? » lui demande-t-elle.

La réponse du Chevalier est favorable ce qui permet à la Marquise d’insister sur ce point et de montrer sa volonté de se soutenir grâce au partage de cette passion commune : « il me lit tous les jours quelques choses, nos lectures sont sérieuses.

». Ainsi les douleurs et passions communes des protagonistes les rapprochent donnant naissance à une amitié qui comble la douleur d’être seul et la promesse d’un soutien mutuel.

Cette amitié consolante dévoile la naissance d’une seconde histoire d’amour. Dans la scène 7 de l’acte I de La seconde surprise de l’amour, Marivaux met en scène la naissance d’un second amour chez les deux personnages.

En raison du titre de la pièce qui évoque un second amour, tout porte à croire qu’il s’agit de la rencontre entre la Marquise qui a vécu un premier amour avec le Marquis et le Chevalier avec Angélique.

Leur rencontre les lie d’une amitié forte seulement la raison les empêche de croire en un nouvel amour, mais la scène témoigne que le cœur l’emporte sur la raison.

En effet, dans cette scène chacun exprime son envie d’être en compagnie de l’autre.

Au début de la scène le Chevalier dit qu’il part mais la Marquise le retient puis avance plusieurs arguments pour le convaincre de rester : « […] vivez pour me donner la satisfaction […] » ou encore « il me semble qu’il vous sera plus doux d’être moins éloigné d’Angélique », par cette réplique la Marquise prend le premier amour du Chevalier comme prétexte pour le faire rester.

En outre la Marquise qui avance plusieurs arguments, le Chevalier en fait tout autant pour se convaincre de rester.

Il la supplie de lui offrir son amitié : « Je vous la demande de tout mon cœur ».

Ici le Chevalier fait allusion à son cœur pour parler de l’amitié de la Marquise, comme pour dissimuler un amour derrière une amitié profonde.

Par la suite, il réfléchi à rester comme le souligne sa réplique « Si je restais, je romprais avec tout le monde, et ne voudrais voir que vous ».

Pour lui, toutes ses relations ne valent même pas celle qu’il a avec la Marquise.

Peu à peu la Marquise lui dévoile son envie de le faire rester, le faisant douter sur ces intentions initiales par une question rhétorique : « […] faites -vous bien de partir ? ».

De plus, tout deux s’avouent indirectement qu’ils ont une volonté commune.

Cet aveu mutuel est indiqué par la répétition de termes « En vérité » et « il est vrai », repris par les deux protagonistes.

Ils finissent par ne plus parler d’eux individuellement mais d’employer « nous » pour accentuer se rapprochement qui ressemble de plus en plus a la naissance d’un nouvel amour.

Ce pronom personnel est ensuite utilisé par les deux personnages comme pour se démontrer l’un à l’autre un amour évident.

La Marquise insiste sur ce point pour appuyer le fait qu’ils partagent tout : douleur, demeure, envie, pensée, par le biais de cette phrase : « nous sommes affligés, nous pensons de même ».

Enfin, dans sa dernière réplique, la Marquise dévoile le sentiment qu’elle ressent à travers l’emploi de pronoms personnels et de son impatience.

En effet, elle évoque le Marquis avant de s’adresser au Chevalier puis enfin parler de « nous », comme si elle tournait la page de la mort de son mari pour se tourner vers son nouvel ami, de qui elle fait l’éloge durant cette scène. En effet, dans cette scène de la pièce de Marivaux, la Marquise et le Chevalier se font un éloge de l’un l’autre et font une comparaison avec leurs anciens compagnons.

Dès la fin de la lecture de la lettre, la Marquise flatte le Chevalier pour son écriture: « Vous n’êtes pas à plaindre ; quelle lettre ! ».

Elle compare même cette lettre à un que lui avait écrit le Marquis et continue de le complimenter.

La Marquise est captivée par l’écriture du Chevalier dont le style ressemble étroitement à celui du Marquis qu’elle pensait unique.

« Je croyais qu’il n’y avait que lui au monde qui en fût capable ».

Elle poursuit l’éloge du Chevalier. »

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