Alain, Propos sur l'éducation, La Pléiade.

« RECHERCHE DES IDÉES Le résumé fournit une bonne base pour déterminer la conception de l'éducation présentée dans le texte. Deux principes essentiels dominent : l'effort, l'activité personnelle. ■ L'effort : le candidat peut fournir l'exemple d'une discipline qui lui parut d'un abord abrupt.

Le travail effectué a pu être pénible,mais la découverte compense largement ce premier inconvénient. ■ Peut-on dire, comme le soutient Alain, que l'on atteint ainsi un plaisir supérieur? Logiquement oui puisque l'on a «mérité» sadécouverte. Il faut remarquer toutefois que pour l'auteur le prix d'une œuvre, d'une théorie, d'une discipline est toujours lié à sa complexité.Deux dangers altèrent alors la valeur d'un tel exercice : d'abord confondre obscurantisme et qualité.

Une œuvre ne serait digne dece nom que si elle est difficile.

Pour sa part, en tant qu'auteur, Alain, à la pensée claire, au style limpide, évite cet écueil.

Mais lapage proposée contredit ces vertus.

Le deuxième danger consisterait à négliger la connaissance pour elle-même et à n'apprécierque l'exercice de la pensée qui conquiert et surmonte une difficulté. Poussée à l'extrême, la théorie d'Alain serait fondamentalement hostile à tout ce qui plaît immédiatement, et d'ailleurs l'auteuraffirme lui-même qu'il se méfie des écoles où l'on veut instruire en amusant.

Perspective importante donc que le candidat pourralargement discuter.

Cet enseignement n'exclut pas, loin de là, la sévérité et la discipline. ■ Il est toutefois possible de concilier l'intérêt immédiat et comme spontané que l'on peut porter à un sujet et le sens de l'effortdont parle le philosophe : l'attrait, le goût qui conduisent à telle discipline, à telle œuvre exigent pour être pleinement accomplis unapprofondissement continu.

En ce sens l'élève peut prendre l'exemple d'un poème, d'un texte qui lui ont plu dès la premièrelecture.

Puis il montre comment une explication, une réflexion personnelle, loin de détruire cette première impression, l'ontenrichie. ■ L'activité personnelle.

Cette notion découle logiquement de la précédente.

Elle semble en effet absolument nécessaire.

Lescours magistraux font par exemple l'objet de nombreuses critiques.

On leur reproche de laisser les élèves « passifs ».

Il faut sansdoute nuancer cette notion de passivité.

Il est vrai pourtant que les recherches, les lectures, tous les travaux personnels apportentun enrichissement inégalable...

à condition de se confronter assez souvent à la pensée d'autrui.

Le candidat peut à ce sujet utiliserdes pages fort connues de A.

S.

Neill. ■ Un dernier point pouvait être étudié avec précision parce qu'il a pris ces dernières années une importance considérable tantdans l'éducation scolaire que dans la fonction générale : celui de la vulgarisation véhiculée par les média.

Certaines parutionstentent en effet de faciliter la compréhension de leurs lecteurs en simplifiant bien souvent les problèmes.

L'élève peut prendreposition sur ce sujet.

Quelle place réserver à de telles pages ? Là encore elles ne sont peut-être qu'une approche qui demandepour la satisfaction de l'esprit un approfondissement sérieux. ■ Enfin dans la conclusion il était possible de montrer qu'une telle conception dépasse le cadre de l'éducation.

L'auteur lui-mêmenous invite à cet élargissement : il s'agit de privilégier chez l'homme le courage et l'activité.

Cette ligne directive conduit Alain àdéfinir par exemple le bonheur comme une recherche méritée.

Comme l'enfant qui s'ennuie, l'homme ne doit pas «attendre» sonbonheur «comme une denrée», il doit le conquérir. ■ Les différents points étudiés pourraient être regroupés suivant un plan en deux parties : I La conception de l'éducation selon Alain : — l'effort; — l'activité personnelle. II Jugement de cette conception :. »