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Alcools

Publié le 12/02/2013

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Cuestas Manon L 1 - lettres modernes TD3 Dissertation - Alcools. Alcools est un recueil de poèmes de Guillaume Apollinaire, paru en 1913 et compilant 15 ans d'écriture poétique rendant compte de son auteur, de sa sensibilité et de son époque. La poésie d'Apollinaire. Sa poésie est constituée d'une part autobiographique, autrement dit de son expérience personnelle, mais aussi d'une culture livresque gargantuesque : la mythologie, les histoires bibliques, les contes et la littérature médiéval participant à "l'irruption du fantastique" dans le réel de ses voyages, de ses amours, de sa vie. Comment Apollinaire fait-il se combiner les éléments du réel, notamment les faits de son histoire personnelle, avec les éléments qui tiennent à l'imaginaire ? Cette association entre ces deux univers est présente dans l'ensemble du recueil. Notamment, elle ressort de manière particulièrement frappante à travers certains thèmes forts présents dans le recueil. Celui de l'amour impossible, de la souffrance qui en découle en conséquence, ainsi que celui du voyage, à travers les régions et les villes qui sont également l'occasion d'un voyage intérieur pour le poète. Le thème de l'amour impossible avec la figure de la femme inaccessible sont une constante inspiration à la création poétique d'Apollinaire ; une inspiration qu'il semblerait tirer de son propre vécu. Et pour mettre dépeindre son abattement et exprimer son malheur, Apollinaire va joindre celui-ci à de grands...

« C'est de la réalité de cette douleur provoque cet amour dolent, qu'Apollinaire fait le deuil dans Le Brasier .

On peut alors retrouver une nouvelle référence mythologique, renforçant la fusion du réel et de l'imaginaire dans l'œuvre d'Apollinaire, celle d'Orphée capable d'émouvoir même les rochers et les arbres.

En outre, par le mythe du "feu noble" (le feu étant un dieu qui permet la divinisation de soi-même et de la poésie.), Apollinaire se sacrifie de manière symbolique dans Le Brasier, de sorte qu' "il n'y a plus rien de commun" entre lui et "ceux qui craignent les brûlures".

Apollinaire, en tant que poète s’attribue alors des pouvoirs de la mythologie, et il se compare même ici à Amphion : "Le fleuve épinglé sur la ville/T’y fixe comme un vêtement/Partant à l’Amphion docile/Tu subis tous les tons charmants/Qui rendent les pierres agiles".

Le poète se débarrasse de ses souvenirs en se soumettant au feu avec la personnification de la flamme: "je fais ce que tu veux." Vers la fin du poème, Apollinaire mentionne aussi le "troupeau de sphinx" qui vivrait dans une sphingerie, s'inspirant à nouveau de la mythologie et de la créature fantastique.

On peut affirmer qu'Apollinaire prête à sa poésie des pouvoirs qui dépassent le cadre de la réalité rationnelle. Apollinaire va notamment user du fantastique pour dresser un portrait de la femme qui est la cause de ses souffrances.

Ainsi Marie Laurencin, mais surtout Annie Playden dont Apollinaire fut fou amoureux sont hors de portée du poète dans certains poèmes, comme dans Mai alors qu'elle est en" haut de la montagne" et que "la barque s'éloigne".

C'est ce trait de la femme que décrit Apollinaire dans 1909 lorsqu'il dresse le portrait d'une femme d'une grande beauté, "si belle que tu n'aurais pas osé l'aimer" mais qui représente notamment un que suggère la couleur violine de sa "robe ottoman", couleur qui fait écho au poème "colchiques", plante vénéneuse violette, renforçant l'aspect dangereux de la femme aimée que l'on retrouve aussi dans le mythe de la Lorelei, sirène qui attire les bateliers grâce à son chant On entre enfin définitivement dans le mythe sous la forme de la Lorelei, cette sirène légendaire qui par la beauté de ses chants attirait et faisait sombrer les bateliers. Le voyage fait lui aussi partie des thèmes majeurs qui lient à la fois le réel et le fantastique.

Ayant été un grand voyageur dans sa vie, sa poésie dépeint souvent des paysages qu'il a connu: les maisons de briques rouges dans La Chanson du Mal-Aimé rappellent les constructions en briques de Londres qui fait écho avec l'imaginaire du poète torturé : "Au tournant d'une ruelle brûlant/De tous les feux de ses façades/Plaies du brouillard sanguinolent" ; la réalité objective se trouble à mesure que les plaintes du poète se scandent finir par quitter l’univers du sensible pour celui des songes et des astres avec la "voie lactée", les "Nébuleuses"; laissant suggérer que la quête de son amour n'est possible que dans les songes.

Laissant ainsi suggérer que la réalisation de son amour n'est possible que dans les songes; le retour à la réalité se faisant par le biais de la description de la ville de Paris, lieu de vagabondage.

Apollinaire évoque notamment un réel voyage en Allemagne de manière fantastique dans Nuit Rhénane en décrivant un Rhin souriant, le Rhin ivre où "les vignes se mirent" ; Apollinaire exploite le mythe du Rhin au même titre que celui de la Lorelei qui s'y trouve.

On peut encore trouver un exemple de mélange entre fantastique et réel à travers le procédé de personnification du rêve dans Les femmes, avec « Herr Traum » et la femme soucis « Frau Sorge », placée dans un univers du quotidien, un cadre réaliste qui renforce une nouvelle fois la contiguïté du fantastique et du réel.

En outre, dans Le Voyageur, Apollinaire décrit la ville de Luxembourg tandis qu'il remarque des « ombres barbues » avec « leurs lances en avant » que l'on peut opposer paysage urbain décrit dans Marizbill "Dans la Haute-Rue à Cologne/ Elle allait et venait le soir/Offerte à tous en tout mignonne/Puis buvait lasse des trottoirs/Très tard dans les brasseries borgnes".. »

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