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ALEXIS (Paul)

Publié le 13/02/2019

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ALEXIS (Paul), écrivain français (Aix-en-Provence 1847 - Levallois-Perret 1901). Sans sortir du domaine littéraire, Alexis est un touche-à-tout. Journaliste, il fonde le Grognon provençal, qui, miné par les procès, ne tarde guère à sombrer. Il connaît ensuite des débuts difficiles au Corsaire et au Ralliement. En 1881, des articles publiés dans le Henri Z K lui valent un duel avec A. Delpit. À partir de 1883, il collabore au Réveil, au Gil Blas, enfin au Cri du peuple sous un nom d'emprunt, Trublot, pioché dans Pot-Bouille. S'il est dreyfusard, il est avant tout « médaniste » dans ses séries d'articles plaidant en faveur du mouvement naturaliste et de son « chef », à qui il consacre une monographie, Émile Zola, notes d'un ami (1882). Plus connu est son télégramme répondant à l'enquête littéraire de Jules Huret : « Naturalisme pas mort — lettre suit » (1891). En véritable militant, il s'est évertué à faire de ses écrits l'application parfaite d'une théorie rigoureuse, et son œuvre dégage une fâcheuse impression de labeur, nouvelles, romans [la Fin de Lucie Pellegrin, 1880 ; Après la bataille, dans le recueil collectif des Soirées de Médan, 1880 ; Mme Meuriot, mœurs parisiennes, 1891), ou drames [Celles qu'on n'épouse pas, 1879).

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)ALEXIS Paul (1847-1901).

Romancier et dramaturge; né à Aix-en-Provence, Alexis y poursuit des études de droit, tout en écrivant déjà articles et poèmes; certaines pièces de son recueil les Vieilles Plaies ayant été publiées dans le Gaulois comme des inédits de Baude­ laire (1869), l�.

supercherie attire 1' attention de Zola : c'est le début d'une amitié à laquelle Alexis restera fidèle toute sa 'tie, comme il restera fidèle à 1 'esthétique naturaliste qu'il fait désormais sienne.

Après un drame inspiré de Dumas fils, Celle qu'on n'épouse pas ( 1879), il collabore aux Soirées de Médan (1880) par une nouvelle (Après la bataille), fait paraître plusieurs recueils de nouvelles -la Fin de Lucie Pelle­ grin, suivie de l'Infortune de M.

Fraque, les Femmes du père Lefèvre ( 1880), le Collage (1882) -, un roman, Madame Meun"ot (1890), et se lance dans l'adaptation théâtrale : la Fin de Lucie Pellegrin (1886), puis, d'après les romans des Goncourt, les Frères Zemganno (1890), Charles Demailly ( 1893).

Auteur d'une étude sur son maître -Émile Zola, notes d'un ami (1882) -, il collabore à divers périodi­ ques : le Réveil, le Gif Bias et le Cri du peuple de Vallès (1883), où il tient la chronique naturaliste, défendant, sous le pseudonyme de TRUBLOT (l'un des personnages du Pot-Bouille de Zola), et dans un langage pseudo­ populaire, les œuvres de ses amis et les siennes ...

Sa réponse, télégraphique, à l'Enquête sur l'évolution litté­ raire de Jules Hu ret (1891) est demeurée fameuse : «Naturalisme pas mort.

Lettre suit».

Disciple de tou­ jours, il sera, aux côtés de Zola, ardemment dreyfusard.

Même si un télégramme constitue aujourd'hui son texte le plus connu, l'œuvre d'Alexis n'est pas négligea­ ble, elle qui se réclame avec tant de constance de la doctrine naturaliste.

Admirateur de Duranty et surtout de Zola, qui lui accordait une protection fraterneHe, Alexis manquait sans doute de puissance créatrice, mais il pos­ sédait un talent de conteur à la fois réaliste et fantaisiste.

Exception faite du bon roman de « mœurs parisiennes » qu'est Madame Meuriot, son œuvre narrative est essen­ tiellement composée de nouvelles : cadre limité, dans lequel il passe d'un réalisme morne et cruel (celui, par exemple, de la Fin de Lucie Pellegrin, où agonise une prostituée dans l'indifférence générale) à l'observation sarcastique et amusée des Femmes du père Lefèvre.

Cependant, plus que ses écrits, son rôle compta dans la vie des lettres : dévoué à la défense de ses idées et de ses amis lorsque ceux-ci venaient à être contesttés, n'est­ il pas exemplaire d'une certaine fidélité littéraire? Voyant dans le naturalisme « la fin de toutes les écoles », il n'hésitait pas à affirmer, en réponse à Jules Huret « Le naturalisme sera la littérature du xx• siècle ».

BIBLIOGRAPHIE La Fin de Lucie Pel/egrin, rééd.

Slatkine, Genève, 1979.

A consulter.

-B.H.

Bakker, «Paul Alexis et Zola », Cahiers naturalistes.

n° 38, 1969; les Cahiers naturalistes, n° 61, 1987.

M.-O.

GERMAIN. »

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