Amitie
Publié le 08/05/2017
Extrait du document


«
I.
C – Des liens réciproques
Avec la répétition de « nous nous » dans les phrases "nous nous cherchions" (ligne 14) et « nous nous
trouvâmes » (ligne 20) Montaigne évoque la réciprocité des liens d’amitié qui ont été tissés entre eux deux.
L’abondance de pronoms réfléchis dans la phrase « Celle-ci n’a point d’autre idée que d’elle même , et ne se
peut rapporter qu’à soi » (ligne 30) insiste sur cette réciprocité .
Réciprocité que l’on peut également retrouver dans la répétition de l’un et l’autre dans la phrase « … que nous
nous oyions l’un de l’autre ….
Que rien ne nous fût si proche l’un à l’autre » (ligne 15 à ligne 22).
Montaigne et Etienne De La Boétie exerçaient donc l'un sur l'autre une action équivalente : Une amitié
profonde et partagée .
2.
Une amitié exceptionnelle
A – Une amitié différente des autres.
B – Une histoire hors du temps voire divine.
C – Une amitié injustifiable.
II.
A – Une amitié différente des autres
C’est une amitié exceptionnelle que met en évidence Montaigne.
Une amitié exceptionnelle parce qu’elle n’est pas comme les autres tel qu’il le précise avec l’adverbe de
manière dans la phrase « ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés » (ligne 1)
Une amitié exceptionnelle parce qu’elle est différente des autres comme il le souligne avec les anaphores :" si
pris, si connus, si obligés ", (ligne 20).
Une amitié exceptionnelle qui atteint son paroxysme avec l’hyperbole "… c’est je ne sais quelle quintessence
de tout ce mélange, qui ayant saisi toute ma volonté l’amena se plonger et se perdre dans la sienne » (ligne 33).
Une sorte de formule chimique qui les lie l’un à l’autre.
Hyperbole = Figure de style utilisant l'exagération afin de marquer les esprits.
Paroxysme = Le plus haut degré (d'une douleur, d'un sentiment).
Le paroxysme de l'amour - Synonyme : Point
culminant
Quintessence = Ce qu'il y a de meilleur et de plus raffiné dans quelque chose.
II.
B – Une histoire hors du temps voire divine
C’est une histoire hors du temps voire divine , voulue par le destin .
Montaigne emploie une hyperbole dans la phrase « (je) ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de
cette union » (ligne 13) pour évoquer ce caractère divin qu’il explicite peu après « je crois par quelque
ordonnance du ciel » (ligne 17).
Cette amitié est si puissante qu’elle ne peut être régie que par des forces supérieures , selon Montaigne.
Argument renforcé par un paradoxe « Nous nous cherchions avant que de nous être vu » (lignes13-14)
scellant une amitié entre eux avant même leur rencontre .
Evènement qui est interprété a posteriori comme le montre le parallélisme « Ayant si peu à durer, et ayant si tard
commencer » (ligne 25) créant une dramatisation qui renforce l’idée de prédestination « elle n’avait point à
perdre du temps » (ligne 27).
Tandis que les "accointances" ordinaires se nouent par l'effet du hasard , l'amitié de Montaigne et La Boétie est
voulue par le destin , qui a mis en présence les deux hommes et les a fait se reconnaître l'un et l'autre..
»
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