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Analyse de la Religion dans l'Ecume des Jours de Boris Vian

Publié le 15/03/2018

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La religion dans L’Ecume des Jours « L'Écume des jours est un conte, d'abord enchanteur, où les êtres, les souris, les objets, sont animés des meilleures intentions. », mais aussi, selon Raymond Queneau : le plus poignant des romans d'amour contemporains. Cette œuvre poignante, lourde de sens est tout à fait hors-série. Elle plonge le lecteur dans un univers dont les lois sont absurdes et impitoyables, où la mort s'abat sans crier gare.Le lecteur ouvrant ce roman est directement confronté au jeu des inversions dans un univers apparemment absurde. Si la musique, la nourriture, l’amour sont des grands thèmes de L’écume des jours, relevons que Boris Vian accorde aussi une grande place à la religion. Ici, nous nous concentrerons sur cette critique de la religion. Ainsi nous nous pencherons majoritairement sur le chapitre du mariage et sur celui de l’enterrement. Enfin, nous finirons par aborder le sujet d’un point de vue plus général. I. La Religion à travers le chapitre du mariage Tout au long des chapitres XXI à XXII, Boris Vian présente une grande et belle cérémonie dans une somptueuse église. Cependant, l’aspect religieux de cette messe de noces devient presque absurde et fausse tant elle perd de sa solennité. “Le Religieux, devant eux, compulsait rapidement un gros livre, car il ne se rappelait plus des formules.”(XXI). En effet, aucun des personnages ne semble réellement prendre la situation au sérieux : les objets et les chants sont inadaptés, le Religieux est pédophile, les garçons d'honneur sont pédérastes, Dieu a un oeil au beurre noir… Notons aussi que Boris Vian i...

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« Tout au long des chapitres XXI à XXII, Boris Vian présente une grande et belle cérémonie dans une somptueuse église.

Cependant, l'aspect religieux de cette messe de noces devient presque absurde et fausse tant elle perd de sa solennité.

“Le Religieux, devant eux, compulsait rapidement un gros livre, car il ne se rappelait plus des formules.”(XXI). En effet, aucun des personnages ne semble réellement prendre la situation au sérieux : les objets et les chants sont inadaptés, le Religieux est pédophile, les garçons d'honneur sont pédérastes, Dieu a un oeil au beurre noir… Notons aussi que Boris Vian invite aussi à se moquer grâce à de nombreux néologismes comme “Chuiche”, “Bedon”, “Chevêche” ou “Sacristoche” .

Les éléments religieux sont ainsi détournés. , L'union de Chloé et Colin n'est pas mise en avant puisque leur amour n'est même pas au coeur de la cérémonie.

On s'attarde plutôt sur la richesse du marié et sur les membres de l'église et sur leurs gestes: leur rapport à l'argent, aux bonnes choses...

Le chevêche, le chuiche et le bedon portent de beaux habits, le matériel de l'église est particulièrement raffiné, “Le Chevêche s'assit dans un grand fauteuil en velours” (chap .

Tout cela devrait normalement aller à l'encontre des valeurs de l'Eglise voir être considéré comme un pêcher.

Ainsi, Vian dénonce l'avarice et le manque d'humilité de ces hommes. Avide d'argent, le religieux se réjouit même de la mort du chef d'orchestre, comme il n'aura ainsi pas à payer les autres musiciens.

La fantaisie dévoile finalement une satire religieuse ”Le Religieux s'agenouilla devant l'autel, tapa trois fois sa tête par terre.” Encore une fois, le Chuiche et le Bedon ont un comportement inadapté: “Le Bedon tira de son fifre un. »

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