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Analyse Du Poème Paster Noster De Jacques Prévert

Publié le 17/01/2011

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PATER NOSTER

 

 

 

Notre Père qui êtes au cieux

Restez-y

Et nous nous resterons sur la terre

Qui est quelquefois si jolie

Avec ses mystères de New York

Et puis ses mystères de Paris

Qui valent bien celui de la Trinité

Avec son petit canal de l'Ourcq

Sa grande muraille de Chine

Sa rivière de Morlaix

Ses bêtises de Cambrai

Avec son océan Pacifique

Et ses deux bassins aux Tuileries

Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets

Avec toutes les merveilles du monde

Qui sont là

Simplement sur la terre

Offertes à tout le monde

Eparpillées

Emerveillées elles-mêmes d'être de telles merveilles

Et qui n'osent se l'avouer

Comme une jolie fille nue qui n'ose se montrer

Avec les épouvantables malheurs du monde

Qui sont légion

Avec leurs légionnaires

Avec leurs tortionnaires

Avec les maîtres de ce monde

Les maîtres avec leurs prêtres

 

Leurs traîtres et leurs reîtres

Avec les saisons

Avec les années

Avec les jolies filles et avec les vieux cons

Avec la paille de la misère pourrissant dans l'acier des canons.

 

Jacques Prévert

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ANALYSE

 

Ce poème, en vers libres, a été écrit par Jacques Prévert  dans les années 1940  puis publié  en 1946 dans le recueil Paroles. C’est un poème engagé et provoquant.  Cet écrit peut être analysé selon les différents éléments qui le composent : Suivant un langage poétique approprié, il arbore, au préalable, un anticléricalisme cinglant puis se poursuit et s’achève par un hommage à la vie. 

 

Ce poème provoque une impression de résignation et de dénonciation mais également un sentiment d’admiration pour la vie d’ici-bas, pour sa nature et ses merveilles.  

 

« Avec les jolies filles et avec les vieux cons Avec la paille de la misère pourrissant dans l'acier des canons. Jacques Prévert ANALYSE Ce poème, en vers libres, a été écrit par Jacques Prévert dans les années 1940 puis publié en 1946 dans le recueilParoles.

C’est un poème engagé et provoquant.

Cet écrit peut être analysé selon les différents éléments qui lecomposent : Suivant un langage poétique approprié, il arbore, au préalable, un anticléricalisme cinglant puis sepoursuit et s’achève par un hommage à la vie.

Ce poème provoque une impression de résignation et de dénonciation mais également un sentiment d’admiration pourla vie d’ici-bas, pour sa nature et ses merveilles.

Pour évoquer ces sujets, l’auteur utilise un vocabulaire simple et ordinaire cependant il n’hésite pas à faire des jeuxde mots qui vont interpeller le lecteur.

Une certaine culture est parfois nécessaire pour en apprécier tout les effets.

Toutefois, les thèmes abordés touchent la réalité quotidienne des gens, l’artiste peint la société française de sonépoque.

De cette manière Prévert rend accessible la poésie à tout homme et pas seulement aux intellectuels.

C’estune poésie dite populaire.

L’auteur refuse donc le langage soutenu au profit du langage familier.

Premièrement, ce poème est parsemé de rimes féminines et masculines, sans aucune structure.

En effet, il n’y aaucun point finaux excepté dans le dernier vers.

Par conséquent, les lettres majuscules sont donc les seulesindications d’une nouvelle phrase.

Cette quasi-absence de ponctuation témoigne de l’influence du surréalisme dansle poème.

En effet, ce mouvement vise à se libérer de toutes contraintes, ici, Prévert s’affranchit des règles deponctuation.

Par ailleurs, le poète, dès l’enfance, rejette toutes autorités et clame la liberté ce qui explique cettedénégation.

Dépourvu de ponctuation, cet écrit est toutefois très rythmique grâce aux figures de style telles queles jeux de cortège comme « Sa grande muraille de Chine/ Sa rivière de Morlaix/ Ses bêtises de Cambrai » ou encoreles anaphores comme « Avec les saisons /Avec les années/ Avec les jolies filles et avec les vieux cons ».

A l’aidede ces techniques, le poème est cadencé et se prête à un langage oral.

En dehors, des moyens classiques de l’expression poétique sur les jeux de rythmes et de sonorité comme parexemples les assonances comme «Avec leurs légionnaires, avec leurs tortionnaires » ou les paronomases tel que«Les maîtres avec leur prêtres/ Les traîtres avec leur reîtres » ; Jacques Prévert tente toujours de conserver malgrédes propos parfois provocateur, une pointe d’insouciance et d’humour.

Par surcroît, ce premier degré est libérateur,il enchante le poème de légèreté.. »

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