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analyse linéaire aveu de la princesse de Clèves

Publié le 08/11/2022

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« Explication linéaire du texte n°7 :L’aveu de Mme de Clèves à son mari Introduction: Madame de la Fayette écrit La Princesse de Clèves en 1678,pleine période du classicisme.

Cette œuvre est considérée comme le premier roman moderne de la littérature française.

Avec ce livre, elle renouvelle le genre du roman d’amour en privilégiant l’analyse du sentiment amoureux.

Le roman suscitera de nombreuses controverses morales, puisqu'il dépeint le tourment dans lequel est plongée la jeune Mme de Clèves après sa rencontre avec un autre homme que son mari dont elle tombe instantanément amoureuse.

.

Il met en scène l’héroïne et son mari à qui elle avoue avoir de l' inclination pour un autre homme, le duc de Nemours, qu’elle se garde bien de nommer et qui assiste, caché à cet entretien. Nous verrons qu'il s'agit d'une scène singulière, qui témoigne de la grandeur héroïque des personnages. Nous montrerons d'abord que c'est un aveu « extraordinaire » qui témoigne de la grandeur héroïque des personnages .

Puis, c’est aussi une scène théâtrale et pathétique. I. Un aveu « extraordinaire » qui témoigne de la grandeur héroïque des personnages A.

La démarche singulière de la princesse Le geste de Mme de Clèves est présenté par l’héroïne elle-même comme exceptionnel, non conventionnel, presque comme une anomalie sociale : « un aveu que l’on n’a jamais fait à un mari » (l.1).

La formule négative est ici une négation catégorique : elle impose d’emblée au destinataire le rejet de l’idée formulée sans laisser place au débat.

Cette forme de négation prend un caractère d’absolu. L’héroïne a donc conscience de la très grande liberté qu’elle prend, par rapport à la morale . Cette première annonce est conçue comme un exorde : une fois captée l’attention de son interlocuteur, l’héroïne développe son argumentation qui cherche à convaincre son mari de lui permettre de demeurer à Coulommiers : « l'innocence de ma conduite et de mes intentions m'en donne la force » (l.2).

Il s’agit ici de soigner son ethos , Mme de Clèves s'affirme comme unique et doublement « innocente », en action comme en intention. B.

L'argumentation de la princesse: la double subordonnée de condition «si vous me laissiez la liberté de me retirer de la cour, ou si j'avais encore madame de Chartres pour aider à me conduire.

» (l.4-6) contient une menace implicite : la princesse pourrait laisser éclater cette passion au yeux de la cour si son mari l’y contraint d’y retourner.

Des deux subordonnées circonstancielles de condition, seule la première est réalisable.

L’héroïne ne perd donc pas de vue le but de son argumentation. le chiasme employé dans l’expression «si j'ai des sentiments qui vous déplaisent, du moins je ne vous déplairait jamais par mes actions.

» (l.7-8) montre que l’héroïne ne se considère pas comme coupable puisqu’elle n’a pas eu et n’aura pas de liaison.

Elle poursuit son argumentation par un impératif (« songez ») et soigne à nouveau son ethos en se disant unique comme en témoignent les comparatifs de supériorité : « il faut avoir plus d’amitié et d’estime pour un mari que l’on en a jamais eu ».

Il s’agit donc d’un aveu sublime puisque la princesse dit vouloir sacrifier sa passion à la vertu conjugale. Elle construit donc très bien son argumentation pour défendre l'affirmation de sa liberté C.

Elle cherche à persuader son mari par une péroraison finale: Les trois impératifs sont une prière.

Ils donnent une dimension pathétique à la scène.

Son argumentation passe donc aussi par la persuasion : elle fait appel à ses sentiments tout en ayant conscience (comme en témoigne la proposition subordonnée de condition « si vous pouvez ») que ce qu’elle lui demande est du domaine de l’impossible. La.... »

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