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Analyse linéaire l'aveu de la Princesse de Clèves

Publié le 31/03/2023

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« Correction analyse linéaire n°2, la Princesse de Clèves Femme d’une grande éducation littéraire, Madame de Lafayette vit une brillante ascension sociale dès les années 1665.

Pourtant, les conventions du XVIème siècle et sa volonté de discrétion l’encourage à publier anonymement le roman-fleuve « la Princesse de Clèves » en 1678.

Dans la troisième partie du roman, la scène de l’aveu, une scène tout à fait invraisemblable, marque un véritable bouleversement pour les deux époux.

Tourmenté par ces pensées interdites, Mme de Clèves décide d’avouer à son mari l’inclinaison qu’elle éprouve pour Monsieur de Nemours. Problématique : Dans quelle mesure ce face à face éloigne-t-il paradoxalement les époux l’un de l’autre ? I. II. L’aveu de la princesse La réaction du prince I. Cet aveu dès le départ est tout à fait dramatisé et théâtralisé.

En effet, cette dimension théâtrale est soulignée par le gérondif qui fait presque effet de didascalie « en se jetant à ses genoux ».

Ce groupe gérondif fait aussi de la princesse une repentante dans sa posture.

On peut alors parler de culpabilité. Par ailleurs, la jeune femme pour débuter cet aveu va recourir à une stratégie dilatoire c’est-à-dire qu’elle cherche à gagner du temps.

Tout simplement parce que ce qu’elle a à dire est difficile à avouer comme en témoigne le présent qui a une valeur de futur proche « je vais vous faire un aveu ». Tout ça fait de cette scène, une scène dilatoire. Elle accompagne cet aveu d’une concession mais la conjonction de coordination « mais » va être ce que l’on appelle un renversement argumentatif. Autrement dit : « ça va etre difficile mais je suis pure ». L’aveu en lui-même débute par une tournure impersonnelle : « il est vrai que ».

Cet aveu est formulé de manière implicite est euphémisé pour respecter les bienséances mais vraisemblablement elle atténue aussi sa culpabilité.

En effet, par ce « il est vrai » elle généralise la situation et elle continue de la généraliser en utilisant les pluriels « où se trouve les personnes de mon âge » dont elle s’exclue par la sorte.

Elle semble par cette phrase désigner la cour comme principal responsable de cette situation « la cour ». C’est intéressant cette phrase parce que c’est sur cette phrase que le prince de Clèves va s’appuyer pour exprimer son désarroi. Ce qu’elle demande aussitôt après ce début d’aveu à son mari et donc logiquement son retrait de la cour.

Ainsi et de façon quand même assez étrange elle s’en remet d’une part à son mari trompé mais aussi à sa mère morte « si j’avais encore Mme de Chartres pour aider à me conduire ».

Elle évoque les deux personnes qu’elle a trahi.

Par conséquent les deux conditions que la princesse met pour sa vertu, ces deux conditions font d’elle quelqu’un qui n’a pas la maitrise de sa vie, de ses sentiments, de ses émotions. Ces deux subordonnées de condition induisent une forme de dépendance de la jeune femme qui a des difficultés à assumer cette situation. Néanmoins, son attitude à l’égard de son mari est humble quand elle dit « pour me conserver digne d’être à vous » ou bien dans l’hyperbole « je vous demande mille pardons ». Il faut noter également que la princesse métaphorise l’amour en danger « quelques dangereux … prendrai » où l’amour est véritablement un danger. Enfin la jeune femme semble renverser la situation à son avantage en soulignant sa grandeur d’âme « songez que … » et elle lui avoue également la confiance qu’elle a en lui.

Elle est en train ni plus ni moins dans cette phrase qu’elle ne l’aime pas.... »

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