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Analyse linéaire scène 5 acte I Le Malade Imaginaire

Publié le 12/06/2023

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« Lecture analytique 1 : Le Malade imaginaire, Molière (1673) Extrait acte 1, scène 5 : « Vous ne la mettrez point au convent » à la fin de la scène. Introduction : C’est au cours de la quatrième représentation du Malade imaginaire, le 17 février 1673, que Molière, auteur de la pièce et qui interprète le rôle principal, est pris de malaise.

Le spectacle est interrompu et le dramaturge est transporté chez lui où il meurt dans la nuit.

Cette œuvre théâtrale où se mêlent tous les arts du spectacle vivant devient alors le testament de Molière.

Sa dernière pièce met en scène Argan, un hypocondriaque, et sa famille.

Après un quiproquo où Angélique, la fille d’Argan, a cru que son père lui donnait en mariage Cléante, l’homme qu’elle aime, celle-ci comprend qu’Argan la destine à Thomas Diafoirus, futur médecin et neveu de M.Purgon, le propre médecin de son père.

À la fin de la scène 5 de l’acte I, Toinette, la servante de la famille, exprime son désaccord à son maître au sujet de cette union et surtout à sa décision d’envoyer Angélique au couvent si elle ne lui obéit pas. LECTURE DE L’EXTRAIT Problématique : En quoi ce passage montre-t-il que la pièce de Molière, Le Malade imaginaire, est une comédie ? interrogative indirecte Plan : 1° mouvement : l.1 à 27 : Un projet désapprouvé ! 2° mouvement : l.28 à 32 : Toinette affronte Argan. 3° mouvement : l.33 à 51 : Une scène de farce. 1° mouvement (l.1 à 27) : Un projet désapprouvé ! ➢ Première partie de l’échange Toinette/Argan est marquée par l’emploi des stichomythies (= répliques où les interlocuteurs se répondent vers par vers) = impose un rythme rapide et donne ainsi une vivacité au texte. ➢ L.1 à 11 : .

Échange entre Toinette et Argan avec une alternance de phrases déclaratives (= Toinette) et de phrases interrogatives (= Argan) = ce qui annonce déjà l’inversion des rôles servante/maître développé plus loin. .

L.1/2 : « ne…point » ; l.6 : « ne…pas » = multiplication de négations + : répétition du « non » aux l.3/4 – 5/7 = ce qui marque bien le désaccord de Toinette face à la décision d’envoyer Angélique au couvent s’il elle n’accepte pas le mariage qu’on lui impose : Toinette s’oppose donc au projet et surtout à celui qui l’a imaginé : Argan, son maître ! L’emploi du pronom 2° pers.du pl marque, certes, la hiérarchie entre Toinette et Argan, mais cela n’empêche pas la servante de s’adresser directement à son maître pour montrer son opposition à celui-ci. + On remarque l’emploi du futur de l’indicatif («Vous ne la mettrez point» l.1 ; « je ne la mettrai point » l.2) dans les répliques : indicatif = mode de la certitude, du réel : Argan ne mettra pas son projet à exécution selon Toinette. + Alternance déclaratives/interrogative + répétitions d’un vers sur l’autre des négations = comique de situation (opposition servante/maître) + comique de mots (répétitions) ➢ L.11 à 22 : .

À la question d’Argan « qui m’empêchera de mener à bien mon projet ? », Toinette lui répond à la l.9 : « Vous-même.

» =>Surprise d’Argan à travers sa réplique laconique et interrogative : « Moi ? » (l.10) .

« cœur » (l ;11) ; « tendresse paternelle » (l.15) ; « petite larme », « bras jetés au cou » (l.17) ; « mon petit papa mignon » (l.17) ; « tendrement » (l.18) ; « vous toucher » (l.18) = champ lexical de l’affection filiale/paternelle =>c’est l’argument de Toinette pour contrecarrer la volonté d’Argan : celui-ci aime sa fille et ne pourra pas se montrer cruel envers elle (encore une fois : l’emploi du futur de l’indicatif qui montre les certitudes de Toinette sur les sentiments d’Argan envers Angélique). .

« Vous n’aurez pas ce cœur-là.

» négative « Je l’aurai » (l.12-13) affirmative « Vous vous moquez.

» affirmative « Je ne me moque point » (l.14-15) négative Etc jusqu’à la ligne 25 = Stichomythies + répétition des mots d’un vers à l’autre + alternance affirmatives/négatives =>rythme vif au texte + renforce le comique de situation (toujours opposition servante/maître) et de mots (sorte de joute verbale entre les deux personnages). ➢ L.22 à 30 : .

L.22 : « Bagatelles.

» = sottises : Toinette ne croit pas un mot de ce que dit Argan + légèrement ironique, rappelle le « Oui, oui ; » de la l.20.

Argan quant à lui, en répondant à la l.23 par la négation : « Il ne faut point dire « bagatelles ».

», commence à s’énerver. .

L.24 : « Mon Dieu ! » = interjection de Toinette, suivie de 2 ph. déclaratives affirmatives : elle insiste sur la vraie nature affectueuse d’Argan. La réaction de celui-ci commence à être violente comme l’indique la didascalie « avec emportement » (l.25) : Argan se met en colère. .

L.26 : « doucement » (adverbe de manière) + négation (« vous ne songez pas ») + adj.

« malade » = Toinette se moque d’Argan et de son hypocondrie. .

L.27 : verbe « commande » + adverbe de manière « absolument » + la sub.

relative « que je dis » = expression d’un ordre : Argan essaye d’affirmer son autorité de maître de maison et de père.

Il entend imposer sa volonté et que celle-ci soit respectée. ꔄ L’intervention de Toinette et le vif dialogue qui s’en suit avec Argan montre que le projet de celui-ci et la sanction si Angélique ne lui obéit pas, n’est pas du goût de tout le monde.

Servante de la famille, Toinette va jusqu’à s’opposer fermement à son maître. 2° mouvement (l.28 à 32) : Toinette affronte Argan. ➢ L.28 : .

« Et moi » (en écho au « je » d’Argan à la l.27) = commence la réplique, forme d’insistance : Toinette se met en avant et affiche ouvertement son opposition envers Argan, son.... »

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