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Analyse Psychanalytique : Georges Perec W Ou Le Souvenir D'enfance

Publié le 11/09/2018

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La deuxième règle, ici présentée, est celle de l’abstinence. Elle se définit en deux volets : tout d’abord, dans la cure, tous désirs ou pulsions doit être parlés et non agis. L’auteur ne fait que décrire, que ce soit dans sa biographie ou dans le récit fictif. L’analyste ne peut agir dans la réalité de l’analysant. Ce qui m’amène à croire que l’analysant et l’analyste dans cet ouvrage est le même; Georges Perec. Il décrit tout en n’agissant pas sur le présent. En se plaçant dans la posture de l’analysant, il se doit d’être prudent afin de conserver les mécanismes de défense tel le refoulement ou le déni afin de se protéger de la souffrance parfois intolérable que cela peut générer.

En conclusion, il m’est apparu de manière plus ou moins évidente que l’œuvre intitulé W ou le souvenir d’enfance écrit par Georges Perec, reflète non pas un mais plusieurs concepts psychanalytiques et c’est ainsi que j’en suis venue à faire un lien qui me semble possible entre l’écriture de ce roman et la cure psychanalytique élaborée par Sigmund Freud. D’abord et avant tout, la parole est à la base même de la cure. George Perec présente un discours littéraire de son enfance et fait des incursions dans son passé par le récit de l’île de W. Lorsqu’il a débuté, il croyait que quelques pages suffiraient à raconter son histoire mais ce qui avait été refoulé a pris la forme d’un récit fictif. De plus, il semble se laisser porter par l’écriture sans en faire aucune censure car l’imaginaire est moins menaçant. Bref, cet ouvrage regorge de souvenirs réels (partie autobiographique) et imaginaire (partie fictive) qui sont susceptibles à une certaine association libre. Ainsi, se conclut l’analyse psychanalytique de W ou le souvenir d’enfance écrit par George Perec. Je terminerai ce travail par un commentaire qui a été mentionné à deux reprises dans le cours de la littérature et psychanalyse. Pour comprendre ce cours, il faut utiliser la psychanalyse non pas comme Freud le voyait, c’est-à-dire, la littérature au service de la psychanalyse mais bien le contraire. La psychanalyse au service de la littérature. Je crois, de par mon analyse, l’avoir mis en évidence.

« exemple, l’auteur raconte avoir voulu jouer avec Henri et son lointain cousin, et qu’ils refusèrent de l’associé à leur patrie en lui prétextant qu’il était trop jeune pour comprendre ce dont il était question et cela l’avait beaucoup humilié.

Cet évènement, se passe pendant la deuxième guerre mondiale.

Parallèlement à cela, à l’île de W, les athlètes qui ne font pas partie des trois premiers de l’Olympiade, ne peuvent plus représenter leur village (leur partie) pendant les Atlantiades et donc, ils sont alors automatiquement inscrits aux Spatakiades qui regroupent tous les athlètes perdants et sans patrie à représenter.

Ces deux évènements, bien qu’une soit vraie puisqu’ elle est évoquée par le souvenir de l’auteur, et l’autre fictive, ont des ressemblances frappantes.

L’humiliation de ne pas faire partie d’une patrie? La question se pose : Est-ce que l’auteur Georges Perec, crée des associations entre ces deux histoires soit celle de son passé et celle du passé d’un monde fictif ?Ce questionnement m’amène non pas à un concept bien précis mais plutôt au sens propre d’une cure psychanalytique.

Ce postulat théorique, selon Sigmund Freud, est défini comme une psychanalyse qui repose sur l’hypothèse de base du déterministe psychique.

C’est par une pensée, un rêve, un acte manqué, un lapsus, un symptôme ou un agir qu’ils surviennent.

Cela n’est jamais au hasard et ils expriment et traduisent toujours (parfois symboliquement) un conflit psychique inconscient.

Ce conflit interne est vu comme le réveil du passé plus ou moins archaïque d’un désir ou du besoin, qui au départ s’est heurté à une impossibilité (censure, surmoi, moi-idéal).

C’est face à cet interdit que cette pulsion qui implique le principe de répétition fait en sorte que le désir ou le besoin se répète sous une forme symptomatique.

Cette répétition fait que la cure psychanalytique reproduira inévitablement le conflit psychique qui pourra alors être rendu conscient et qui est interprété par l’analyste et perlaboré par le patient.

De plus, cette cure est définie par deux grandes règles.

La première est celle de l’association libre.

Comme la psychanalyse se trouve à être une cure par la parole ; seul le patient peut retrouver ou donner un sens qui structure sa vie psychique.

Dans le cas le Georges Perec et de son ouvrage W ou souvenirs d’enfance, il raconte une histoire qui l’aide à se souvenir, tel qu’il l’a mentionné dans les premières phrases de son autobiographie.

De plus, il a été mentionné que c’est en écrivant trois souvenirs qu’un quatrième lui est revenu.

Freud a écrit « Si l’on part d’un cas qui présente plusieurs symptômes, on arrive au moyen de l’analyse, en partant de chaque symptôme, à une série d’expériences dont les souvenirs sont reliés les uns aux autres par association» . Donc, est -il possible de penser que plus Perec construit son histoire, plus les souvenirs émergent.

De plus, Freud insiste auprès du patient à dire tout ce qui lui passe par l’esprit.

Il va même jusqu’à demander au patient de se comporter comme un voyageur assis dans un train et de décrire le paysage qu’il voit au moment où parle de ces rêves et/ou souvenir.

Georges Perec, lorsqu’il se raconte, il le fait de manière très développée et circoncise.

Lorsqu’il décrit les deux photos, passage tiré de l’œuvre mentionné plus haut dans l’analyse, il le fait avec une telle précision.

Il prend le soin de mentionner la date, l’endroit etc.

Ne serais-ce pas une façon pour l’auteur de décrire à l’âge adulte un souvenir faisant partie de son enfance, comme le ferait un voyageur (l’adulte) qui décrirait le paysage (le souvenir) qu’il voit passé devant lui? Que le patient dise vrai ou non, ses rêves ou ses souvenirs sont des prétextes et ne représentent que peu d’intérêt pour la cure ; ce sont les associations libres faites par le patient et qui appartiennent au patient qui lui attribue un sens.

En ce sens, Georges Perec semble dire et décrire des événements appartenant à son enfance pour ainsi, prendre conscience de qui il est et peut-être même de sa structure psychique. La deuxième règle, ici présentée, est celle de l’abstinence.

Elle se définit en deux volets : tout d’abord, dans la cure, tous désirs ou pulsions doit être parlés et non agis.

L’auteur ne fait que décrire, que ce soit dans sa biographie ou dans le récit fictif.

L’analyste ne peut agir dans la réalité de l’analysant.

Ce qui m’amène à croire que l’analysant et l’analyste dans cet ouvrage est le même; Georges Perec.

Il décrit tout en. »

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