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ANDRÉ FRÉNAUD

Publié le 06/09/2012

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Cette vocation à l'humain, que nous avons vue se dessiner à travers quelques poètes, alimente encore de nombreuses oeuvres dont chacune justifierait une analyse particulière. Une des plus importantes est celle d'André Frénaud, qui nous fait assister à une constante transfiguration du réel comme si cette réalité quotidienne pouvait se transformer par les pouvoirs du poète en nouveaux mythes. Les poèmes des Rois Mages, ...

« 312 vegarde.

Voici l'un des premiers poèmes écrits et publiés par lui.

EPITAPHE Quand je remettrai mon ardoise au Néant un de ces prochains jours il ne me ricanera pas à la gueule mes chiffres ne sont pas faux ils font un zéro pur Viens mon fil.ç dira-t-il de ses dents froides dans le sein dont tu es digne Je m'étendrai dans sa douceur.

(Les Rois Mages) Comme pour Baudelaire, il s'agit sans doute pour Fré­ naud d'arracher l'homme à ce néant, de lui faire honte.

Sauvé par la poésie, il a voulu étendre généreusement aux: autres cette grâce.

Par sa volonté têtue d'inventer à chaque fois un langage adéquat au sujet aussi hien qu'à ses ombres (il écrit de longs poèmes minutieusement construits), Fré· naud crée, que ce soit dans l'ambiguïté nocturne de «La Noce noire» ou dans la dérisoi:çe éloquence de l'« Enorme figure de la Déesse Raison », une poésie hien à lui, nom· breuse, humaine, violente et haute en couleurs comme le langage quotidien.

Voici un fragment d'un long poème : Les Paysans, où l'expression volontairement accordée à la terre, à ses travaux, grasse et riche, témoigne que le poète sait retrouver la fraternité des laboureurs.

LES PAYSANS (fragment) Pour accorder les saisons de la vie aux saisons de la terre aux efforts du fleuve souterrain un langage se prend et se maintient par la peine la grande peine annoncée depuis l'école l'indivisible bien commun à partager en famille. »

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