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André Malraux, La voie royale (1930). Commentaire

Publié le 05/11/2016

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malraux

Avoir lu le roman de Malraux ne vous aidera guère dans le cas présent, et il ne saurait être en tout cas question pour vous d’éblouir le correcteur en racontant La voie royale et en cherchant à tout prix à relier ce pas sage particulier à l’histoire de Vannec.

 

Se demander d’abord pourauoi un texte aussi sta

tique ? S’interroger ensuite sur 1 ’originalité de la description : était-elle pensable au xviie siècle ? au xixe ? Relever la cohérence des réseaux thématiques : à 1 ’idée de la mort (dernière ligne) correspond le « ciel mort » (fin du premier paragraphe) reflet d’un paysage qui se dérobe (« aucun sentier» , « une moitié envahie par l’ombre », etc.).

[Le jeune archéologue Claude Vannec dirige une expédition à tra vers la forêt siamoise. Ses compagnons et lui-même viennent de pénétrer dans une région inhospitalière, habitée par des populations hostiles aux Européens. Ils s'arrêtent dans une clairière pour y passer la nuit.]

A travers la clairière, aucun sentier. Pourtant un au moins en partait : celui qu'ils avaient suivi, et qui continuait au delà. Malgré 

Conclusion : un style avant tout cinématographique (on rappellera aussi que Malraux réalisera un film Sierra de Teruel et s'intéressera toujours à la technique de l’image), mais aussi un style qui permet une remarquable économie de moyens en faisant d'une description une analyse psychologique.

malraux

« calme, cette clairièr e où ils devaient dormir vivait d'une vie de piège; une moitié envahie déjà par l'om bre, l'aut re éclai rée par la lumièr e très jaune qui précède le soir .

Pas de palmes; l'Asie n'était prése nte que par la chaleur, les dimensions colossales de que lques arbres aux troncs rouges et la den sité du silenc e, à quoi le crissement des myriades d'insectes et, parf ois, le cri soli taire d'un oiseau qui s'abat tait sur l'un e des plus hautes branche s, don naient une étendue solen nelle.

Il se refermait sur ces cris per dus comme une eau dormante ; là haut, la branche se balanç ait lentement, presque noyée dans la conf usion du soir , ta ndis qu 'au delà de tout e cette végétation sans pis tes ni traces qui dévalait vers des profo nde u r s cachées par la brume, des montagnes se déta chaient sur le ciel déjà mort..

.

...

Du mur d'arbres aux lointains qui se conf ondaient avec la nuit, du ciel où app araissaient les étoiles plus claires que le feu à la grande for êt primi tive, la for ce le nte et démesur ée de la chu te du jour acca blait Claude de solitude, rendait à sa vie son caractère traqué.

Elle le subm ergeait comme une invincible indiffér ence, comme la cer titude de la mor t.

André Malr aux, La voie royale (1930).

Vous expliquerez cette page sous la forme d'un comm entaire comp osé que vous organis erez à votre gré.

Vous mo ntrerez notam ment comment les senti ments des person nages sont su gg érés par l'é voca tion du cadr e et de l'atmosph ère.

a.

Avoir lu le roman de Malr aux ne vous aidera guère W' dans le cas présent, et il ne saurait être en tout cas question pour vous d'éblouir le correcteur en racontant La voie royale et en cherchant à tout prix à relier ce pas sage particu lier à l'histoire de Vannee.

e Se demander d'abord pourauoi un texte aussi sta tique ? S' interroger ensuite sur 1 'originalité de la des­ cription : était-elle pensable au xvn e sièc le? au xixc ? Relever la cohérence des réseaux thématiques : à 1 'idée de la mort (dernière ligne) correspond le« ciel mort n (fin du premier paragraphe) reflet d'un paysage qui se dérobe (« aucun sentier >>, « une moitié envahie par l'ombre n, etc.).

PLAN SUGGÉRÉ In trod uction : un paysage peut être un simple décor (il est en général décrit de l'extérieur).

Il peut également s'harmoniser avec 98. »

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