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Annexes: Thérèse Desqueyroux de Mauriac

Publié le 23/01/2020

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Quelques jugements sur « Thérèse Desqueyroux »

« ...nous sentons que tel personnage, que telle femme d’un de nos livres, occupent encore quelques lecteurs, comme s’ils espéraient que ces êtres imaginaires les pussent éclairer sur eux-mêmes et leur livrer le mot de leur propre énigme. En général, ces personnages, plus vivants que leurs camarades, sont de contour moins défini. La part du mystère, de l’incertain, du possible est plus grande en eux que dans les autres. Pourquoi Thérèse Desqueyroux a-t-elle voulu empoisonner son mari? Ce point d’interrogation a beaucoup fait pour retenir au milieu de nous son ombre douloureuse... Ces personnages ne sont pas soutenus par leur propre vie : ce sont nos lecteurs, c’est' l’inquiétude des cœurs vivants qui pénètre et gonfle ces fantômes...

... la vérité est que j’aime mes plus tristes personnages et que je les aime d’autant plus qu’ils sont misérables, comme la préférence d’une mère va d’instinct à l’enfant le plus déshérité. Le héros du Nœud de Vipères ou l’empoisonneuse Thérèse Desqueyroux; aussi horribles qu’ils paraissent, sont dépourvus de la seule chose que je haïsse au monde et que j’ai peine à supporter dans une créature humaine, et qui est la complaisance et la satisfaction. Ils ne sont pas contents d’eux-mêmes, ils connaissent leur misère. «

François Mauriac, Le. Romancier et ses personnages, 1933.

« Bien des pages de Thérèse Desqueyroux évoquent les méthodes de la psychanalyse... La conscience pesante, les sourdes voix chamelles, on ne sait quelle lie montée d’instincts inavoués, l’affolement presque physique d’un cœur inemployé : voilà ce qu’apporte l’inconscient des créatures dont la plus impressionnante restera Thérèse Desqueyroux, cette mal-née. Un pouvoir occulte et conseiller de crime la caresse et la terrifie à la fois; elle le redoute en l’admirant, elle lui rend malgré elle sa caresse. »

► Le cycle « Thérèse Desqueyroux »

« Plusieurs qui n’ont pas oublié Thérèse Desqueyroux m’interrogent souvent sur sa vie, depuis la seconde où je l’abandonne au seuil d’un restaurant de la rue Royale, jusqu’à sa dernière maladie dans la Fin de la Nuit. Un chapitre de Ce qui était perdu nous permet de l’entrevoir, une nuit, sur un banc des Champs-Elysées; puis nous perdons sa trace.

Les deux premières nouvelles de ce recueil : Thérèse chez le docteur et Thérèse à l’hôtel, écrites en 1933, représentent deux tentatives de « plongée » dans les périodes obscures de ce destin. »

(Plongées, 1938, Avant-propos).

Conscience, instinct divin (1927).

« Le premier jet de Thérèse Desqueyroux, conçue d’abord comme une chrétienne, dont la confession écrite eût été adressée à un prêtre. » Ce premier jet n’est qu’une ébauche de quelques pages.

Ce qui était perdu (1930).

Chapitre IX : Alain, dix-neut ans, traversant de nuit les jardins des Champs-Elysées, entend une' femme gémir : s’approchant, il propose son aide. L’inconnue lui demande d’aller chercher un taxi, explique qu’elle « souffre de quelqu’un », ébauche une confidence, donne son adresse et son nom : Thérèse Desqueyroux.

Thérèse chez le docteur (1933).

Thérèse se rend chez un psychiatre qu’elle a connu dans une bande d’amis, lui raconte la fin de sa liaison avec Azévédo, et lui demande de la sauver de son nouvel amant, qui la pousse au crime. Le docteur se croyant menacé appelle au secours, et Thérèse sort.

« 1 Thérèse à l'hôtel (1933).

' 31 août 1933, au Cap-Ferrat.

Thérèse remarquant à une table voisine un jeune hoIIlII1e qui l'observe, se croit aimée de lui.

Mais une conversation qu'elle provoque lui révèle que cet adolescent grave ne l'a regardée que pour lire en elle le drame de sa vie, et qu'il ne l'aime que de charité.

La Fin de la Nuit (1935).

Thérèse a quarante-cinq ans.

L'arrivée inattendue de sa fille Marie, venue chercher secours à Paris auprès d'elle, va livrer à nouveau Thérèse à la tentation : désireuse de favoriser l'amour de Marie pour Georges·Filhot, elle rencontre le jeune homme, et éveille alors chez lui une curiosité qu'elle se plaît à transformer bientôt en unè étonnante passion.

Sombrant peu à peu dans le délire de la persécution, elle est ramenée par Marie à Saint-Clair, où elle meurt.

~.

~ l « Thérèse Desqueyroux » à l'écran _..

Thérèse Desqueyroux, film de Georges Franju, 1962.

Scénario de Georges Franju, François Mauriac et Claude Mauriac.

Principaux interprètes : Emmanuèle Riva (Thérèse) et Philippe Noiret (Bernard).

« Une excellente adaptation de Thérèse Desqueyroux " (Georges Sadoul, Dictionnaire des Cinéastes, éd.

du Seuil, 1965).

« La fidélité au sens profond du roman est d'une justesse parfaite, l'interprétation par Emmanuèle Riva du rôle de Thérèse est excellente, les Landes sont merveilleusement présentes par l'image " (J.-l'vl.

Pény, Thérèse Desqueyroux, Livre de Poche Université).

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