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anthologie musique pour BAC de francais

Publié le 12/11/2013

Extrait du document

Fantaisie Il est un air pour qui je donneraisTout Rossini, tout Mozart et tout Weber,Un air très-vieux, languissant et funèbre,Qui pour moi seul a des charmes secrets.Or, chaque fois que je viens à l'entendre,De deux cents ans mon âme rajeunit :C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendreUn coteau vert, que le couchant jaunit,Puis un château de brique à coins de pierre,Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,Ceint de grands parcs, avec une rivièreBaignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ;Puis une dame, à sa haute fenêtre,Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,Que dans une autre existence peut-être,J'ai déjà vue... et dont je me souviens ! Gérard de NERVAL   (1808-1855) A une demoiselle La dent de ton Erard, râtelier osanore, Et scie et broie à cru, sous son tic-tac nerveux, La gamme de tes dents, autre clavier sonore... Touches qui ne vont pas aux cordes des cheveux ! - Cauchemar de meunier, ta : Rêverie agile ! - Grattage, ton : Premier amour à quatre mains ! O femme transposée en Morceau difficile, Tes croches sans douleur n'ont pas d'accents humains ! Déchiffre au clavecin cet accord de ma lyre ; Télégraphe à musique, il pourra le traduire : Cri d'os, dur, sec, qui plaque et casse - Plaugorer... Jamais ! - La clef-...

« A mademoiselle Louise B. La musique est dans tout.

Un hymne sort du monde.

Rumeur de la galère aux flancs lavés par l'onde, Bruits des villes, pitié de la sœur pour la sœur, Passion des amants jeunes et beaux, douceur, Des vieux époux usés ensemble par la vie, Fanfare de la plaine émaillée et ravie, Mots échangés le soir sur les seuils fraternels, Sombre tressaillements des chênes éternels, Vous êtes l'harmonie et la musique même ! Vous êtes les soupirs qui font le chant suprême ! Pour notre âme, les jours, la vie et les saisons, Les songes de nos cœurs, les plis des horizons, L'aube et ses pleurs, le soir et ses grands incendies, Flottent dans un réseau de vagues mélodies ; Une voix dans les champs nous parle, une autre voix Dit à l'homme autre chose et chante dans les bois.

Par moment, un troupeau bêle, une cloche tinte.

Quand par l'ombre, la nuit, la colline est atteinte, De toutes parts on voit danser et resplendir, Dans le ciel étoilé du zénith au nadir, Dans la voix des oiseaux, dans le cri des cigales, Le groupe éblouissant des notes inégales.

Toujours avec notre âme un doux bruit s'accoupla ; La nature nous dit : « Chante ! » et c'est pour cela Qu'un statuaire ancien sculpta sur cette pierre Un pâtre sur sa flûte abaissant sa paupière. Victor HUGO Le violon brisé Aux soupirs de l'archet béni, Il s'est brisé, plein de tristesse, Le soir que vous jouiez, comtesse, Un thème de Paganini.

Comme tout choit avec prestesse ! J'avais un amour infini, Ce soir que vous jouiez, comtesse, Un thème de Paganini.

L'instrument dort sous l'étroitesse De son étui de bois verni, Depuis le soir où, blonde hôtesse, Vous jouâtes Paganini.

Mon coeur repose avec tristesse Au trou de notre amour fini.

Il s'est brisé le soir, comtesse, Que vous jouiez Paganini. Emile NELLIGAN (1879-1941). »

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