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Anthologie poétique sur le thème : Espérance

Publié le 12/04/2014

Extrait du document

 

Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre.

PASCAL

Petit poisson deviendra grand Pourvu que Dieu lui prête vie.

LA FONTAINE

L'espérance du lendemain Ce sont mes fêtes.

RUTEBEUF

Ne désespérez jamais. Faites infuser devantage.

HENRI MICHAUX

CHARLES, DUC D'ORLÉANS

ET QUE VOUS EN DIRAIS?

D'Espoir, et que vous en dirais?

C'est un beau bailleur de paroles ;

Il ne parle qu'en paraboles

Dont un grand livre j'écrirais.

En le lisant je me rirais

Tant aurait de choses frivoles.

D'Espoir, et que vous en dirais?

C'est un beau bailleur de paroles!

Par tout un an ne le lirais.

Ce ne sont que promesses folles

Dont il tient chacun jour écoles.

Telles études n'élirais

D'espoir, et que vous en dirais?

 

MARC-ANTOINE GIRARD DE

SAINT-AMANT

LA PIPE

Assis sur un fagot, une pipe à la main,

Tristement accoudé contre une cheminée,

Les yeux fixés vers terre, et l'âme mutinée,

Je songe aux cruautés de mon sort inhumain.

L'espoir qui me remet du jour au lendemain, Essaie à gagner temps sur ma peine obstinée Et, me venant promettre une autre destinée, Me fait monter plus haut qu'un empereur romain.

Mais à peine cette herbe est-elle mise en cendre Qu'en mon premier état il me convient descendre Et passer mes ennuis à redire souvent :

« MARC-ANTOINE GIRARD DE SAINT-AMANT Assis sur un fagot, une pipe à la main, Tristement accoudé contre une cheminée, Les yeux fixés vers terre, et l'âme mutinée, Je songe aux cruautés de mon sort inhumain.

L'espoir qui me remet du jour au lendemain, Essaie à gagner temps sur ma peine obstinée Et, me venant promettre une autre destinée, Me fait monter plus haut qu'un empereur romain.

Mais à peine cette herbe est-elle mise en cendre Qu'en mon premier état il me convient descendre Et passer mes ennuis à redire souvent : Non, je ne trouve point beaucoup de différence De prendre du tabac à vivre d'espérance, Car l'un n'est que fumée, et l'autre n'est que vent.

LA PIPE PAUL VERLAINE L'ESPOIR LUIT ...

L'espoir luit comme un brin de paille dans l'étable.

Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou? Vois, le soleil toujours poudroie à quelque trou.

Que ne t'endormais-tu, le coude sur la table? Pauvre âme pâle, au moins cette eau du puits glacé, Bois-la.

Puis dors après.

Allons, tu vois, je reste, Et je dorloterai les rêves de ta sieste, Et tu chantonneras comme un enfant bercé.

Midi sonne.

De grâce, éloignez-vous, Madame.

Il dort.

C'est étonnant comme les pas de femme Résonnent au cerveau des pauvres malheureux.

123. »

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