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Antigone

Publié le 08/10/2012

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antigone
  Antigone : Personnage central de la pièce dont elle porte le nom, Antigone est opposée dès les premières minutes à sa soeur Ismène, dont elle représente le négatif. "la petite maigre", "la maigre jeune fille noiraude et renfermée", elle est l'antithèse de la jeune héroïne, l'ingénue, dont "la blonde, la belle, l'heureuse Ismène" est au contraire l'archétype ; elle a un physique garçonnier, sans apprêts : elle aime le gris : "C'était beau. Tout était gris", "monde sans couleurs", Opiniâtre, secrète, elle n'a aucun des charmes dont sa soeur dispose à foison : elle est "hypocrite", a un "sale caractère", c'est "la sale bête, l'entêtée, la mauvaise". Malgré cela, c'est elle qui séduit Hémon : elle n'est pas dénuée de sensualité, comme le prouve sa scène face à son fiancé, ni de sensibilité, dont elle fait preuve dans son dialogue avec la Nourrice. Face à Ismène, Antigone se distingue au physique comme au moral, et peut exercer une véritable fascination : Ismène lui dit : "Pas belle comme nous, mais autrement .que c'est toi que les petites filles regardent passer, soudain muettes sans pouvoir te quitter des yeux jusqu'à ce que tu aies tourné le coin." Son caractère reçoit cette même marque d'étrangeté qui a séduit Hémon et qui manque à Ismène, ce que Créon appelle son orgueil. Quelque chose en elle la pousse à aller toujours plus loin que les autres, à ne pas se contenter de ce qu'elle a sous la main. Créon : "son oncle, qui est le roi", "il a des rides, il est fatigué", "Avant, du temps d'OEdipe, quand il n'était que le premier personnage de la cour, il aimait la musique, les belles reliures, les longues flâneries chez les petits antiquaires de Thèbes". C'est un souverain de raccroc, tout le contraire d'un ambitieux. Besogneux et consciencieux, il se soumet à sa tâche comme à un travail journalier, et n'est pas si différent des gardes qu'il commande. Au nom du bon sens et de la simplicité, Créon se voit comme un tâcheron, un "ouvrier" du pouvoir. Il revendique le manque d'originalité et d'audace de sa vision, et plaide avec confiance pour la régularité et la banalité de l'existence. Sa tâche n'est pas facile, mais il en porte le fardeau avec résignation. Créon se considère lui-même comme une Antigone qui n'aurait pas rencontré son destin, une Antigone qui aurait survécu. Ismène : Elle "bavarde et rit", "la blonde, la belle" Ismène, elle possède le "goût de la danse et des jeux [...] du bonheur et de la réussite, sa sensualité aussi", elle est "bien plus belle qu'Antigone", est "éblouissante", avec "ses bouclettes et ses rubans&quo...
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« Les gardes : Ce sont " Trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes", "ce ne sont pas de mauvais bougres", "ils sentent l'ail, le cuir et le vin rouge et ils sont dépourvus de toute imagination" .

Ces gardes représentent une version brutale et vulgaire de Créon.

Leur langage sans raffinement, leur petitesse de vue en font des personnages peu sympathiques, dont les rares bons mouvements ne suffisent pas à cacher la peur de la hiérarchie ( "Pas d'histoires !" revient souvent dans leur bouche).

Sans être totalement réduits à l'état de machines, ils sont essentiellement un instrument du pouvoir de Créon, et rien de plus." Eurydice : C'est "la vieille dame qui tricote", la "femme de Créon", "elle est bonne, digne, aimante", mais "Elle ne lui est d'aucun secours" Le Page : Accompagnant Créon dans plusieurs scènes, il représente l'innocence émouvante, l'enfant qui voit tout et ne comprend rien, qui n'est pour l'instant d'aucune aide, mais qui, à son tour, un jour, pourrait bien devenir Créon ou Antigone. La Nourrice : Personnage traditionnel du théâtre grec, mais inexistant dans la pièce de Sophocle, elle a été créée par Anouilh pour donner une assise familière à la pièce, et davantage montrer l'étrangeté du monde tragique.

Avec elle, ni drame ni tragédie, juste une scène de la vie courante, où la vieille femme, affectueuse et grondante, est une "nounou" rassurante, qui ne comprend rien à sa protégée : "Tu te moques de moi, alors ? Tu vois, je suis trop vieille.

Tu étais ma préférée, malgré ton sale caractère.".

Elle "a élevé les deux petites". Le Messager : C'est un "garçon pâle [...] solitaire".

Autre personnage typique du théâtre grec, il apparaît dans la pièce de Sophocle.

Il se borne à être la voix du malheur, celui qui annonce avec un luxe de détails la mort d'Hémon.

Dans le récit du Prologue, il projette une ombre menaçante : "C'est lui qui viendra annoncer la mort d'Hémon tout à l'heure.

C'est pour cela qu'il n'a pas envie de bavarder ni de se mêler aux autres.

Il sait déjà..." Le chœur : Ce personnage joue aussi le rôle de messager de mort, mais son origine le rend plus complexe.

Dans les tragédies grecques, le chœur est un groupe de plus d'une dizaine de personnes, guidé par le personnage du Coryphée.

Il chante, danse peut-être, et se retrouve le plus souvent en marge d'une action qu'il commente.

Dans Antigone, le Chœur est réduit à une seule personne, mais a gardé de son origine une fonction collective, représentant un groupe indéterminé, celui des habitants de Thèbes, ou celui des spectateurs émus.

Face à Créon, il fait des suggestions, qui toutes se révèlent inutiles. "Ne laisse pas mourir Antigone, Créon ! Nous allons tous porter cette plaie au côté, pendant des siècles.

[...] C'est une enfant Créon.

[...] Est-ce qu'on ne peut pas imaginer quelque chose, dire qu'elle est folle, l’enfermer ? [...] Est-ce qu'on ne peut pas gagner du temps, la faire fuir demain ?". »

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