Antigone
Publié le 08/10/2012
Extrait du document


«
Les gardes :
Ce sont
" Trois hommes rougeauds qui jouent aux cartes", "ce ne sont pas de mauvais bougres", "ils sentent l'ail, le cuir et le vin rouge et
ils sont dépourvus de toute imagination"
.
Ces gardes représentent une version brutale et vulgaire de Créon.
Leur langage sans raffinement, leur petitesse de vue en font
des personnages peu sympathiques, dont les rares bons mouvements ne suffisent pas à cacher la peur de la hiérarchie (
"Pas d'histoires !"
revient souvent dans leur bouche).
Sans être totalement réduits à l'état de machines, ils sont essentiellement un instrument du
pouvoir de Créon, et rien de plus."
Eurydice :
C'est "la vieille dame qui tricote", la "femme de Créon", "elle est bonne, digne, aimante", mais "Elle ne lui est d'aucun secours"
Le Page :
Accompagnant Créon dans plusieurs scènes, il représente l'innocence émouvante, l'enfant qui voit tout et ne comprend rien,
qui n'est pour l'instant d'aucune aide, mais qui, à son tour, un jour, pourrait bien devenir Créon ou Antigone.
La Nourrice :
Personnage traditionnel du théâtre grec, mais inexistant dans la pièce de Sophocle, elle a été créée par Anouilh pour donner une
assise familière à la pièce, et davantage montrer l'étrangeté du monde tragique.
Avec elle, ni drame ni tragédie, juste une scène
de la vie courante, où la vieille femme, affectueuse et grondante, est une "nounou" rassurante, qui ne comprend rien à sa
protégée :
"Tu te moques de moi, alors ? Tu vois, je suis trop vieille.
Tu étais ma préférée, malgré ton sale caractère.".
Elle "a élevé les
deux petites".
Le Messager :
C'est un "garçon pâle [...] solitaire".
Autre personnage typique du théâtre grec, il apparaît dans la pièce de Sophocle.
Il se borne à
être la voix du malheur, celui qui annonce avec un luxe de détails la mort d'Hémon.
Dans le récit du Prologue, il projette une
ombre menaçante :
"C'est lui qui viendra annoncer la mort d'Hémon tout à l'heure.
C'est pour cela qu'il n'a pas envie de bavarder ni de se mêler aux
autres.
Il sait déjà..."
Le chœur :
Ce personnage joue aussi le rôle de messager de mort, mais son origine le rend plus complexe.
Dans les tragédies grecques, le
chœur est un groupe de plus d'une dizaine de personnes, guidé par le personnage du Coryphée.
Il chante, danse peut-être, et se
retrouve le plus souvent en marge d'une action qu'il commente.
Dans Antigone, le Chœur est réduit à une seule personne, mais
a gardé de son origine une fonction collective, représentant un groupe indéterminé, celui des habitants de Thèbes, ou celui des
spectateurs émus.
Face à Créon, il fait des suggestions, qui toutes se révèlent inutiles.
"Ne laisse pas mourir Antigone, Créon ! Nous allons tous porter cette plaie au côté, pendant des siècles.
[...] C'est une enfant
Créon.
[...] Est-ce qu'on ne peut pas imaginer quelque chose, dire qu'elle est folle, l’enfermer ? [...] Est-ce qu'on ne peut pas
gagner du temps, la faire fuir demain ?".
»
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