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Antony, dumas - acte ii scène 5 scène v de l'acte ii de « les autres hommes... » à « vous mes faites frémir »,

Publié le 05/09/2018

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dumas

Pour finir, d'un aspect beaucoup plus individuel, Antony idéalise son amour pour Adèle. En effet dans ce passage Antony se prend quelques fois à rêver éveillé de sa passion pour Adèle. Tout d'abord lorsqu'il parle des bras dans lesquels il pourrait pleurer, on a l'impression que se projette en lui l'image d'Adèle le serrant dans ses bras. De plus lorsqu'il lui annonce que la seule chose qu'il possédait était son nom, on peut penser qu'il rêvait en secret que plus que son nom, c'était elle qu'il possédait. Il parle ensuite du « rêve de l'amour » comme si tout ce qui se passa entre eux ne fut qu'un songe. Dans cette optique du rêve il se « jetai dans l'avenir », imaginant sa vie avec Adèle qui malheureusement ne put mêmedébuter. Lorsqu'il parle du mari d'Adèle c'est comme s'il revenait brusquement à la réalité, quelques lignes plus tôt il était dans ses pensées, son rêve, et tout était beau, Adèle était à lui. 

Antony est un héros qui aime vivre dans le rêve d'une vie plus belle, comme dans un songe, tel un héros romantique, dans l'idéalisation d'une société mais qui tend également à la changer ainsi qu'à agir sur sa destinée qui constamment lui échappe.

Nous pouvons en conclure que cette scène, et plus largement Antony, est belle et bien un drame romantique. On retrouve bien ce héros unique, en proie à des angoisses existentielles et sociales, remettant en doute la société dans laquelle il vit. Un héros fort près à aller jusqu'au bout de ses efforts, de ce qu'il entreprend. Un héros amoureux mais dont son amour est impossible, un amour malheureux, plaintif aliénant le héros face à la violence de sa passion. Enfin un passage traduisant les pensées de l'auteur et ses idéaux sociaux. Antony apparaît donc comme bien plus que les simples déclarations de deux amants contrariés, la pièce met aussi en œuvre de grandes réflexions sociales ainsi que des réflexions théâtrales, au niveau de l'espace plus particulièrement, les personnages d'Antony et d'Adèle étant situés la plupart du temps dans des lieux clos.

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« personnage et traduit un appel de détresse, à la nature ou à une divinité. On peut enfin remarquer qu'Antony est un héros porté par des désirs qui ne peuvent aboutir.

Premièrement c'est un homme qui fut porté par son désir de réussir dans la société, malgré sa naissance.

Il a voulut « forcer les préjugés devant l'éducation » et a ainsi étudié de nombreux « arts, langues, sciences » dans le but d'acquérir une renommée, une place au sein de la société.

N'ayant pas atteint son objectif par cette voie il a alors tenté d'acquérir une « famille » en la personne d'Adèle, « tout pour moi était dans ce nom; ce nom, c'était le votre » et ainsi le « rêve de l'amour succéda à celui de l'ambition.

» Son nouveau désir fut d'épouser Adèle mais une fois encore la société se mit au travers de son chemin et le nom qu'il ne possédait pas lui fit défaut.

Le personnage d'Antony est donc un personnage dont l'individualité est frappante, en marge de la société contre laquelle il se bat, se révolte et qui est soumis à une angoisse permanente, le « mal du siècle ».

On a également pu entrapercevoir les sentiments amoureux présents entre les deux personnages et pour lesquels Antony s'est une fois de plus battu.

Ensuite, cette scène est la représentation typique d'une scène d'amour romantique.

On assiste premièrement à un amour impossible.

En effet les deux personnages éprouvent des sentiments amoureux.

Ils sont exprimés essentiellement par Antony,, qui ne tente aucunement de les cacher, « je vous vis, je vous aimai » et qui semble même heureux au simple fait de les exprimer « Je fus heureux...

quelques jours...

les seuls de ma vie!...

Merci, ange! ».

On peut remarquer la longueur des répliques d'Antony face à celles d'Adèle qui ne dépassent pas plus de cinq lignes.

Au contraire Adèle ne prononce aucun discours amoureux, cependant on trouve dans ses courtes répliques des indices de la flamme qu'elle porte à Antony.

Effectivement lorsque celui-ci lui dit qu'il chérit son nom celle-ci s'avance sur un discours vertueux expliquant pourquoi leur amour est impossible, cependant on retrouve dans cette réplique une phrase traduisant son amour, « le monde a ses lois […] eussé -je le désir de m'y soustraire...

».

Dans la réplique suivante elle est également atteinte d'un excès de pitié envers Antony qui traduit plus que des sentiments d'amitié, notamment par la répétition du syntagme « plaignez-vous! » ainsi que par la précision qu'elle lui donne ensuite : « car ce n'est qu'avec moi que vous pouvez vous plaindre ».

Cependant comme on peut l'apercevoir dans la crainte de l'expression des sentiments d'Adèle et l'utilisation du passé pour parler du bonheur amoureux dans les répliques d'Antony, cet amour est impossible. Adèle appartient à une famille bourgeoise tandis qu'Antony n'a « pas de nom ».

La société empêche donc leur amour d'éclater au grand jour.

Cette scène d'amour impossible est en effet courante au genre romantique. Cet amour impossible engrange une plainte amoureuse.

Dans cette scène Antony avoue en effet à Adèle la vérité sur sa naissance, il tente de lui montrer à quelles difficultés il a été sujet et quel « désespoir » est le sien en espérant lui procurer de la pitié, en espérant qu'elle lui apporte consolation.

Pour se faire il utilise un discours extrêmement lyrique mêlant avec subtilité les envies qui le traversent.

Ainsi il parlera de « bras qui s'ouvrent pour qu'[il vienne] y gémir » en espérant faire passer un message à Adèle, en pensant qu'elle pourrait bien être celle-là même qui pourrait le prendre dans ses bras.

A cette idée, Adèle, voulant garder sa vertu semble ne plus vouloir l'entendre « gémir » et lui demande de se calmer, cependant elle-même ne semble pas calme, « Calmez-vous au nom du ciel! Calmez-vous! », elle utilise en effet une ponctuation très expressive ainsi qu'une répétition, comme touchée par ses mots et terrorisée par le fait d'y céder.

Antony réitère sa plainte auprès d'Adèle en l'accusant de lui voler la seule chose qui lui reste, son nom qu'elle lui défend de prononcer.

La plainte se poursuit dans l'explication de sa difficulté à trouver une place dans la société, il évoque subtilement la thèse du. »

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