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AUTOMNE (festival d'), festival parisien

Publié le 15/02/2019

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AUTOMNE (festival d'), festival parisien, né en 1972 de la nécessité de doter Paris d'une manifestation interdisciplinaire de rang international. Fondé par Michel Guy, qui en a assuré la direction jusqu'en juin 1974, puis de nouveau à partir de février 1977, il regroupe d'abord et coordonne l'activité d'organismes déjà existants (Festival international de la danse, Semaines musicales internationales), mais il s'affirme surtout comme un outil de promotion de l'art contemporain et d'incitation à la création : commande aux artistes {Coucou Bazar de Jean Dubuffet, Un jour ou deux de Merce Cunningham, le Livre des Splendeurs de Richard Foreman, Poly-tope de Yannis Xenakis), accueil d'œuvres de renommée internationale inédites en France (Il campiello par le Piccolo Teatro de Milan, spectacles de Peter Stein et de Michael Grüber), rencontres entre professionnels étrangers et français (stage de Robert Wilson à Royaumont), initiation aux cultures extra-européennes (derviches tourneurs de Damas, chants religieux de l'Islam), possibilités d'expression offertes aux jeunes metteurs en scène (Brigitte Jacques, Alain Didier-Weill, Atelier de l'Épée de Bois, Théâtre de la Mouche), expérimentations scéniques (Atelier Georges Aperghis), échanges avec les festivals français et étrangers (Avignon, La Rochelle, Venise, Berlin).

« Automne à Paris, festival d' - encyclopédie du théâtre. 1 PRÉSENTATION Automne à Paris, festival d' , festival pluridisciplinaire créé en 1972 par Michel Guy, consacré aux arts contemporains, qui se tient chaque année de septembre à décembre dans et autour de Paris. Les missions du festival d’Automne à Paris se concentrent sur plusieurs pôles : présenter des œuvres de référence inédites en France ; témoigner des cultures non occidentales ; encourager la création contemporaine en passant commande à des créateurs et produire des œuvres en collaboration avec de grandes institutions françaises, européennes ou nord-américaines ; présenter et susciter des démarches d’ordre expérimental.

Le Festival est dirigé depuis 1993 par Alain Crombecque (auparavant directeur du Festival d’Avignon de 1985 à 1992). 2 UN MOT D’ORDRE, LA « MODERNITÉ » Dans le Paris des années 1970, l’offre culturelle existante est peu diversifiée, et principalement centrée sur la création française ; il existe peu de salles ouvertes à la création contemporaine, qui suscite par ailleurs indifférence ou indignation du public. La volonté de Michel Guy, soutenue par le président de la République Georges Pompidou et par de nombreux mécènes, est de remettre Paris au centre de la création contemporaine, sans se soumettre au jeu des critiques : « Le seul scandale qui ait une valeur est esthétique », déclare-t-il.

La première édition du Festival, en 1972, se contente de coordonner et de rassembler des évènements déjà existants – le Festival international de la danse, de Jean Robin, et les Semaines musicales internationales de Paris de Maurice Fleuret.

Si la première mouture du Festival ne compte que quatre créations, les années suivantes voient la programmation s’enrichir, et s’ouvrir à tous les arts : théâtre, arts plastiques, performances… 3 UNE PARTICULARITÉ À LA FOIS RICHE ET DÉSTABILISANTE Le Festival d’Automne à Paris a la particularité de ne posséder aucun lieu propre, y compris une salle d’accueil ou un point de rencontre.

Les spectacles sont présentés dans des lieux de Paris intra-muros ou de la proche périphérie, mais la programmation sait aussi sortir des lieux conventionnels de représentation (ainsi, en 1979, une série de performances investit la Chapelle de la Sorbonne ; en 2006, des chants traditionnels mongols sont présentés à la Maison de l’architecture).

Cette diversité des sites répond à un double objectif : ne pas se laisser enfermer dans un lieu, et bénéficier d’une souplesse financière accrue (permettant par exemple de monter des coproductions).

Le Festival est d’ailleurs associé avec d’autres grands festivals européens, comme Édimbourg, Avignon, Vienne ou le KunstenFestivaldesArts de Bruxelles.

L’absence de lieu attitré – même si les grandes salles de théâtre parisiennes, comme le Théâtre de la ville, l’Odéon-Théâtre de l’Europe, le Théâtre du Châtelet, accueillent chaque année des spectacles du Festival — contribue sans doute en partie à ce que le Festival d’Automne soit peu connu du grand public, malgré la variété et la qualité de sa programmation. 4 UNE PROGRAMMATION ÉCLECTIQUE ET POINTUE 4. 1 Le théâtre La programmation théâtrale est construite autour des idées directrices du Festival, à savoir la modernité, l’accompagnement à la création et la mise en avant de grandes productions européennes.

C’est ainsi que Klaus Michael Grüber, par exemple, revient régulièrement présenter ses nouvelles créations, tout comme Peter Brook, que le metteur en scène Bob Wilson, invité de la première édition, a été à l’affiche les années suivantes ( Einstein on the beach en 1973, Hamlet-Machine en 1987 puis Quartett en 2006, d’Heiner Müller), ou encore Peter Stein… et que des jeunes compagnies, comme les Belges TgStan, s’imposent peu à peu comme valeurs sûres.

La programmation fait aussi place au texte contemporain, avec dès 1972 les pièces de Roland Dubillard, ou en 1986 de Valère Novarina. 4. 2 La danse Sous le haut patronage de Merce Cunningham, chorégraphe emblématique du Festival, invité de la première édition, la programmation danse fait la part belle à l’avant-garde, et accompagne dans leur parcours quelques artistes, comme Ann Teresa de Keersmaeker, William Forsythe, Trisha Brown… Le festival est tourné historiquement vers la création américaine, notamment lors des première éditions, mais la programmation s’élargit rapidement à toute la jeune création, aussi bien européenne qu’extra-européenne, par exemple en proposant les pièces de l’exubérante sud-africaine Robyn Orlin, du Japonais Saburo Teshigawara, de la Française Mathilde Monnier… 4. 3 Les arts plastiques Part importante du Festival, la création plastique est mise en avant chaque année par l’affiche du festival, dont la conception est confiée à l’artiste-plasticien invité à exposer.

Le sigle du Festival est d’ailleurs l’œuvre de Pierre Alechinsky.

Les expositions, dans des lieux divers (Chapelle de la Salpêtrière, Musée des arts décoratifs, Musée d’art moderne de la ville de Paris, Musée Galliera) ont accueilli notamment les peintres Miquel Barceló, Pierre Alechinski, Anselm Kiefer, les installations de Christian Boltanski, Jenny Holzer, Anish Kapoor, la photographe Anaïs Nin, le vidéaste Bill Viola… dans un vaste panorama de la création contemporaine. 4. 4 La musique La musique contemporaine est au cœur de la programmation.

Des compositeurs contemporains exigeants, comme Iannis Xenakis (dont le Polytope de Cluny est créé en 1972, aux Thermes de Cluny), Luciano Berio, Hugues Dufourt, Luigi Nono, mais aussi Helmut Lachenmann, Maurizio Kagel sont soutenus par le Festival, généralement dans des coproductions pour les œuvres les plus importantes. 4. 5 Les cultures extra-occidentales. »

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