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Barbara, Etude de chanson de Prévert

Publié le 16/09/2018

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Puis, il se pose de nombreuses questions, il ne s'y retrouve plus. Le registre pathétique se fonde à nouveau sur la métamorphose de l’image de la pluie qui reprend une apparence classique, celle du déluge destructeur, mis en valeur par une accumulation d'adjectifs à connotations péjoratives et par le réseau lexical très présent de la guerre. Pourtant il se souvient et marque un temps d'arrêt dans son émotion avec \"Et celui qui te serrait dans ses bras\" vers 42, suivi du rejet qui met en valeur le mot \"Amoureusement\", si long qu'il nous oblige à la lecture, à marquer un temps. Ce moment de repos est brusquement arrêté par un retour à la réalité difficile à accepter et qui se base sur des questionnements \"Est-il mort ou bien encore vivant\". Dans les deux cas, les deux amants sont séparés par le conflit. Après une reprise anaphorique du vers 37: \"Oh Barbara\", suit une phrase qui se rapproche de celle qui constituait les vers 2 et 7 \"Il pleut sans cesse sur Brest\". La différence est qu'elle est au présent de l'indicatif, et décrit donc une vérité, et l'allitération en /s/, reflète le sifflement terrible des bombes. Au-delà du drame amoureux, le spectacle des ruines de Brest transformé en paysage de cauchemar, désespère le poète, comme le prouve le vers 48 \"Mais ce n'est plus pareil\".

 

B- Le pessimisme de Prévert

 

Ce désespoir s’exprime par une métaphore et une comparaison. La métaphore se situe au vers 50: \" Ce n'est plus l'orage\" où l'orage désigne la violence et le malheur. La comparaison est celle des nuages avec des chiens : on note le terme « crever » (s’ouvrir en s’éclatant pour les nuages, mourir de façon violente pour les chiens). Cette comparaison est développer dans des termes affreux et désespérant \"disparaissent\", \"vont pourrir au loin\", \"Au loin très loin de Brest\".

« 29: "Rapelle-toi Barbara" relance le poème. La suite est une énumération propre à Prévert.

On relève deux occurrences de "heureuse" qui entourent le même mot au masculin "heureux", qui peut traduire l'étreinte amoureuse de la fougueuse jeune fille.

La pluie et la ville sont personnifiées pour leur donner plus de vie. 2- Le renversement de situation A-L'irruption progressive mais terrible de la guerre et la destruction de l'amour Prévert introduit deux notes mises en place dans le but de nous inquiéter quant à la suite des évènements.

Au vers 35 on relève « l’arsenal », qui définit un dépôt d'armes, de munitions, ou encore un lieu de construction, d'entretien et d'armement des navires de guerre.

Dans l'esprit antimilitariste de l'auteur, il s'agit d'un danger.

De plus, on relève "le bateau d'Ouessant" au vers 36 qui implique un jugement négatif.

Il existe un proverbe breton qui dit que « Qui voit Ouessant voit son sang".

Ce vieux dicton montre le danger qu'il y avait à passer le raz de Sein et à s'approcher d'Ouessant à l'époque où les bateaux n'étaient pas motorisés. Le renversement se fait au vers 37 avec un cri de douleur beaucoup plus rauque que tendre dans l'interjection (mot qui désigne un ordre, un sentiment) "Oh".

La guerre fait irruption dans le bonheur amoureux et le ton change.

La familiarité du début s’efface.

Et le mot employé est plus fort et marquant que c'est une injure "Quelle connerie la guerre".

Le poète s’indigne contre la guerre qui détruit l’amour et la condamnation antimilitariste s’exprime avec violence puisque le poète n’hésite pas à employer un vocabulaire argotique(language propre aux malfrats) qui manque de poésie.

Pourtant, ce manque de lyrisme flagrant est compensé par la force du message.

On remarque l'utilisation d'un jeu d’allitération très dures : - /k/-/k/-/r/-/gu/-/r/ : sonorités gutturales (qui se prononce à travers la gorge). Puis, il se pose de nombreuses questions, il ne s'y retrouve plus.

Le registre pathétique se fonde à nouveau sur la métamorphose de l’image de la pluie qui reprend une apparence classique, celle du déluge destructeur, mis en valeur par une accumulation d'adjectifs à connotations péjoratives et par le réseau lexical très présent de la guerre.

Pourtant il se souvient et marque un temps d'arrêt dans son émotion avec "Et celui qui te serrait dans ses bras" vers 42, suivi du rejet qui met en valeur le mot "Amoureusement", si long qu'il nous oblige à la lecture, à marquer un temps.

Ce moment de repos est brusquement arrêté par un retour à la réalité difficile à accepter et qui se base sur des questionnements "Est-il mort ou bien encore vivant".

Dans les deux cas, les deux amants sont séparés par le conflit.

Après une reprise anaphorique du vers 37: "Oh Barbara", suit une phrase qui se rapproche de celle qui constituait les vers 2 et 7 "Il pleut sans cesse sur Brest".

La différence est qu'elle est au présent de l'indicatif, et décrit donc une vérité, et l'allitération en /s/, reflète le sifflement terrible des bombes.

Au-delà du drame amoureux, le spectacle des ruines de Brest transformé en paysage de cauchemar, désespère le poète, comme le prouve le vers 48 "Mais ce n'est plus pareil". B- Le pessimisme de Prévert Ce désespoir s’exprime par une métaphore et une comparaison.

La métaphore se situe au vers 50: " Ce n'est plus l'orage" où l'orage désigne la violence et le malheur.

La comparaison est celle des nuages avec des chiens : on note le terme « crever » (s’ouvrir en s’éclatant pour les nuages, mourir de façon violente pour les chiens).

Cette comparaison est développer dans des termes affreux et désespérant "disparaissent", "vont. »

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