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baroque

Publié le 16/01/2013

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LE BAROQUE Le mot baroque qui vient sans doute de barrueco signifie en espagnol pierre irrégulière. Il désigne un mouvement artistique dominant pendant près de deux siècles, accompagnant les principales évolutions religieuses et politiques de 1580 à 1780 en Europe surtout, mais aussi dans le monde. Cet art lié à la réaction religieuse de la Réforme catholique, a pour fondement la volonté du concile de Trente de réhabiliter les images (remises en cause par les protestants) en suscitant un art qui s'adresse à la sensibilité plutôt qu'à la raison. Il inscrit aussi ses racines dans l'art caravagesque du tournant des années 1600, novateur par le réalisme de ses sujets et de ses figures, l'utilisation des contrastes d'ombre et de lumière qui noient les contours des corps et des objets. Le baroque se développe déjà dans les pays catholiques : l'Italie en est le point de départ puis le monde hispanique, les Pays-Bas espagnols, l'Autriche et la Bavière, l'Amérique latine sous l'impulsion des jésuites. Mais il faut se garder d'assimiler baroque et régions catholiques : la France catholique résiste au baroque et ses rois puissants préfèrent l'ordre classique qui magnifie leur pouvoir ; les pays p...

« Simon Vouet (1590-1649) L’Assomption de la Vierge, 1644 Huile sur toile, inv.

: D.949.1.1 ©Reims, musée des Beaux-arts Photo : Christian Devleeschauwer dimensions souvent exagérées.

La peinture sur toile est un décor, principalement d’église, qui doit être vu de loin par des fidèles nombreux.

Les thèmes La peinture baroque est essentiellement religieuse, son iconographie a été fixée par le concile de Trente : la Vierge, les anges, la vie de saints, et les héros récents de l’Eglise catholique y sont célébrées.

La tendance est à la théâ\ tralité afin de surprendre et émouvoir les fidèles : apothéoses, enlèvements de saints par des anges dans les nuées célestes, extase (Sainte Thérèse).

Mais on trouve aussi des scènes mythologiques, allégories qui autorisent les représentations de nus.

Plus rares, les scènes de genre sont présentes essentiellement dans la peinture du Nord (voir Rubens, La Kermesse ).

La composition, le dessin, la couleur, la touche Le peintre baroque ne fait pas du dessin l’élément essentiel de ses compositions, figures et objets n’ont pas les contours nets qu’ils possèdent dans la peinture classique.

Les formes s’enchaînent, le regard n’est plus conduit par le jeu rationnel\ d’une perspective linéaire, il est retenu par les éléments tactiles et chromatiques qui structurent la peinture (touche, effets de lumière changeante et dramatique, rendus des matières, carnations, draperies…).

La profondeur est crée plutôt par des lignes diagonales dans lesquelles le regard s’enfonce.

La composition est ouverte et n’est pas forcément bâtie selon une symétrie haut / bas ou droite / gauche et renonce à souligner par la distribution des formes la proximité des bords du tableau.

L’utilisation de diagonales, de spirales et de courbes imposent une idée de mouvement plutôt que de stabilité.

L’œuvre baroque est conçue comme un tout unitaire : « la partie est subordonnée au tout, sans qu’elle renonce pour cela à exister en soi » (Wölfflin).

Il est souvent difficile d’isoler un motif tant les formes s’interpénètrent.

Avec des formes ainsi fondues les unes dans les autres, la peinture baroque est souvent moins lisible que la peinture classique.

Les figures baroques sont rarement intégralement nues comme l’indique le concile de Trente, sauf chez Rubens.

La volonté de dramatisation héritée du caravagisme conduit les peintres baroques à préférer le dynamisme à la pose.

Les figures accomplissent souvent des mouvements violents que le pinceau suspend brusquement (comme dans un arrêt sur image).

L'artifice de ces attitudes suscite émotion du spectateur ce qui est le but du peintre baroque.

Le musée des beaux-arts de Reims propose l’étude de deux œuvres permettant d’appréhender la peinture française à l’âge baroque (\ Apollon et le char du soleil de Jean-Baptiste Jouvenet et L’Assomption de la vierge de Simon Vouet) puis de les comparer éventuellement à d’autres œuvres plus typiquement classiques, nombreuses au musée (voir fiche sur le classicisme et lectures d’œuvres de François Perrier, Nicolas Poussin, Phili ppe de Champaigne ou Charles Le Brun).. »

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