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BARTHÉLEMY Auguste Marseille : sa vie et son oeuvre

Publié le 16/11/2018

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auguste

BARTHÉLEMY Auguste Marseille (1794-1867). Poète marseillais qui, de la louange officielle (le Sacre, ode, 1825), se tourna, sous l’influence de son compatriote Méry, vers la satire : à travers les Sidiennes (1825), la Villéliade (1827), la Corbiéréide (1827), etc., les deux Méridionaux dénonçaient la monarchie et ses ministres. Premier retournement qui devait faire de Barthélemy cette girouette que stigmatise Musset dans la Nuit de mai :

 

Clouerons-nous au poteau d'une satire altière Le nom sept fois vendu d'un pâle pamphlétaire?

 

Un temps, le poète entreprit de chanter la gloire impériale, dans une pompeuse trilogie qui lui valut amendes et prison : Napoléon en Égypte (1828), le Fils de l'homme et Waterloo (1829); puis il rima sur les journées de Juillet (l'Insurrection) avant d’entreprendre la publication d’une revue satirique en vers, la Némésis, dont le prospectus (27 mars 1831) résumait l’ambition :

Telle est ma tâche entière : une fois par semaine Je dois tout visiter dans ce vaste domaine.

Au bout de 52 numéros, la Némésis se tut : parce qu’une fois de plus Barthélemy avait changé de cap et vendu son silence, pensa l’opinion; parce que « l’homme absurde est celui qui ne change jamais », proclama, dans sa Justification versifiée, le Phocéen irrité. Dès lors, la crédibilité de Barthélemy était entamée; et c’est dans l’indifférence générale qu’il exerça ses talents à mettre en vers la Bouillotte (1839), la Pipe (1844), la Vapeur (1845) et même la Syphilis (1840). Il eut beau rompre le pacte qui le liait au régime et annoncer une Nouvelle Némésis (1844), celle-ci sombra au bout de six mois. Et ses derniers poèmes en l’honneur du second Empire (le Deux-Décembre, Vox populi, Une impératrice, etc.) ne reçurent que l’approbation du silence.

 

En dépit de quelques formules bien frappées, la satire de Barthélemy manque de portée par son absence de rigueur : elle procède moins de l’idéologie que de l’humeur. Quant à la forme, ridiculisée par Hugo dans son Journal (« Les vers de Barthélemy sont de beaux vers

auguste

« comme les sergents de ville sont de beaux hommes))), elle pèche par un excès de facilité qui réduit la poésie aux seules contraintes de la rime et par un regard qui, incapable de métamorphoser son objet, fait davantage ressortir l'inanité du projet : Mais avant toute chose ici, je le déclare, Je chante seulement la pipe et le cigare; Quant au tabac en poudre ...

S'il vise également à quelque apothéose, Je ne puis rien pour lui, qu'il s'adresse à la prose! BIBLIOGRAPHIE Aucun travail récent sur Barthélemy n'é ta n t aujourd'hui dis­ ponible, on se reportera aux Créateurs de la légende napoléo­ nienne de Jules Garsou.

Paris, 1899.. »

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