Devoir de Philosophie

BASHKIRTSEFF Marie : sa vie et son oeuvre

Publié le 16/11/2018

Extrait du document

BASHKIRTSEFF Marie (1860-1884). Issue de la noblesse provinciale russe, Marie Bashkirtseff mena très jeune une existence errante et cosmopolite, parcourant l’Europe aux côtés de sa mère, avant de venir s’installer à Paris en 1877 — décidée à conquérir, par la peinture, la gloire dont elle rêvait depuis toujours. En quelques années, elle se vit accueillie dans la meilleure société parisienne, que séduisait sa jeunesse brillante et spirituelle; et ses tableaux (la Parisienne, Meeting, etc.), influencés par l’œuvre de Bastien-Lepage, connurent un réel succès auprès du public (1883). Mais, atteinte de tuberculose, elle mourut à vingt-quatre ans.
 
Destin tragique qui aurait pu, à lui seul, frapper les imaginations. Or Marie Bashkirtseff laissait un Journal', publié en 1887, il eut un retentissement immédiat. Modèle du genre que ce journal intime (doublé de Cahiers intimes publiés de 1925 à 1927), dont la sincérité tient sans doute à l’étonnant narcissisme de sa narratrice et à son obstiné désir de se survivre; il reflète, non sans charme, une sensibilité personnelle : amour de soi, curiosité intellectuelle, attirance pour tout ce qui paraît hors du commun (ainsi s’explique une curieuse correspondance avec Maupassant) et perpétuelle oscillation entre le goût de la vie, la hantise de sa précarité et la nostalgie d’une perfection.



« panstenne, que séduisait sa jeunesse brillante et spm­ tuelle; et ses tableaux (la Parisienne, Meeting, etc.), influencés par l'œuvre de Bastien-Lepage, connurent un réel succès auprès du public (1883).

Mais, atteinte de tuberculose, elle mourut à vingt-quatre ans.

Destin tragique qui aurait pu, à lui seul, frapper les imaginations.

Or Marie Bashkirtseff laissait un Journal; publié en 1887, il eut un retentissement immédiat.

Modèle du genre que ce journal intime (doublé de Cahiers intimes publiés de 1925 à 1927), dont la sincé­ rité tient sans doute à l'étonnant narcissisme de sa narra­ trice et à son obstiné désir de se survivre; il reflète, non sans charme, une sensibilité personnelle : amour de soi, curiosité intellectuelle, attirance pour tout ce qui paraît hors du commun (ainsi s'explique une curieuse corres­ pondance avec Maupassant) et perpétuelle oscillation entre le goût de la vie, la hantise de sa précarité et la nostalgie d'une perfection.

Mais il témoigne aussi de la sensibilité d'une époque : cette figure romanesque du nomadisme inquiet et de l'égotisme passionné ne pouvait que toucher la généra­ tion décadente, qui se reconnut en elle.

A Barrès, évo­ quant ses errances et son insatisfaction, elle devra son surnom de« Notre-Dame du Sleeping-Car».

C'est enfin un document sur une certaine « psycholo­ gie féminine)), dont Marie Bashkirtseff fournit maints exemples à Simone de Beauvoir pour le Deuxième Sexe - ce qui lui confère une place dans des préoccupations très contemporaines.

BIBLIOGRAPHIE L'ouvrage de base est le livre déjà ancien d' Albéric Cahuet, la Vie et la Mon de Marie Bashkinseff, Paris.

Fasquelle, 1930.

On pourra le compléter par les célèbres Trois Essais de psycho­ thérapie de Maurice Barrès.

Paris, Plon, 1891.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles